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Nous observons que le trop de hauteur des talons est un acheminement à cette maladie; les talons bas néanmoins n'en sont point absolument exempts. Elle s'annonce encore dans un pié qui s'allonge trop, & qui outrepasse en talon sa rondeur ordinaire.
Si la sécheresse & l'aridité de l'ongle, si les mains ignorantes des Maréchaux sont les uniques causes de l'encastelure, il est sans doute très - aisé de la prévenir, soit en humectant souvent les piés, soit en en confiant le soin à des artistes éclairés, s'il en est & si l'on en trouve.
Les preuves de l'aridité & de la constitution trop seche de l'ongle, se tirent de la disposition des talons au resserrement, des cercles ou des rainures qui se rencontrent extérieurement autour du sabot, des seymes que l'on y apper@oit, de la petitesse, de la maigreur, de l'altération de la fourchette, &c. Ce défaut naturel augmentant par notre négligence, précipite insensiblement l'animal dans une foule de maux que nous pourrions lui éviter, si nous avions l'attention d'assouplir par le moyen de quelques topiques gras & onctueux les fibres de cette partie.
Prenez cire jaune, sain - doux, huile d'olive, parties égales; faites fondre le tout; retirez du feu, & ajoûtez ensuite pareille quantité de miel commun; mêlez - les sur le champ, en agitant toûjours la matiere, jusqu'à ce qu'en refroidissant elle acquiere une consistence d'onguent: servez - vous - en ensuite pour graisser l'ongle sur tous les environs de la couronne, à sa naissance jusqu'aux talons, en relevant le poil, que vous rabattrez ensuite: garnissez le dessous du pié avec de la terre - glaise. Ces sortes d'applications faites régulierement deux ou trois fois dans la semaine, plus ou moins souvent, selon le besoin & le genre de l'ongle, préserveront l'animal de ces évenemens fâcheux qui le rendent enfin incapable d'être utile.
Mais tous ces soins seroient superflus, si l'on ne
fixoit ses regards sur le maréchal chargé d'entretenir
les piés. Il est une méthode de les parer & d'y
ajuster des fers, dont on ne peut s'écarter sans danger;
& de plus on doit craindre, même de la part
de ceux qui sont les mieux conformés, le retrécissement
dont il s'agit, lorsque l'on n'est pas en état de
guider la plûpart des ouvriers qui gâtent la configuration
de l'ongle, & qui le coupent de maniere à en
provoquer les défectuosités. Voyez
Cette méthode indiquée dans ces articles est véritablement
telle, que nul cheval ne peut s'encasteler
dès qu'on s'y conformera scrupuleusement; mais si
l'encastelure existe réellement, & que les moyens
prescrits, dans le cas de son existence relativement
à la ferrure, ne produisent aucun effet ou ne dégagent
pas assez promptement les parties comprimées
& plus ou moins souffrantes, le parti le plus sûr est
de dessoler l'animal (voyez
Quelle étoit la manoeuvre des anciens? les méthodes qu'on propose en approchent - elles, ou valent-elles mieux? Il ne reste d'eux aucun monument en ce genre: on n'en peut donc juger que d'après les auteurs.
Pline dit, liv. XXXV. chap. xj. Ceris pingere ac
picturam inurere, quis primus excogitaverit, non constat.
Quidam Aristidis inventum putant, postea consummatum
à Praxitele; sed aliquantò vetustiores encaustic ae
picturae extitere, ut Polygnoti, & Nicanoris, & Arcesilai, Pariorum. Lysippus quoque, Eginae, picturae suae
inscripsit
Nicias, qui s'y distingua aussi, mit à ses tableaux
la même inscription qu'Apelle,
Voilà les inventeurs de l'Encaustique; en voici les especes: on a trop négligé de les distinguer. Dans les recherches difficiles il faut s'aider de tout.
Pline dit, l. XXXV. c. xj. Encausto pingendi duo
fuisse antiquitùs genera constat, cerâ & in ebore, cestro,
id est, viriculo; donec classes pingi coepêre. Hoc tertium
accessit, resolutis igni ceris, penicillo utendi; quoe pictura
in navibus nec sole, nec sale, ventisque corrumpitur.
Il paroît qu'avant tout cela l'on avoit déjà une
maniere d'employer la cire au feu & à la brosse, &
que ces trois sortes de peintures encaustiques n'en sont
qu'une extension. Voici ce qu'en dit Vitruve, livre
VII. chap. jx. Cùm paries expolitus & aridus fuerit,
tunc ceram puniceam igni liquefactam, paulò oleo temperatam,
setâ inducat. Deindè postea carbonibus in ferreo
vase compositis, eam ceram cum pariete calefaciendo
sudare cogat, fiatque ut peroequetur. Postea cum candelâ
linteisque puris subigat, uti signa marmorea nuda curantur.
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