ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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& paroît ne dériver que du genou; car s'il étoit tel que toute l'extrémité fût dans une agitation sensible, l'animal ne battroit pas la poudre & ne trépigneroit pas, mais il piafferoit. Nombre de chevaux, soit par ardeur, soit par mollesse, trépignent & battent la poussiere dans les piliers, au lieu d'y piaffer. Voyez Piliers. C'en est assez de ces définitions pour indiquer le véritable sens du mot embrasser, & pour sauver des esprits trop crédules des erreurs dans lesquelles ils pourroient tomber, en se persuadant que de certains écrivains n'ignorent rien, par la seule raison qu'ils parlent de tout. (e)

Embrasser

Embrasser, terme d'Aiguilletier; c'est entourer près de son extrémité un ruban de sil, de laine ou de soie, avec un petit morceau de laiton ou d'argent, que l'on ploie sur le ruban, au moyen de l'enclume crenée (fig. premiere.) & du marteau (fig. 2. Pl. de l'Aiguilletier) ensorte que le morceau de laiton forme un anneau ou frette qui embrasse le ruban ou cordon; on éfile ensuite la partie du ruban ou cordon qui passe outre l'anneau qu'on appelle fer à embrasser, ce qui se fait pour les premiers, en retirant les fils de trame, ensorte qu'il ne reste plus que ceux de la chaine pour les seconds, en démêlant les fils qui composent le cordon.

EMBRASSEUR

EMBRASSEUR, s. m. (Fonderie des Canons.) Les Fondeurs appellent ainsi un certain morceau de fer qui embrasse en effet comme avec deux mains les tourillons de la piece de canon, lorsqu'on l'éieve dans le chassis de l'alésoir pour aggrandir son calibre. V. Aléser, Alésoir. Dict. de Trévoux.

EMBRASSURE

EMBRASSURE, s. f. en Architecture, est un chassis de fer qui se met au - dessous du plinte & larmier du plus haut d'une cheminée pour empêcher qu'elle ne s'écarte; embrassure se dit aussi d'un morceau de fer dont on entoure une poutre pour l'empêcher d'éclater. (P)

Embrassure

Embrassure, (Fonderie.) Les Fondeurs appellent ainsi plusieurs barres de fer bandées avec des moufles & des clavettes, avec lesquelles on enfe me tous les murs des galeries par leur pourtour. Voyez Fonderie, & les figures de la Pl. de la fonderie des figures equestres.

EMBRASEMENT

EMBRASEMENT, s. m. (Menuiserie.) c'est une partie de lambris qui couvre l'épaisseur des murs des croisées & des portes.

EMBRASURE

EMBRASURE, s. f. en Architecture, élargissement d'une fenêtre ou porte en - dedans du mur. Elle sert à donner plus de jeu pour ouvrir les fenêtres, les guichets, volets, &c. ou pour se procurer le plus de jour qu'il est possible quand les murs sont fort épais; on pratique quelquefois des embrasures en - dehors. (P)

Embrasures

Embrasures, s. f. pl. en terme de Fortification, sont des ouvertures qu'on fait dans le parapet de la place, ou dans l'épaulement des batteries, pour tirer le canon.

Les embrasures sont ouvertes de deux piés & demi du côté de la place, de deux piés à leur plus étroit, & de neuf piés du côté de la campagne. Cette partie est plus large que son opposée, afin que le canon puisse découvrir à droite & à gauche le terrein vis - à - vis lequel il est placé. La partie du parapet comprise entre deux embrasures se nomme merlon. Il doit y avoir dix - huit piés du milieu d'une embrasure au milieu de celle qui la suit. L'embrasure differe du créneau, en ce que celui - ci est une ouverture pour tirer le fusil, & que l'autre est destinée au canon.

On appelle quelquefois l'embrasure, canonniere; & le créneau, meurtriere.

La hauteur de l'embrasure est ordinairement du côté intérieur du parapet de deux piés & demi ou trois piés. Elle va un peu en talud vers le côté extérieur du parapet, afin de découvrir le terrein op<cb-> posé le plus près qu'il est possible du lieu où elle est construite. (Q)

EMBREVEMENT

EMBREVEMENT, s. m. en terme de Charpente, est l'entaille que l'on pratique dans une piece de bois pour y retenir le bout d'une autre piece qui en porte une troisieme, pour donner plus de force au tenon.

EMBROCATION

EMBROCATION, s. f. terme de Chirurgie, espece d'onction ou d'arrosement qu'on fait sur une partie avec des huiles, des baumes, des onguens, &c. Après l'opération de la taille ou du bubonocelle, on fait sur le bas - ventre du malade une embrocation avec l'huile rosat tiede, on applique une grande compresse nommée ventriere qu'on recouvre d'une flanelle trempée dans une décoction émolliente. On fait des embrocations avec l'onguent de styrax sur les taches ou échymoses des scorbutiques, &c. Embrocation se prend aussi pour le remede destiné à appliquer de la maniere ci - dessus. (Y)

EMBROCHER

EMBROCHER, v. act. (Cuisine.) c'est traverser d'une broche. Il faut pour qu'une piece soit bien embrochée, que quand la broche est placée horisontalement, & qu'elle tourne sur elle - même, le poids qui est d'un côté de la broche, soit toûjours égal au poids qui est de l'autre côté, sans quoi la broche tourneroit sur elle - même inégalement, & par des sacades qui ébranleroient la piece & qui la feroient tourner sur la broche. Pour obvier à ces inconvéniens, on a des broches qui sont percées d'ouvertures carrées, dans le milieu de leur longueur & sur leur côté plat; on passe à - travers la piece embrochée & par ces trous, une autre petite broche qui fixe la piece sur la grande broche. & qui l'empêche à la vérité de tourner sur cette grande broche, mais non de faire tourner cette grande broche inégalement; l'accélération du mouvement se trouvant toûjours du même côté, il s'ensuit que la piece est presque toûjours mal - cuite, quand elle a été mal embrochée.

EMBROUILLER les voiles

EMBROUILLER les voiles, (Marine.) terme impropre dont on se sert quelquefois pour dire carquer ou ferler les voiles. Ce mot vient de celui de breüils dont quelques marins se servent pour dire cargues. (Z)

EMBRUMÉ

EMBRUMÉ, adj. (Marine.) Tems embrumé, c'est - à - dire que le tems est chargé d'un brouillard assez épais pour empêcher de voir au - tour du vaisseau.

Terre embrumée, c'est - à - dire couverte d'un brouillard qui a empêché de la bien reconnoître. (Z)

EMBRUN ou AMBRUN

EMBRUN ou AMBRUN, (Géog. mod.) ville du Dauphiné en France, elle est située proche de la Durance sur un rocher escarpé. Long. 24d 9'0", lat. 44d 34'0".

EMBRYON

EMBRYON, s. m. (Phys.) Ce mot vient de E)N, dans, & de BRU/EIN, croître, pulluler; c'est le nom que les medecins grecs ont donné au fétus, parce qu'il est renfermé & prend accroissement dans la matrice: on n'est pas d'accord sur le tems pendant lequel on peut le désigner de ce nom. Quelques - uns tels que Marcellus, lib. de foeturâ hominis, prétendent qu'il lui convient pendant tout le tems qu'il est contenu dans ce viscere: d'autres tels que Drelincourt, périoch. 35, n'emplovent le terme d'embryon que pour exprimer les rudimens du corps d'un animal renfermés dans un oeuf dont le placenta n'a pas encore jetté des racines, pour l'implanter dans la matrice; & dès que le placenta y est attaché, ils donnent à l'animalcule le nom de fétus: Boerhaave Inst. med. physiolog. & M. Fizes, professeur de Montpellier, de hominis generali exercitatione, n'employent aussi le terme d'embryon, que pour l'animalcule dont l'accroissement commence dans la matrice; dès qu'il est bien développé, ils l'appellent constamment fétus, & ne se servent plus du mot embryon, quoiqu'ils employent celui de fétus comme synonyme d'embryon, & appel<pb->

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