Embrasures, s. f. pl. en terme de Fortification,
sont des ouvertures qu'on fait dans le parapet de la
place, ou dans l'épaulement des batteries, pour tirer
le canon.
Les embrasures sont ouvertes de deux piés & demi
du côté de la place, de deux piés à leur plus étroit,
& de neuf piés du côté de la campagne. Cette partie
est plus large que son opposée, afin que le canon
puisse découvrir à droite & à gauche le terrein vis - à - vis lequel il est placé. La partie du parapet comprise
entre deux embrasures se nomme merlon. Il doit
y avoir dix - huit piés du milieu d'une embrasure au
milieu de celle qui la suit. L'embrasure differe du créneau,
en ce que celui - ci est une ouverture pour tirer
le fusil, & que l'autre est destinée au canon.
On appelle quelquefois l'embrasure, canonniere;
& le créneau, meurtriere.
La hauteur de l'embrasure est ordinairement du
côté intérieur du parapet de deux piés & demi ou
trois piés. Elle va un peu en talud vers le côté extérieur
du parapet, afin de découvrir le terrein op<cb->
posé le plus près qu'il est possible du lieu où elle est
construite. (Q)
EMBREVEMENT
EMBREVEMENT, s. m. en terme de Charpente, est
l'entaille que l'on pratique dans une piece de bois
pour y retenir le bout d'une autre piece qui en porte
une troisieme, pour donner plus de force au tenon.
EMBROCATION
EMBROCATION, s. f. terme de Chirurgie, espece
d'onction ou d'arrosement qu'on fait sur une partie
avec des huiles, des baumes, des onguens, &c.
Après l'opération de la taille ou du bubonocelle, on
fait sur le bas - ventre du malade une embrocation avec
l'huile rosat tiede, on applique une grande compresse
nommée ventriere qu'on recouvre d'une flanelle
trempée dans une décoction émolliente. On fait des
embrocations avec l'onguent de styrax sur les taches
ou échymoses des scorbutiques, &c. Embrocation
se prend aussi pour le remede destiné à appliquer de
la maniere ci - dessus. (Y)
EMBROCHER
EMBROCHER, v. act. (Cuisine.) c'est traverser
d'une broche. Il faut pour qu'une piece soit bien embrochée, que quand la broche est placée horisontalement,
& qu'elle tourne sur elle - même, le poids qui
est d'un côté de la broche, soit toûjours égal au poids
qui est de l'autre côté, sans quoi la broche tourneroit
sur elle - même inégalement, & par des sacades
qui ébranleroient la piece & qui la feroient tourner
sur la broche. Pour obvier à ces inconvéniens, on a
des broches qui sont percées d'ouvertures carrées,
dans le milieu de leur longueur & sur leur côté plat;
on passe à - travers la piece embrochée & par ces trous,
une autre petite broche qui fixe la piece sur la grande
broche. & qui l'empêche à la vérité de tourner
sur cette grande broche, mais non de faire tourner
cette grande broche inégalement; l'accélération du
mouvement se trouvant toûjours du même côté,
il s'ensuit que la piece est presque toûjours mal - cuite, quand elle a été mal embrochée.
EMBROUILLER les voiles
EMBROUILLER les voiles, (Marine.) terme
impropre dont on se sert quelquefois pour dire carquer ou ferler les voiles. Ce mot vient de celui de
breüils dont quelques marins se servent pour dire cargues. (Z)
EMBRUMÉ
EMBRUMÉ, adj. (Marine.) Tems embrumé, c'est - à - dire que le tems est chargé d'un brouillard assez
épais pour empêcher de voir au - tour du vaisseau.
Terre embrumée, c'est - à - dire couverte d'un brouillard
qui a empêché de la bien reconnoître. (Z)
EMBRUN ou AMBRUN
EMBRUN ou AMBRUN, (Géog. mod.) ville du
Dauphiné en France, elle est située proche de la
Durance sur un rocher escarpé. Long. 24d 9'0",
lat. 44d 34'0".
EMBRYON
EMBRYON, s. m. (Phys.) Ce mot vient de E)N,
dans, & de BRU/EIN, croître, pulluler; c'est le nom que les
medecins grecs ont donné au fétus, parce qu'il est
renfermé & prend accroissement dans la matrice:
on n'est pas d'accord sur le tems pendant lequel on
peut le désigner de ce nom. Quelques - uns tels que
Marcellus, lib. de foeturâ hominis, prétendent qu'il lui
convient pendant tout le tems qu'il est contenu dans
ce viscere: d'autres tels que Drelincourt, périoch.
35, n'emplovent le terme d'embryon que pour exprimer
les rudimens du corps d'un animal renfermés
dans un oeuf dont le placenta n'a pas encore jetté des
racines, pour l'implanter dans la matrice; & dès
que le placenta y est attaché, ils donnent à l'animalcule
le nom de fétus: Boerhaave Inst. med. physiolog. & M. Fizes, professeur de Montpellier, de hominis
generali exercitatione, n'employent aussi le terme
d'embryon, que pour l'animalcule dont l'accroissement
commence dans la matrice; dès qu'il est bien
développé, ils l'appellent constamment fétus, & ne
se servent plus du mot embryon, quoiqu'ils employent
celui de fétus comme synonyme d'embryon, & appel<pb->
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