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Commençons donc à nous saisir de la peau à l'endroit désigné, & faisons - y, avec le secours d'un aide, un pli qui soit transversal par rapport au corps. Coupons ce pli, il en résultera une plaie longitudinale qui comprendra les deux cartilages, au milieu desquels nous nous proposerons d'ouvrir, car telle doit être l'étendue de la premiere incision. Faisonsen une seconde dans la même direction à la partie du musele grand oblique de l'abdomen qui est au - dessous, nous découvrirons les cartilages des côtes & des intervalles. Incisons enfin transversalement les muscles intercostaux & la plevre jusqu'à ce que nous ayons pénétré dans la cavité, ce dont nous serons assûrés par l'inspection de l'humeur qui s'écoulera, ou si nous avions eu le malheur de nous tromper, par le vuide que nous appercevrons; car dès que la plevre est ouverte, l'air extérieur oblige le poumon à s'affaisser sur le champ, ce qui préserve ce viscere des offenses de l'instrument dont nous nous servons. Cette derniere ouverture aura au moins un pouce de largeur, à l'effet de fournir un passage & au sang vraiment liquide & à celui qui se présenteroit en grumeau.
Du reste je ne m'étendrai point ni sur les pansemens,
ni sur toute la conduite que l'on doit tenir dans
la suite du traitement (voyez ci - dessus
Ce mot est formé du grec
Quelques peres ont pensé que l'empyrée avoit été créé avant le ciel que nous voyons. Comme ils supposent que c'est la demeure de Dieu, ils soûtiennent qu'elle doit être extrèmement lumineuse, suivant cette parole de S. Paul, lucem habitat inaccessibilem. Mais une difficulté les arrête: c'étoit d'expliquer l'obscurité qui régnoit dans le monde avant la création du Soleil. Pour la résoudre, ils ont eu recours à cette hypothèse: que les cieux que nous voyons, étant une espece de rideau, déroberent à la terre & aux eaux la lumiere de l'empyrée. Au reste, ni cette supposition, ni l'opinion qui l'a occasionnée, n'ont
M. Derham a cru que les taches qu'on apperçoit
dans certaines constellations, sont des trous du firmament,
à - travers lesquels on voit l'empyrée. Voilà
une idée bien extraordinaire, pour ne rien dire de
plus. Voyez
Empyreume ne se dit que de l'odeur desagréable que le feu peut donner; ensorte que ce qui sent le brûlé sans être desagréable, comme les amandes grillées, le sucre brûlé, le caffe, &c. n'est point appellé empyreumatique.
La plûpart des eaux distillées, soit spiritueuses, soit purement aqueuses, ont une odeur d'empyreume lorsqu'elles sont récentes: c'est pourquoi on laisse toûjours quelque tems ces liqueurs communiquer avec l'air, pour leur faire perdre ce qui leur donne l'odeur du feu, qui est toûjours une matiere volatile & peu adhérente aux liqueurs dont il s'agit.
On laisse les eaux simples pendant quelques jours exposées au soleil dans des bouteilles, dont on couvre seulement l'ouverture avec un papier qu'on perce de plusieurs trous.
Pour ce qui est des eaux spiritueuses nouvellement distillées. on ne bouche pas d'abord autrement l'ouverture des bouteilles qui les contiennent, & on les laisse dans cet état pendant quelques heures dans un lieu frais. Chambers.
L'odeur de feu est beaucoup plus inhérente aux
huiles appellées empyreumatiques; on ne l'en sépare
pas entierement par la rectification même réitérée,
& par le secours des intermedes. Voyez
Voilà le caractere de l'émulation, & ce qui la distingue d'une ambition desordonnée, de la jalousie, & de l'envie: elle ne tient rien du vice des unes ni des autres. En recherchant les dignités, les charges, & les emplois, c'est l'honneur, c'est l'amour du devoir & de la patrie qui l'anime.
L'émulation & la jalousie ne se rencontrent guere que dans les personnes du même art, de mêmes talens, & de même condition. Un homme d'esprit, dit fort bien la Bruyere, n'est ni jaloux, ni émule d'un ouvrier qui a travaillé une bonne épée, d'un statuaire qui vient d'achever une belle figure; il sait qu'il y a dans ces arts des regles & une méthode qu'on ne devine point; qu'il y a des outils à manier dont il ne connoît ni l'usage, ni le nom, ni la figure; & il lui suffit de penser qu'il n'a point fait l'apprentissage d'un certain métier, pour se consoler de n'y être point maître.
Mais quoique l'émulation & la jalousie ayent lieu d'ordinaire dans les personnes d'un même état, & qu'elles s'exercent sur le même objet, la différence est grande dans leur façon de procéder.
L'émulation est un sentiment volontaire, courageux,
sincere, qui rend l'ame féconde, qui la fait
profiter des grands exemples, & la porte souvent
au - dessus de ce qu'elle admire; la jalousie, au contraire,
est un mouvement violent, & comme un
aveu contraint du mérite qui est hors d'elle, & qui
va même quelquefois jusqu'à le nier dans les sujets
où il existe. Vice honteux, qui par son excès rentre
toûjours dans la vanité & dans la présomption!
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