ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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crasse de la surface des métaux fondus, avant d'en verser dans les moules. Cette cuilliere est percée de plusieurs trous, qui laissent passer le métal fondu, & retiennent les scories que l'ouvrier jette dans un coin du fourneau. Voyez la fig. 8. Pl. du Fondeur en sable, & l'article Fondeur en sable.

ECURER

ECURER, en terme de Doreur, c'est froter une piece avec du grais, au point d'en ôter le poli.

Ecurer

* Ecurer, v. act. (Manufact. en drap.) Il se dit du chardon dont il faut ôter la bourre - lanisse qui s'y est attachée en lainant: cela s'exécute avec la curette. V. Manufacture en Laine, & Curette.

ECURETTE

ECURETTE, s. f. (Luth.) sorte de grattoir dont les Facteurs de musettes se servent pour gratter certains endroits des chalumeaux & des bourdons. Voyez la Pl. X. fig. 15. de Lutherie.

ECUREUIL

ECUREUIL, s. m. (Hist. natur. zoolog.) sciurus vulgaris, animal quadrupede, un peu plus gros qu'une belette, sans être plus long. La tête & le dos sont de couleur fauve, & le ventre blanc; cependant il y a des écureuils noirs: on en voit de gris & de couleur cendrée en Pologne & en Russie. La queue de ces animaux est longue & garnie de grands poils, ils la portent recourbée sur le dos.

L'écureuil s'assied, pour ainsi dire, lorsqu'il veut manger: dans cette attitude le corps est dans une position verticale, & les pattes de devant sont libres; aussi les piés lui servent de mains pour tenir & porter à sa bouche les noix, les noisettes & les glands, qui sont ses alimens les plus ordinaires: il préfere les noisettes, & en fait provision pendant l'été pour les manger en hyver. Cet animal habite dans des creux d'arbres, & y éleve ses petits. Il est si agile qu'il saute d'une branche à l'autre, & même il s'élance d'un arbre à un autre. On croit que les anciens le désignoient par le nom de mus ponticus, seu varius. Rai, synop. anim. quadrup. pag. 214.

M. Linnaeus met l'écureuil dans la classe des animaux qui ont deux dents incisives allongées; tels sont les hérissons, les porc - épics, les lievres, les lapins, les castors, les rats, &c. Selon cet auteur, les caracteres génériques de l'écureuil consistent en ce qu'il a quatre doigts dans les piés de devant, & cinq dans ceux de derriere; que ses piés sont propres à grimper & à sauter, & qu'il n'a point de dents canines, Syst. nat. Lipsioe, 1748.

Par la méthode de M. Rai, l'écurcuil est au nombre des animaux vivipares fissipedes qui se nourrissent de végétaux, & qui ont deux longues dents incisives à chaque mâchoire. Ils sont rassemblés sous un genre appellé genus leporinum, à cause du lievre qui en est la premiere espece; les autres sont le lapin, le porcépic, le castor, les rats, la marmotte, &c.

L'écureuil de Virginie, sciurus virginianus, cine<-> reus major, est presqu'aussi gros qu'un lapin, & n'en differe pas beaucoup pour la couleur, car il est gris; il a quatre doigts dans les piés de devant, & cinq dans ceux de derriere. Synop. anim. quadrup.

Les auteurs font mention d'autres écureuils étrangers; savoir s'ils sont de la même espece que l'écu<-> reuil ordinaire, ou si c'est improprement qu'on leur a donné le nom d'écureuil: pour s'en assûrer il faudroit avoir des descriptions exactes de ces animaux. L'abus des noms n'est que trop fréquent en histoire naturelle; nous en avons un exemple frappant dans l'écureuil volant, qui est un vrai chat si ressemblant à de certains rats, qu'on seroit tenté de croire que ceux qui l'ont nommé écureuil, n'avoient jamais vû ni écureuils, ni loirs, ni lerots. Voyez Lerot, Quadrupede. (I)

ECURIE

ECURIE, s. f. (Manége & Maréchall.) bâtiment construit à l'effet de servir de logement aux chevaux. Il doit avoir plus ou moins de longueur, selon le nombre des chevaux que l'on se propose d'y re<cb-> tirer, & selon la maniere dont on a dessein de les séparer les uns des autres. Sa largeur, soit qu'on l'ait destiné pour en contenir un ou deux rangs, doit être telle qu'il y ait toûjours un espace d'environ douze piés pour la place de l'auge, du ratelier, & de chaque cheval dans sa longueur; & il est nécessaire de ménager encore un intervalle d'environ dix piés, pour laisser un libre passage derriere ces rangs à ceux que la curiosité conduit, ou qui sont préposés au service de ces animaux. Quant à la hauteur de ce vaisseau, elle doit être proportionnée à sa grandeur. Du reste les voûtes sont préférables aux planchers, aux plafonds même; elles maintiennent l'écurie plus chaude en hyver, & plus fraîche en été; & d'ailleurs dans des cas d'incendie elles s'opposent aux progrès funestes du feu. Il faut que le solsur lequel on bâtit cette sorte d'édifice, soit sec & élevé; un terrein bas & humide en feroit une habitation malsaine, & les chevaux y seroient exposés à des fluxions, à des refroidissemens d'épaule, &c. J'ajoûterai que les écuries qui sont dans une exposition véritablement favorable, sont celles qui sont orientées à l'est, parce qu'elles sont moins en bute aux vents de sud & de nord, & que l'air y est beaucoup plus tempéré.

Communément elles sont pavées dans toute leur étendue; quelquefois aussi on substitue aux pavés, des madriers de chêne posés transversalement, intimement unis, & semés de hachures pratiquées, pour éviter que les chevaux ne glissent; ce qui seroit infiniment dangereux & très - aisé, sur - tout lorsqu'ils se campent pour uriner. Ces planches ou le pavé, en cet endroit, doivent toûjours présenter depuis le devant de l'auge, une legere pente qui se termine à la croupe des chevaux, ou plûtôt au commencement du chemin tracé derriere eux. Elle doit aboutir à une sorte de ruisseau qui reçoit l'urine & les eaux quelconques, dont elle facilite l'écoulement; elle releve encore le devant du cheval, & le met dans une situation dans laquelle ce même devant est très - soulagé, & qui rend l'animal beaucoup plus agréable aux yeux du spectateur. Ce ruisseau doit être conduit hors de l'écurie. Je remarquerai qu'outre la propreté qui résulte des plate - formes, on n'a point à redouter que les chevaux deviennent rampins, ce dont on ne doit point se flater lorsqu'ils sont sédentaires sur un terrein pavé; car dès qu'ils en rencontrent les joints, ils y implantent la pince des piés de derriere, & s'accoûtument à ne se reposer que sur cette partie, de maniere que la rétraction des tendons de leurs jambes postérieures est inévitable.

Les murs vis - à - vis desquels sont tournées les têtes des chevaux, sont meublés d'une auge & d'un ratelier qui regnent dans toute la longueur de l'écurie. L'auge est une espece de canal d'environ quinze pouces de profondeur sur un pié de large, clos & fermé par ses deux bouts. Le bord supérieur de sa paroi antérieure est élevé d'environ trois piés & demi. Lorsqu'elle est construite en bois, on doit observer que les planches qui la forment, soient tellement jointes dans leur assemblage, qu'il n'y ait pas entre elles le moindre intervalle par où l'avoine ou le son que l'on distribue au cheval, puisse s'échapper & tomber; & ce même bord de la paroi antérieure sera armé de feuilles de tole ou de quelqu'autre métal, afin d'empêcher l'animal de mordre, de ronger le bois, & de contracter la mauvaise habitude de tiquer. Les auges de pierre n'exigent pas toutes ces précautions. Quelques - uns leur donnent la préférence sur les premieres: ils se décident d'abord eu égard à leur solidité; secondement, eu égard à l'aisance avec laquelle elles peuvent être lavées & nettoyées; enfin relativement à la commodité de s'en servir pour abreuverles chevaux, lorsqu'on est à portée d'y con<pb->

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