ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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mandeur fournit contre les défenses ou exceptions
du défendeur; & le §. 1. ajoûte que comme il arrive
quelquefois que la replique peut contenir des
choses fausses au préjudice du défendeur, il est besoin
en ce cas d'une autre allégation pour sauver le
défendeur, qui est ce que l'on appelle replique. Le
§ suivant dit pareillement que si la duplique blesse
le demandeur, il use d'une autre allégation qu'on appelle
triplicatio; & les commentateurs ajoûtent, que
contre les tripliques on donne des quadrupliques, &
que deinceps multiplicantur nomina, dum aut reus aut
actor objicit, comme il est dit dans la loi 2. ff. de ex<->
ceptionibus.
Mais je ne sais pourquoi M. de Ferrieres dit, en
son dictionnaire de Droit, que cette loi, & les lois
10 & 11, au code eod. tit. parlent des dupliques; car
la loi 2de au ff de exceptionibus, appelle triplique ce
que les institurs appellent duplique: sed & contra re<->
plicationem solet dari triplicatio, dit cette loi. Pour
ce qui est des deux lois du code, l'une ne parle que
des repliques, & l'autre ne parle ni de repliques, ni
de dupliques.
Il est vrai que la glose sur la loi 6 du même titre
du code, applique aussi aux dupliques ce qui est dit
des repliques, & c'est peut - être ce qu'il y a de plus
important à remarquer sur un mot aussi stérile de lui - même,
savoir que la replique dure autant de tems
que l'exception; ainsi comme il y a des exceptions
qui sont perpétuelles, les repliques à ces exceptions
le sont aussi: sur quoi le sommaire & la glose disent,
que replicatio & duplicatio non expirant tem<->
pore, ce qu'il faut entendre d'une nouvelle exception
que l'on propose par les dupliques pour défenses aux
repliques.
Les dupliques, tripliques, & autres écritures semblables,
étoient autrefois usitées en France: on en
trouve des formules dans les anciens praticiens.
L'usage en a été abrogé par l'art. 3 du titre xjv. de
l'ordonnance de 1667, qui défend à tous juges d'y
avoir égard, & de les passer en taxe. Quelques praticiens
ne laissent pas encore d'en faire, en les déguisant
sous le titre de dire ou d'exceptions.
On appelle aussi dupliques, la réponse que l'avocat
ou le procureur du défendeur fait verbalement
à l'audience contre la replique du demandeur.
Comme la replique est de grace, a plus forte
raison la duplique; aussi la permet - on rarement, si
ce n'est dans de grandes causes où on ne peut pas
tout prévoir dans les premieres plaidoiries. (A)
DUPONDIUS
DUPONDIUS, s. m. (Hist. anc.) c'étoit chez
les Romains le nom d'un poids de deux livres, ou
d'une monnoie de la valeur de deux as. Voyez As.
Comme l'as pesoit d'abord une livre juste, le du<->
pondius alors en pesoit deux; c'est de - là que lui est
venu son nom. Voyez Livre.
Et quoique le poids de l'as ait diminué dans la
suite, & par conséquent aussi celui du poids appellé
dupondius, celui - ci a toûjours conservé sa dénomination
primitive. Dict. de Trév. & Chambers. (G)
DUQUELA
DUQUELA, (Géog. mod.) province d'Afrique,
au royaume de Maroc. Azamor en est la capitale.
Elle a trente lieues de long sur vingt - quatre de large.
DUR
DUR, adj. m. terme qui marque au simple une
qualité physique, que nous appellons dureté. Voyez
Dureté.
Dur
Dur, (Maréch.) on dit qu'un cheval est dur à l'éperon
ou au foüet, pour signifier qu'il est insensible
aux coups. Mouvemens durs, voyez Mouvemens.
Dur
Dur, se dit, en Ecriture, du bec d'une plume qui
n'obéit pas sous les doigts.
Dur et sec
Dur et sec, en Peinture: un ouvrage est dur &
sec, lorsque les choses sont trop marquées par des
clairs & des ombres trop fortes, & trop près les
unes des autres. Un dessein est dur & sec, quand les
parties du contour ou de l'intérieur sont trop prononcées,
& que la peau ne recouvre ni les muscles,
ni les mouvemens, ni les jointures: ce qui est souvent
arrivé à d'habiles artistes, pour avoir été trop
sensibles à l'anatomie. (R)
DURANCE
DURANCE, (la) Géog. mod. riviere de France;
elle vient des Alpes, & se jette dans le Rhone, à
une lieue au - dessous d'Avignon.
DURANGO
DURANGO, (Géog. mod.) ville d'Espagne dans
la Biscaye. Long. 14. 45. lat. 53. 18.
Durango
Durango, (Géog. mod.) ville de l'Amérique septentrionale,
dans la nouvelle Biscaye. Long. 271.
15. lat. 24. 30.
DURAS
DURAS, (Géog. mod.) ville de France en Guienne, dans l'Agénois: elle est sur une riviere qui se
jette dans le Dort; elle a titre de duché. Long. 17.
45. lat. 45. 42.
DURAVEL
DURAVEL, (Géog. mod.) ville du Quercy en
France; elle est sur le Lot, aux consins de l'Agénois.
Long. 18. 40. lat. 45. 40.
DURAZZO
DURAZZO, (Géog.) autrefois ville maritime de
la Turquie européenne, dans l'Albanie, à dix - sept
lieues S. O. de Scutari, à vingt - quatre N. E. de
Brindisi. Lon. 37. 2. lat. 41. 25. Les Turcs l'appellent
Drazzi. Son port libre & sa situation sur la mer
Adriatique, la rendirent très - florissante dans ses
premiers commencemens; mais elle devint dans la
suite odieuse aux Romains, parce qu'elle servit
de passage aux Grecs, dans cette fameuse irruption
qu'ils firent en Italie: dès - lors regardant le nom d'E<->
pidamné qu'elle avoit comme étant de mauvais augure,
ils l'appellerent Dyrrachium, & voulurent qu'elle
portât ce nom lorsqu'ils y envoyerent une colonie
romaine. Je sai bien que Pétrone, dans son
poëme de la guerre civile, la nomme toûjours Epi<->
damné, puisqu'il dit à Pompée:
Romanas arces Epidamnia moenia quoere.
Mais cet écrivain satyrique se sert exprès de l'ancien
nom, afin de charger. le rival de César d'un plus
grand opprobre, en lui reprochant de s'être enfui
vers une ville jam Romanis inauspicatam. Baudrand,
Corneille, Maty, Echard, & autres, n'ont fait que
des erreurs en parlant de Durazzo, qui n'est depuis
long - tems qu'un pauvre village, avec une forteresse
luinée. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.
DURBU ou DURBUY
DURBU ou DURBUY, (Géog. mod.) petite ville
des Pays - bas, au comté de même nom, dans le duché
de Luxembourg; elle est sur l'Outre. Long. 23.
18. lat. 50. 15.
DURCKEIM
DURCKEIM, (Géog. mod.) petite ville du Palatinat en Allemagne. Long. 25. 30. lat. 49. 26.
DURDO
DURDO, voyez Corp.
DURE, DUREN, DUEREN
DURE, DUREN, DUEREN, (Géog. mod.) ville
du cercle de Westphalie, au duché de Juliers en Allemagne; elle est sur la Roer. Long. 24. 15. lat. 50.
46.
DURÉE, TEMS
DURÉE, TEMS, synon. (Gram.) ces mots different
en ce que la durée se rapporte aux choses, &
le tems aux personnes. On dit la durée d'une action, &
le tems qu'on met à la faire. La durée a aussi rapport
au commencement & à la fin de quelque chose, &
désigne l'espace écoulé entre ce commencement &
cette fin; & le tems désigne seulement quelque partie
de cet espace, ou désigne cet espace d'une maniere
vague. Ainsi on dit, en parlant d'un prince,
que la durée de son regne a été de tant d'années, &
qu'il est arrivé tel évenement pendant le tems de
son regne; que la durée de son regne a été courte, &
que le tems en a été heureux pour ses sujets. (O)
DURE - MERE ou MENINGE
DURE - MERE ou MENINGE, en Anatomie, c'est
une membrane forte & épaisse, qui tapisse ou qui
couvre toute la cavité intérieure du crane, & enveloppe
tout le cerveau. La partie intérieure ou con<pb->
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