RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 4:1070
Le quotient d'une division est à l'unité, comme
le dividende est au diviseur. Voyez
Ce mot s'employe aussi dans un sens figuré, pour désigner quelque chose d'excellent, d'extraordinaire, qui semble surpasser les forces de la nature & la portée ordinaire de l'esprit humain.
C'est dans ce sens que le compas, le télescope, les horloges, l'Imprimerie, &c. ont été quelquefois appellés des inventions divines. On a donné à Platon le surnom de divin, ou à cause de l'excellence de son génie, ou parce qu'il a parlé de la Divinité d'une maniere plus noble & plus élevée que tous les philosophes payens. Quelques - uns ont aussi prodigué, assez mal - à - propos; ce me semble, la même épithete à Seneque. On a un peu plus de fondement à appeller Hippocrate le divin vieillard, divine senex, à cause de la perfection à laquelle il porta un art infiniment plus utile que la philosophie spéculative. Les Théologiens en citant les PP. les nomment divus Augustinus, divus Thomas.
Les Arabes donnent le nom de divin (elahioun) à la seconde secte de leurs philosophes: ce sont ceux qui admettent un premier moteur de toutes choses, une substance spirituelle dégagée de toute espece de matiere, en un mot un Dieu. Par ce nom ils distinguent ces philosophes de ceux de la premiere secte, qu'ils appellent deherioun ou thabaioun, c'est - à - dire les hommes du monde, les naturalistes, qui n'admettent d'autre principe que le monde matériel & la nature. Chambers.
Le mot elahioun est dérivé d'Allah, Dieu; ensorte que les elahioun ou les divins sont les théologiens par opposition aux esprits forts & aux athées. (G)
Emplâtre divin de la pharmacopée de Paris. > de la
> galbanum, myrrhe, de chaque deux onces & deux gros; bdellium, deux onces; gomme ammoniaque, trois onces & trois gros; encens mâle, une once & un gros; opopanax, mastic, aristoloche ronde, verd - de - gris, de chaque une once: faites du tout une poudre selon l'art.
Nota que si vous voulez que l'emplâtre soit rougeâtre, il faudra faire cuire le verd - de - gris en même tems que la litharge; & au contraire si on veut que l'emplâtre soit verdâtre, il faudra l'y mêler après les poudres.
Il est parlé dans l'Ecriture de neuf especes de divination. La premiere se faisoit par l'inspection des étoiles, des planetes & des nuées; c'est l'astrologie judiciaire ou apotélesmatique, que Moyse nomme méonen. La séconde est désignée dans l'Ecriture par le mot menachesch, que la vulgate & la plûpart des interpretes ont rendu par celui d'augure. La troisieme y est appellée mecascheph, que les Septante & la vulgate traduisent maléfices ou pratiques occultes & pernicieuses. La quatrieme est celle des hhober ou enchanteurs. La cinquieme consistoit à interroger les esprits pythons. La sixieme, que Moyse appelle des judeoni, étoit proprement le sortilége & la magie. La septieme s'exécutoit par l'évocation & l'interrogation des morts, & c'étoit par conséquent la necromantie. La huitieme étoit la rabdomantie ou sort par la baguette ou les bâtons, dont il est question dans Osée, & auquel on peut rapporter la bélomantie qu'Ezechiel a connue. La neuvieme & derniere étoit l'hépatoscopie, ou l'inspection du foie. Le même livre fait encore mention des diseurs de bonne avanture, des interpretes de songes, des divinations par l'eau, par le feu, par l'air, par le vol des oiseaux, par leur chant, par les foudres, par les éclairs, & en général par les météores, par la terre, par des points, par des lignes, par les serpens, &c.
Les Juifs s'étoient infectés de ces différentes superstitions en Egypte, d'où elles s'étoient répandues chez les Grecs, qui les avoient transmises aux Romains.
Ces derniers peuples distinguoient la divination en artificielle & en naturelle.
Ils appelloient divination artificielle, un prognostic
ou une induction fondée sur des signes extérieurs üés
avec des évenemens à venir (voyez
Ils subdivisoient celle - ci en deux especes, l'innée,
& l'infuse: l'innée avoit pour base la supposition
que l'ame circonserite en elle - même, & commandant
aux différens organes du corps sans y être présente
par son étendue, avoit essentiellement des notions
confuses de l'avenir, comme on s'en convainct,
disoient - ils, par les songes, les extases, & ce qui ararrive
à quelques malades dans les approches de la
mort, & à la plûpart des autres hommes lorsqu'ils
sont menacés d'un péril imminent. L'infuse étoit
appuyée sur l'hypothese que l'ame semblable à un
miroir, étoit éclairée sur les évenemens qui l'intéressoient,
par une lumiere réfléchie de Dieu ou des
Esprits.
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.