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On l'a déja dit: on peut estimer à plus de vingt millions par an le gain que feroient les pauvres par cette liberté du travail. Une telle oeconomie mérite bien, ce me semble, l'attention du ministere, puisque souvent pour de moindres considérations l'on permet de travailler les fêtes & dimanches, comme nous l'avons remarqué plus haut. Mais en attendant qu'il se fasse là - dessus un réglement avantageux aux pauvres familles, ne peut - on pas proposer dans le même esprit, d'employer quelques heures de ce saint jour pour procurer à tous les villages & hameaux certaines commodités qui leur manquent assez souvent; un puits, par exemple, une fontaine, un abreuvoir, une laverie, & c. & sur - tout pour rendre les chemins beaucoup plus aisés qu'on ne les trouve d'ordinaire dans les campagnes éloignées. En effet, quoique les grandes routes soient en bon état presque par tout le royaume, il reste encore plusieurs chemins de traverse où il y a beaucoup à refaire, & dont la réparation seroit très - utile aux peuples.
A peine est - il une paroisse dans les campagnes où il n'y ait quelques passages difficiles; ici des marres & des eaux sans écoulement, là une fondriere profonde & dangereuse; ailleurs une colline trop inégale & trop roide: c'en est assez pour rendre certains endroits impraticables, & pour faire périr de tems à autre quelque malheureux. Cependant tout cela peut se corriger sans grande dépense, & sans qu'il y faille autre chose que le travail & l'industrie des peuples intéressés.
J'en dis autant des travaux qu'il faudroit entreprendre pour avoir des fontaines, des abbreuvoirs & autres commodités dans les lieux où l'on en manque. Il est certain que la plûpart de ces choses pourroient s'exécuter à peu de frais: il n'y faudroit que le concours unanime des habitans; & avec un peu de tems & de persévérance, il en résulteroit pour tout le monde des utilités sensibles.
Or puisque Jesus - Christ fait entendre clairement qu'il est permis de relever un animal tombé dans une fosse, & de faire toute autre bonne oeuvre le jour du sabbat, licet sabbatis bene facere (Matth. ch. 12.), ne peut - on pas regarder comme oeuvre de bienfaisance, & par conséquent oeuvre des plus licites, le travail qu'on employeroit à ces sortes d'ouvrages? Et après les instructions & les offices de paroisse, que peut - on faire de plus chrétien que de consacrer quelques heures à des entreprises si utiles & si loüables? De telles occupations ne vaudroient - elles pas bien les délassemens honnêtes qu'on nous accorde sans difficulté, pour ne rien dire des excès & des abus que l'oisiveté des fêtes entraîne infailliblement?
Qu'il me soit permis de placer ici un trait d'érudition prophane. Virgile, l'un des grands maîtres de la théologie payenne, approuve hautement certaines occupations champêtres usitées de son tems aux jours de fêtes; il assûre même que la religion & les lois les autorisent également:
Quippe etiam festis quoedam exercere diebus Fas & jura sinunt, rivos deducere nulla Relligio vetuit; segeti proetendere sepem, Insidias avibus moliri, incendere vepres, Balantumque gregem fluvio mersare salubri. Soepe oleo tardi costas agitator aselli Vilibus aut onerat pomis, lapidemque revertens Incusum, aut atroe massam picis urbe reportat. Georg. lib. I. v. 268. & il l'assûre avec d'autant plus de raison, que les travaux aisés qu'il admet ces jours - là, rentrent dans
Je crois donc qu'un curé intelligent, un gentilhomme,
& toute autre personne de poids & de mérite
en chaque village, pourroient, sans s'éloigner
des vûes de la religion, se mettre en quelque sorte
à la tête de ces petits travaux, les conseiller & les
conduire, & qu'ainsi l'on pourroit engager tous les
habitans de la campagne à se procurer par un travail
mutuel & légitime, la facilité des voyages &
des charrois, & tant d'autres commodités publiques
dont ils sont communément dépourvûs Get article est
de M.
Ainsi, comme nous concevons que les corps sont
étendus en longueur, largeur, & profondeur ou épaisseur, nous concevons aussi ces trois dimensions dans
la matiere; la longueur toute seule s'appelle ligne;
la longueur combinée avec la largeur prend le nom
de surface: enfin la longueur, la largeur, & la profondeur
ou l'épaisseur, combinées ensemble, produisent
ce que l'on nomme un solide. Voyez
On se sert particulierement du mot dimension pour
exprimer les puissances des racines ou valeurs des
quantités inconnues des équations, que l'on appelle
les dimensions de ces racines. Voyez
Ainsi dans une équation simple ou du premier degré,
la quantité inconnue n'a qu'une dimension, comme
x = a + b. Dans une équation du second degré,
l'inconnue est de deux dimensions, comme x
En général on dit, en Algebre, qu'une quantité
comme a b c d, a b c, a b, & c. est d'autant de dimensions qu'il y a de lettres ou de facteurs dont elle
est composée. Ainsi a b c d est de quatre dimensions,
a b c de trois, & c. On sent assez la raison de cette
dénomination prise de la Géométrie. Si, par exemple,
les produisans ou facteurs a, b, c, du produit
a b c, sont représentés par des lignes, le produit
a b c sera représenté par un solide ou parallelelipede,
dont l'une des dimensions est a, l'autre b, l'autre c;
de même le produit a b est de deux dimensions, parce
qu'il peut représenter une surface ou figure rectangle
de deux dimensions a, b, &c. Au reste il ne
peut y avoir proprement que des quantités de trois
dimensions; car passé le solide, on n'en peut concevoir
d'autre. Qu'est - ce donc que les quantités comme
a
Remarquez qu'on peut toûjours faire cette division;
car dans la Géométrie tout se réduit toûjours
à des équations. On ne considere a Next page
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