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Si le fluide est en mouvement, alors pour avoir
son action sur chaque partie infiniment petite de la
digue, il faut multiplier cette partie par le quarré de
la vîtesse du fluide qui la choque, & par le quarré du
sinus d'incidence. Voyez
C'est pourquoi si le mouvement du fluide est uniforme,
& la surface rectangle & opposée perpendiculairement
au fluide, & que ce fluide parcourre,
par exemple, 30 piés uniformément par seconde;
l'action du fluide sur la digue sera égale au poids d'une
colonne de fluide qui auroit la digue pour base, &
quinze piés de hauteur: car un corps qui tombe de
quinze piés, acquiert une vîtesse à parcourir uniformément
trente piés par seconde. Voyez
Les dilatans sont les bourdonnets, les tentes, les cannules. Voyez à chacun de ces mots quelle est la nature & l'usage de ces corps, & quels sont leurs avantages & leurs inconvéniens dans la pratique. Cette matiere a fait le sujet du prix proposé en 1733 par l'académie royale de Chirurgie, & l'académie a publié les mémoires qu'elle a admis sur ce point de doctrine dans un recueil concernant les prix, imprimé en 1753. (Y)
La plûpart des auteurs confondent la dilatation avec
la raréfaction; mais quelques - uns les distinguent;
ils définissent la dilatation une expansion par laquelle
un corps augmente son volume par sa force élastique, & la raréfaction une pareille expansion occasionnée
par la chaleur. Voyez
On remarque de plusieurs corps, qu'ayant été comprimés, & étant ensuite mis en liberté, ils se rétablissent parfaitement dans leur premier état, & que si on tient ces corps comprimés, ils font pour se dilater un effort égal à la force qui les comprime.
De plus, les corps en se dilatant par l'effet de leur ressort ont beaucoup plus de force au commencement qu'à la fin de leur dilatation, parce que dans ce premier instant ils sont beaucoup plus comprimés; & plus la compression est grande, plus la force élastique & l'effort pour se dilater est considérable. Ensorte que ces deux choses, savoir la force comprimante, & la force élastique, sont toûjours égales.
Le mouvement par lequel les corps comprimés reprennent leur premier état, est ordinairement accéleré. En effet quand l'air comprimé, par exemple, commence à se dilater dans un espace plus grand, il est encore comprimé; conséquemment il reçoit une nouvelle force de lacause dilatante, & la premiere force se trouvant réunie avec l'augmentation procurée par cette cause, l'effet, c'est - à - dire le mouyement & la vîtesse doivent être également augmentés; c'est par cette raison qu'une fleche que l'on décoche d'un arc ne se sépare point de la corde que cette derniere ne soit parfaitement rétablie dans son état naturel: la vîtesse du mouvement de la fleche est la même que celle de la corde; ensorte que si la corde, avant que d'être parfaitement rétablie dans sa ligne droite, étoit arrêtée, la fleche ne seroit point lancée à toute sa portée; ce qui prouve que la corde lui communique à chaque instant une nouvelle force jusqu'au moment où elles se séparent.
De tous les corps que nous connoissons, il n'y en
a point qui se dilate davantage que l'air; les effets
de cette dilatation sont continuellement sous nos
yeux; on en trouve le détail au mot
En général tout corps à ressort, ou qui a une force
élastique, est capable de dilatation & de compression;
il n'y a point même de corps qui n'en soit
susceptible jusqu'à quelque point: les métaux qui
sont les plus durs de tous les corps se dilatent par la
chaleur, & se retrécissent par le froid; le bois s'allonge
par l'humidité, & se retrécit par un tems sec,
&c. On trouvera dans l'essai de Physique de M. Musschenbroek, pag. 453. une table de la dilatation des
métaux par le feu. Nous dirons seulement ici que le
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