* ALBANIE, (Géog. anc.) c'étoit une Province
d'Asie située sur la mer Caspienne. Elle avoit cette
mer à l'orient, l'Ibérie à l'occident, & l'Atropatie
au midi. On prétend que la Georgie orientale ou le
Gurgistan est l'ancienne Albanie Asiatique.
La partie de la Grece qui portoit autrefois le nom
d'Epire, ou la partie occidentale de la Macédoine,
s'appelle Albanie.
Il y a une Province de l'Ecosse septentrionale qui
porte encore aujourd'hui le nom d'Albanie qu'on a
quelquefois donné à l'Ecosse entiere.
ALBANIN ou BALBANIN
* ALBANIN ou BALBANIN, s. m. peuple qui,
selon M. d'Herbelot, n'a aucune demeure fixe, subsiste
de ses courses sur la Nubie & l'Abyssinie, a une
langue qui n'est ni l'Arabe, ni le Cophte, ni l'Abyssin, & se prétend descendu des anciens Grecs qui ont
possédé l'Egypte depuis Alexandre.
ALBANO
* ALBANO, (Géog.) ville d'Italie sur un lac de
même nom, dans la campagne de Rome. Long. 30.
15. lat. 41. 43.
Albano
* Albano, (Géog.) ville dans la Basilicate au
Royaume de Naples.
ALBANOIS
ALBANOIS, adj. pris subst. (Théolog.) hérétiques
qui troublerent dans le VII. siecle la paix de l'Eglise. Ils renouvellerent la plûpart des erreurs des
Manichéens & des autres hérétiques qui avoient vécû
depuis plus de trois cens ans. Leur premiere rêverie
consistoit à établir deux principes, l'un bon, pere
de jesus - Christ, auteur du bien & du nouveau Testament; & l'autre mauvais, auteur de l'ancien Testament, qu'ils rejettoient en s'inscrivant en faux contre
tout ce qu'Abraham & Moyse ont pû dire. Ils
ajoûtoient que le monde est de toute éternité; que le
Fils de Dieu avoit apporté un corps du ciel; que les
Saeremens, à la réserve du Baptême, sont des superstitions
inutiles; que l'homme a la puissance de donner
le Saint - Esprit; que l'Église n'a point le pouvoir
d'excommunier, & que l'enfer est un conte fait à
plaisir. Prateole Gautier dans sa chron. (G)
ALBANOISE
* ALBANOISE, adj. f. c'est, parmi les Fleuristes,
une anémone qui seroit toute blanche, sans un peu
d'incarnat qu'elle a au fond de ses grandes feuilles &
de sa pluche.
ALBANOPOLI
* ALBANOPOLI, (Géog.) ville de la Turquie
Européenne dans l'Albanie. Long. 38. 4. lat. 51. 48.
ALBANS
* ALBANS, (Géog.) ville d'Angleterre. Long.
17. 10. lat. 51. 40.
ALBARAZIN
* ALBARAZIN, (Géog.) ville d'Espagne au
Royaume d'Arragon, sur le Guadalabiar. Long. 16.
12. lat. 40. 32.
ALBARIUM OPUS
ALBARIUM OPUS, terme d'Architecture. Voyez
Stuc.
ALBASTRE
* ALBASTRE (on prononce l'S) ou ALABASTRA,
s. f. ancienne ville d'Egypte du coté de l'Arabie &
dans la partie orientale de ce Royaume. Les habitans
sont appellés dans S. Epiphane Alabastrides.
ALBASTRE
ALBASTRE, s. m. Alabastrum (Hist, nat.) matiere
calcinable moins dure que le marbre. Elle a différentes
couleurs: on en voit de blanche ou blanchâtre;
elle est le plus souvent d'un blanc sale jaunâtre, ou
jaune roussâtre, ou roux; il y en a de rougeâtre;
on en trouve qui est variée de ces différentes couleurs
avec du brun, du gris, &c. On y voit des veines ou
bandes que l'on pourroit comparer à celles des pierres
fines que l'on appelle onyces. Voyez Onyx. C'est
dans ce sens que l'on pourroit dire qu'il y a de l'albâtre onyce, & il s'en trouve avec des taches noires
qui sont disposées de façon qu'elles ressemblent à de
petites mousses, & qu'elles réprésentent des bandes
de gason; c'est pourquoi on pourroit l'appeller albâtre herborisé à l'imitation des pierres fines auxquelles
on a donné cette dénomination. Voyez Dendrites. L'albâtre est un peu transparent, & sa transparence
est d'autant plus sensible que sa couleur approche
le plus du blanc. On le polit, mais on ne peut
pas lui donner un poliment aussi beau & aussi vif que
celui dont le marbre est susceptible, parce qu'il est
plus tendre que le marbre. D'ailleurs lorsque sa surface
a été polie, on croiroit qu'elle auroit été frottée
avec de la graisse. Cette apparence obscurcit son poliment;
& comme cette matiere est un peu transparente,
elle ressemble en quelque façon à de la cire.
Sa couleur contribue à le rendre tel; car on ne voit
pas la même chose dans le jade qui malgré sa dureté
a aussi un poliment matte & gras. Quoique l'albâtre
n'ait pas un beau poli & qu'il soit tendre, on l'a toûjours
recherché pour l'employer à différens usages;
on en fait des tables, des cheminées, de petites colonnes,
des vases, des statues, &c. On distingue deux
sortes d'albâtre, l'oriental & le commun. L'albâtre oriental est celui dont la matiere est la plus fine, la plus
nette, & pour ainsi dire la plus pure; elle est plus
dure, ses couleurs sont plus vives; aussi cet albâtre
est - il beaucoup plus recherché & d'un plus grand prix
que l'albâtre ordinaire. Celui - ci n'est pas rare: on en
trouve en France: on connoît celui des environs de
Cluny dans le Mâconnois. Il y en a en Lorraine, en
Allemagne, & surtout en Italie aux environs de Rome, & il est encore plus commun qu'on ne le croit.
Voyez Stalactite. (I)
Albastre
Albastre, (Medecine.) L'albâtre étant calciné
& appliqué avec de la poix ou de la résine, amollit
& resout les tumeurs skirreuses, appaise les douleurs
de l'estomac, & raffermit les dents & les gencives,
selon Dioscoride. (N)
ALBATROSS
ALBATROSS, albatoça maxima, oiseau aquatique
du cap de Bonne - Espérance; c'est un des plus
grands oiseaux de ce genre: il a le corps fort gros &
les ailes très - longues lorsqu'elles sont étendues; il y a
près de dix piés de distance entre l'extrémité de l'une
des ailes & celle de l'autre. Le premier os de l'aile est
aussi long que le corps de l'oiseau. Le bec est d'une
couleur jaunâtre terne; il a environ six pouces de
longueur dans l'oiseau sur lequel cette description a
été faite: car les oiseaux de cette espece ne sont pas
tous de la même grandeur, il y en a de beaucoup
plus petits que celui dont il s'agit. Les narines sont
fort apparentes; le bec est un peu resserré par les côtés
à l'extrémité qui tient à la tête, & il est encore
plus étroit à l'autre extrémité qui est terminée par une
pointe crochue. Le sommet de la tête est d'un brun
clair & cendré; le reste do la tête, le cou, la poi<pb->
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