ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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lui ayant annoncé que le petit os dont il s'agit ici étoit par sa dislocation la véritable cause de sa maladie, ne balança pas à lui proposer l'amputation du gros orteil. La malade y consentit & recouvra la santé. Ce fait, dit M. James, a été confirmé par des témoignages, & n'a jamais été révoqué en doute. Mais il y a plus: il dit que lui - même fut appellé en 1737 chez un Fermier de Henwood - Hall près de Solihull dans le Warwickshire, & qu'il le trouva assis sur le bord de son lit, où il disoit avoir passé le jour & la nuit qui avoient précédé, sans oser remuer, parce que le moindre mouvement du pié lui donnoit des convulsions. Le Fermier ajoûta qu'il y avoit quelques jours qu'il s'étoit blessé au gros orteil de ce pié, que cette blessure lui avoit donné des convulsions, & qu'elles avoient continué depuis. Comme ces symptomes avoient quelque rapport à ceux de l'épilepsie, M. James l'interrogea, & n'en apprit autre chose sinon qu'il s'étoit toûjours bien porté. Sur cette réponse il lui ordonna des remedes qui furent tous inutiles, & cet homme mourut au bout d'une semaine.

ALBAN

* ALBAN, (S.) (Geog.) petite ville de France dans le bas Languedoc, Diocèse de Mende.

ALBANIE

* ALBANIE, (Geog.) province de la Turquie Européenne sur le golphe de Venise. Long. 36. 18 - 39. 40. lat. 39 - 43. 30.

ALBANIE

* ALBANIE, (Géog. anc.) c'étoit une Province d'Asie située sur la mer Caspienne. Elle avoit cette mer à l'orient, l'Ibérie à l'occident, & l'Atropatie au midi. On prétend que la Georgie orientale ou le Gurgistan est l'ancienne Albanie Asiatique.

La partie de la Grece qui portoit autrefois le nom d'Epire, ou la partie occidentale de la Macédoine, s'appelle Albanie.

Il y a une Province de l'Ecosse septentrionale qui porte encore aujourd'hui le nom d'Albanie qu'on a quelquefois donné à l'Ecosse entiere.

ALBANIN ou BALBANIN

* ALBANIN ou BALBANIN, s. m. peuple qui, selon M. d'Herbelot, n'a aucune demeure fixe, subsiste de ses courses sur la Nubie & l'Abyssinie, a une langue qui n'est ni l'Arabe, ni le Cophte, ni l'Abyssin, & se prétend descendu des anciens Grecs qui ont possédé l'Egypte depuis Alexandre.

ALBANO

* ALBANO, (Géog.) ville d'Italie sur un lac de même nom, dans la campagne de Rome. Long. 30. 15. lat. 41. 43.

Albano

* Albano, (Géog.) ville dans la Basilicate au Royaume de Naples.

ALBANOIS

ALBANOIS, adj. pris subst. (Théolog.) hérétiques qui troublerent dans le VII. siecle la paix de l'Eglise. Ils renouvellerent la plûpart des erreurs des Manichéens & des autres hérétiques qui avoient vécû depuis plus de trois cens ans. Leur premiere rêverie consistoit à établir deux principes, l'un bon, pere de jesus - Christ, auteur du bien & du nouveau Testament; & l'autre mauvais, auteur de l'ancien Testament, qu'ils rejettoient en s'inscrivant en faux contre tout ce qu'Abraham & Moyse ont pû dire. Ils ajoûtoient que le monde est de toute éternité; que le Fils de Dieu avoit apporté un corps du ciel; que les Saeremens, à la réserve du Baptême, sont des superstitions inutiles; que l'homme a la puissance de donner le Saint - Esprit; que l'Église n'a point le pouvoir d'excommunier, & que l'enfer est un conte fait à plaisir. Prateole Gautier dans sa chron. (G)

ALBANOISE

* ALBANOISE, adj. f. c'est, parmi les Fleuristes, une anémone qui seroit toute blanche, sans un peu d'incarnat qu'elle a au fond de ses grandes feuilles & de sa pluche.

ALBANOPOLI

* ALBANOPOLI, (Géog.) ville de la Turquie Européenne dans l'Albanie. Long. 38. 4. lat. 51. 48.

ALBANS

* ALBANS, (Géog.) ville d'Angleterre. Long. 17. 10. lat. 51. 40.

ALBARAZIN

* ALBARAZIN, (Géog.) ville d'Espagne au Royaume d'Arragon, sur le Guadalabiar. Long. 16. 12. lat. 40. 32.

ALBARIUM OPUS

ALBARIUM OPUS, terme d'Architecture. Voyez Stuc.

ALBASTRE

* ALBASTRE (on prononce l'S) ou ALABASTRA, s. f. ancienne ville d'Egypte du coté de l'Arabie & dans la partie orientale de ce Royaume. Les habitans sont appellés dans S. Epiphane Alabastrides.

ALBASTRE

ALBASTRE, s. m. Alabastrum (Hist, nat.) matiere calcinable moins dure que le marbre. Elle a différentes couleurs: on en voit de blanche ou blanchâtre; elle est le plus souvent d'un blanc sale jaunâtre, ou jaune roussâtre, ou roux; il y en a de rougeâtre; on en trouve qui est variée de ces différentes couleurs avec du brun, du gris, &c. On y voit des veines ou bandes que l'on pourroit comparer à celles des pierres fines que l'on appelle onyces. Voyez Onyx. C'est dans ce sens que l'on pourroit dire qu'il y a de l'albâtre onyce, & il s'en trouve avec des taches noires qui sont disposées de façon qu'elles ressemblent à de petites mousses, & qu'elles réprésentent des bandes de gason; c'est pourquoi on pourroit l'appeller albâtre herborisé à l'imitation des pierres fines auxquelles on a donné cette dénomination. Voyez Dendrites. L'albâtre est un peu transparent, & sa transparence est d'autant plus sensible que sa couleur approche le plus du blanc. On le polit, mais on ne peut pas lui donner un poliment aussi beau & aussi vif que celui dont le marbre est susceptible, parce qu'il est plus tendre que le marbre. D'ailleurs lorsque sa surface a été polie, on croiroit qu'elle auroit été frottée avec de la graisse. Cette apparence obscurcit son poliment; & comme cette matiere est un peu transparente, elle ressemble en quelque façon à de la cire. Sa couleur contribue à le rendre tel; car on ne voit pas la même chose dans le jade qui malgré sa dureté a aussi un poliment matte & gras. Quoique l'albâtre n'ait pas un beau poli & qu'il soit tendre, on l'a toûjours recherché pour l'employer à différens usages; on en fait des tables, des cheminées, de petites colonnes, des vases, des statues, &c. On distingue deux sortes d'albâtre, l'oriental & le commun. L'albâtre oriental est celui dont la matiere est la plus fine, la plus nette, & pour ainsi dire la plus pure; elle est plus dure, ses couleurs sont plus vives; aussi cet albâtre est - il beaucoup plus recherché & d'un plus grand prix que l'albâtre ordinaire. Celui - ci n'est pas rare: on en trouve en France: on connoît celui des environs de Cluny dans le Mâconnois. Il y en a en Lorraine, en Allemagne, & surtout en Italie aux environs de Rome, & il est encore plus commun qu'on ne le croit. Voyez Stalactite. (I)

Albastre

Albastre, (Medecine.) L'albâtre étant calciné & appliqué avec de la poix ou de la résine, amollit & resout les tumeurs skirreuses, appaise les douleurs de l'estomac, & raffermit les dents & les gencives, selon Dioscoride. (N)

ALBATROSS

ALBATROSS, albatoça maxima, oiseau aquatique du cap de Bonne - Espérance; c'est un des plus grands oiseaux de ce genre: il a le corps fort gros & les ailes très - longues lorsqu'elles sont étendues; il y a près de dix piés de distance entre l'extrémité de l'une des ailes & celle de l'autre. Le premier os de l'aile est aussi long que le corps de l'oiseau. Le bec est d'une couleur jaunâtre terne; il a environ six pouces de longueur dans l'oiseau sur lequel cette description a été faite: car les oiseaux de cette espece ne sont pas tous de la même grandeur, il y en a de beaucoup plus petits que celui dont il s'agit. Les narines sont fort apparentes; le bec est un peu resserré par les côtés à l'extrémité qui tient à la tête, & il est encore plus étroit à l'autre extrémité qui est terminée par une pointe crochue. Le sommet de la tête est d'un brun clair & cendré; le reste do la tête, le cou, la poi<pb->

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