RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 4:345
Après avoir parlé de l'expérience du coup foudroyant en général, en avoir fait voir les causes & montré les différens moyens de le varier, il ne me reste plus qu'à parler de son application à la Medecine.
Je souhaiterois bien pouvoir donner ici une longue
liste des bons effets qu'elle a produits; mais malheureusement
je suis contraint d'avoüer qu'ils sont
en très - petit nombre, au moins ceux qu'on peut légitimement
attribuer à cette expérience. Je sai qu'on
a fait beaucoup de tentatives; je sai qu'on a vanté
le succès de plusieurs, mais ces succès ne sont pas
confirmés. Je n'ai pas été moi - même plus heureux;
tout ce que j'ai remarqué de plus constant, c'est que
la commotion donnée avec une certaine violence
occasionne des sueurs très - fortes aux personnes
qui la font, soit par la crainte qu'eile leur cause, soit
aussi par l'impression qu'elle fait sur tout leur corps.
Cependant on ne doit pas se décourager; souvent le
peu de succès de nos tentatives ne vient que de la
maniere dont nous les faisons: peut - ê re à la vérité
que le tems & les expériences nous apprendront,
que l'application de celle - ci au corps humain est inutile;
peut - être aussi qu'ils nous en feront découvrir
d'heureuses applications auxquelles nous touchons,
& dont cependant nous ne nous doutons pas. Voyez
Par la position de nos camps & par les conséquences que nous en tirons, nous jugeons sûrement des desseins présens, & de ceux que nous pouvons avoir par la suite. C'est uniquement par cette connoissance de tout le pays où l'on porte la guerre, qu'un grand capitaine peut prévoir les évenemens de toute une campagne, & s'en rendre pour ainsi dire le maître. Sans le coup - d'oeil militaire, il est impossible qu'un général puisse éviter de tomber dans une infinité de fautes d'une certaine conséquence.
Philopoemen, un des plus illustres capitaines de la Grece, avoit un coup - d'oeil admirable. Plutarque nous apprend la méthode dont il se servit pour voir de tout autres yeux que de ceux des autres, la conduite des armées.
C'est un abregé des préceptes qui peuvent former un général au coup - d'oeil. On peut voir dans le commentaire sur Polybe de M. le chevalier Folard, tom. I. pag. 262. le coup - d'oeil réduit en principes & en méthode. C'est un chapitre des plus instructifs de ce commentaire, & un de ceux dont il paroît qu'un officier destiné à commander les armées peut tirer le plus d'utilité. (Q)
Coup de canon à l'eau, (Marine.) se dit des coups de canon qu'un vaisseau reçoit dans la partie qui en est enfoncée dans l'eau, c'est - à - dire au - dessous de sa ligne de flotaison.
Dans un combat, les calfats sont tous prêts avec des plaques de plomb, qu'on applique sur le trou pour boucher le plus promptement qu'il est possible les coups de canon à l'eau.
Coup de canon en bois, (Marine.) ce sont ceux que reçoit le vaisseau dans sa partie qui est hors de l'eau. (Z)
* Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.