ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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dit d'ordinaire que l'acte est le terme de la faculté agissante, & l'action l'exercice de cette faculté.

6°. La cause considérée au même tems, par rapport à l'action & à l'acte, je l'appelle causalité. La cause considérée entant que capable de cette causalité, je l'appelle puissance ou faculté. (X)

Agir

Agir est d'usage en Méchanique & en Physique: on dit qu'un corps agit pour produire tel ou tel effet. Voyez Action. On dit aussi qu'un corps agit sur un autre, lorsqu'il le pousse ou tend à le pousser Voyez Percussion. (O)

Agir

Agir, en terme de Pratique, signifie poursuivre une demande ou action en Justice. Voyez Action & Demande. (H)

AGITATEURS

AGITATEURS, s. m. (Hist. mod.) nom que l'on donna en Angleterre vers le milieu du siecle passé à certains Agens ou Solliciteurs que l'armée créa pour veiller à ses intérêts.

Cromwel se ligua avec les Agitateurs, trouvant qu'ils étoient plus écoutés que le Conseil de guerre même. Les Agitateurs commencerent à proposer la réforme de la Religion & de l'Etat, & contribuerent plus que tous les autres factieux à l'abolition de l'Episcopat & de la Royauté: mais Cromwel parvenu à ses fins par leur moyen, vint à bout de les faire casser. (G)

AGITATION

AGITATION, s. f. (Phys.) signifie le secouement, le cahotage ou la vacillation d'un corps en différens sens. Voyez Mouvement.

Les Prophetes, les Pythies étoient sujets à de violentes agitations de corps, &c. & aujourd'hui les Quakres ou Trembleurs en ont de semblables en Angleterre. Voyez Prophete, Pythie, &c.

Les Physiciens appliquent quelquefois ce mot à l'espece de tremblement de terre qu'ils appellent tremor & arietatio. Voyez Tremblement de terre.

Les Philosophes l'employent principalement pour signifier l'ébranlement intestin des parties d'un corps naturel. Voyez Intestin.

Ainsi on dit que le feu agite les plus subtiles parties des corps. Voyez Feu. La fermentation & l'effervescence ne se font pas sans une vive agitation des particules du corps fermentant. V. Fermentation, Effervescence & Particule. (O)

AGITO

AGITO, qu'on nomme aussi gito, (Comm.) petit poids dont on se sert dans le Royaume de Pegu. Deux agito font une demi - biza; la biza pese cent reccalis, c'est - à - dire, deux livres cinq onces poidsfort, ou trois livres neuf onces poids léger de Venise. Savary, Diction. du Commerce, tome I. p. 606.

AGLAIA

* AGLAIA, (Myth.) nom de la plus jeune des trois Graces, qu'on donne pour épouse à Vulcain. Voyez Graces.

AGLAOPHÈME

* AGLAOPHÈME, (Myth.) une des Sirenes. Voyez Sirenes.

AGLATIA

* AGLATIA. Tout ce que nous savons de l'aglatia, c'est que c'est un fruit dont les Egyptiens faisoient la récolte en Février, & qui dans les caracteres symboliques dont ils se servoient pour désigner leurs mois, servoit pour indiquer celui de sa récolte. Voyez le tome II. du Supplem. des Antiquités du Pere Montfaucon.

AGLIBOLUS

* AGLIBOLUS, (Myth.) Dieu des Palmyréniens. Ils adoroient le soleil sous ce nom: ils le représentoient sous la figure d'un jeune homme vêtu d'une tunique relevée par la ceinture, & qui ne lui descendoit que jusqu'au genou, & ayant à sa main gauche un petit bâton en forme de rouleau; ou selon Hérodien, sous la forme d'une grosse pierre ronde par enbas, & finissant en pointe; ou sous la forme d'un homme fait, avec les cheveux frisés, la figure de la lune sur l'épaule, des cothurnes aux piés, & un javelot à la main.

AGMAT ou AGMET

* AGMAT ou AGMET, (Géog.) ville d'Afri<cb-> que, au Royaume de Maroc, dans la province & sur la riviere de même nom. Long. 11. 20. lat. 30. 35.

AGNACAT

* AGNACAT, (Hist. nat. bot.) Rai fait mention de cet arbre, qu'on trouve, dit - il, dans une contrée de l'Amérique voisine de l'isthme de Darien: il est de la grandeur & de la figure du poirier; ses feuilles sont d'un beau verd, & ne tombent point. Il porte un fruit semblable à la poire, verd lors même qu'il est mûr. Sa pulpe est aussi verte, douce, grasse, & a le goût de beurre. Il passe pour un puissant érotique.

AGNADEL

* AGNADEL, (Géog.) village du Milanez, dans la terre de Crémone, sur un canal entre l'Adda & Serio. Long. 27. lat. 45. 10.

AGNANIE ou ANAGNI

* AGNANIE ou ANAGNI, (Géog.) ville d'Italie dans la campagne de Rome. Long. 30 - 41. lat. 41 - 45.

AGNANO

* AGNANO, (Géog.) lac du Royaume de Naples dans la Terre de Labour.

AGNANS

AGNANS, s. m. pl. (terme de Riviere.) sortes de morceaux de fer en triangle, percés par le milieu, qui servent à river les clous à clains qui entrent dans la composition d'un batteau foncet.

AGNANTHUS

* AGNANTHUS, (Hist. nat. bot.) plante dont Vaillant fait mention. Ses fleurs sont placées aux extrémités des tiges & des branches en bouquets. Elles ressemblent beaucoup à celles de l'agnus castus. C'est un petit tube dont le bord antérieur est découpé en portions inégales: de ces portions les trois supérieures forment un trefle; des trois inférieures, celle du milieu est la plus grande des six, & ses deux latérales les plus petites de toutes. L'ovaire naît du fond d'un calice découpé: cet ovaire tient à l'extrémité du tube qui forme la fleur. Quand la fleur tombe, il se change, à ce que rapporte Plumier, en une baie qui contient une seule semence: il n'y en a qu'une espece. Voyez bes Mémoires de l'Académie des Sciences 1722.

AGNATION

AGNATION, s. f. terme du Droit Romain, qui signifie le lien de parenté ou de consanguinité entre les descendans par mâles d'un même pere. Voyez Agnats.

L'étymologie de ce mot est la préposition Latine ad, & nasci, naître.

L'agnation differe de la cognation en ce que celle - ci étoit le nom universel sous lequel toute la famille & même les agnats étoient renfermés; au lieu que l'agnation n'étoit qu'une sorte particuliere de cognation, qui ne comprenoit que les descendans par mâles. Une autre différence est que l'agnation tire ses droits & sa distinction du Droit civil, & que la cognation au contraire tire les siens de la Loi naturelle & du sang. Voyez Cognation.

Par la Loi des douze Tables, les femmes étoient appellées à la succession avec les mâles, suivant leur degré de proximité, & sans distinction de sexe. Mais la Jurisprudence changea dans la suite; & par la Loi Voconia les femmes furent exclues du privilége de l'agnation, excepté celles qui étoient dans le degré même de consanguinité, c'est - à - dire, les soeurs de celui qui étoit mort intestat: & voilà d'où vint la différence entre les agnats & les cognats.

Mais cette distinction fut dans la suite abolie par Justinien, Institut. III. 10. & les femmes furent rétablies dans les droits de l'agnation; en sorte que tous les descendans paternels, soit mâles ou femelles, furent admis indistinctement à lui succéder suivant le degré de proximité.

Par - là le mot de cognation rentra dans la signification naturelle, & signifia tous les parens, tant du côté du pere que du côté de la mere; & agnation signifia seulement les parens du côté paternel.

Les enfans adoptifs joüissoient aussi des priviléges de l'agnation, que l'on appelloit à leur égard civile, par opposition à l'autre qui étoit naturelle.

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