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Les cartilages n'ont point de cavités qui contiennent de moelle, ni de nerfs ou de membranes qui les rendent susceptibles de sensations. Leur usage est d'empêcher les os de s'offenser ou de se blesser par un froissement continuel, de les joindre l'un à l'autre par synchondrose, de contribuer à la conformation de certaines parties, comme le nez, les oreilles, la trachée, les paupieres, &c. (L)
Pour faire du carton, il faut ramasser dans un magasin une grande quantité de rognures de Relieur & de Cartier, avec beaucoup de mauvais papier; quand on a sa provision faite de ces matieres, on en transporte ce qu'on en peut travailler relativement au nombre d'ouvriers qu'on employe, dans un attelier bien clos. Le pavé de cet attelier doit s'élever un peu vers le fond, & l'attelier doit être garni d'auges de pierre, larges & profondes, placées vers le côté opposé. Il faut qu'il y ait des trous à ces auges, & sous ces trous des pierres concaves, qui puissent conduire les eaux dans une rigole qui les évie; il seroit aussi à propos qu'il y eût un puits dans le même attelier, avec une pompe qui conduisît l'eau dans les auges, & dans tous les autres endroits de la cartonnerie où l'on en peut avoir besoin.
On jette au sortir du magasin le mêlange de papier, de rognûres de papier, & de cartes, dans les auges de l'attelier que je viens de décrire, & qu'on appelle celui du trempi; on humecte ou moitit ces matieres avec de l'eau, & de - là on les jette sur le fond de l'attelier, où l'on en forme des tas considérables. La gomme, la colle, & les autres substances qui sont dans ces matieres qu'on n'a eu garde de trop humec<cb->
Quand la matiere des tas a suffisamment fermenté, ce qui la dispose à se mettre en bouillie, on en prend une quantité convenable qu'on porte dans un attelier contigu, qu'on appelle l'attelier du moulin. Cet attelier est partagé en deux parties; d'un côté sont des auges, de l'autre le moulin. Les auges de cet attelier s'appellent auges à rompre; il y a au - dessus de ces auges de gros robinets qui fournissent la quantité d'eau dont on a besoin. Avant que de jetter les matieres fermentées dans les auges, on les ouvre & on les trie, ou rejette les grosses ordures qui s'y trou vent: il seroit à souhaiter que ce triage se fît mieux; il épargneroit presqu'une manoeuvre, dont nous parlerons dans la suite, qu'on appelle l'épluchage.
A mesure que les matieres sont ouvertes & triées,
on les laisse tomber dans les auges à rompre; on lâche
les robinets, & on laisse bien imbiber d'eau les
matieres; ensuite on les remue, puis on les rompt:
les rompre, c'est les battre avec des pelles de bois
qu'on y plonge perpendiculairement, & qu'on tourne
en rond. Des ouvriers vigoureux continuent ce
travail jusqu'à ce qu'ils s'apperçoivent que les matieres
sont broyées, hachées & mises en bouillie, autant
qu'on peut le faire par une manoeuvre aussi grossiere;
alors ils prennent des sceaux qu'ils en remplissent,
& qu'ils versent dans le moulin qu'on voit Pl.
du Cartonnier, vignette,
Quand la matiere est moulue, on la passe dans un
nouvel attelier, qu'on peut appeller proprement la
cartonnerie. L'attelier de la cartonnerie est divisé en
deux parties, le lieu de la presse, & celui de la cuve.
Pour concevoir le lieu de la cuve, il faut imagi<pb->
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