CAMERLINGUE, s. m. (Hist. civ. & ecclés.) ce
nom, selon M. Ducange, a été autrefois employé
pour signifier un thrésorier du pape, & de l'empereur.
Il vient de l'Allemand kammer - ling, qui signifie chambrier, ou maître de la chambre, ou thrésorier; & dans
une charte de l'empereur Lothaire, on trouve un
Berthold, qui exerçoit la charge de thrésorier, appellé
camerling.
Aujourd'hui ce nom n'est plus en usage qu'à Rome, où par camerlingue on entend le cardinal qui régit
l'état de l'Eglise, & administre la justice. C'est
l'officier le plus éminent de cette cour, parce qu'il
est à la tête des finances. Pendant la vacance du saint
siége il fait battre monnoie, marche en cavalcade
accompagné des Suisses de la garde & autres officiers,
& fait publier des édits. Le cardinal camerlingue a sous lui un thrésorier général, un auditeur général,
& est président d'une chambre ou bureau des
finances, composée de douze prélats, qu'on nomme
clercs de la chambre. Le cardinal Alexandre Albani, neveu de Clément XI. est aujourd'hui camerlingue du saint siege. (G)
CAMERON
CAMERON, (Géog.) petite ville d'Allemagne,
dans la Poméranie, au duché de Stettin.
CAMERONIENS
* CAMERONIENS, s. m. pl. (Hist. eccles.) On
appelloit de ce nom en Ecosse dans le dix septieme
siecle, une secte qui avoit pour chef un nommé Archibald Cameron, ministre presbytérien, qui ne vouloit
pas recevoir la liberté de conscience que Charles II. roi d'Angleterre, vouloit accorder aux presbytériens,
parce que, selon lui, c'étoit reconnoître
la suprémacie du roi, & le regarder comme chef de
l'Eglise. Ces Caméroniens non contens d'avoir fait
schisme avec les autres presbytériens, pousserent les
choses si loin, qu'ils regarderent le roi Charles II.
comme déchû de la couronne, & se révolterent:
mais on les réduisit en peu de tems, & enfin en 1690,
sous le regne de Guillaume III. ils se réunirent aux
autres presbytériens. Mais en 1709, ils jugerent à
propos d'exciter de nouveaux troubles dans l'église
d'Ecosse; il s'en amassa un grand nombre en armes
près d'Edimbourg: mais ils furent dispersés par des
troupes reglées qu'on envoya contre eux. On prét>nd qu'ils ont une haine plus forte contre les presbytériens
que contre les épiscopaux.
CAMHOFF
CAMHOFF, (Géog.) ville d'Allemagne, dans la
basse Baviere.
CAMILLE
* CAMILLE, s. m. (Hist. anc.) jeune garçon qui
servoit à l'autel dans les sacrifices des Romains; sa
fonction étoit de tenir le coffret d'encens & de parfums
appellé acerra, ou le proefericulum. V.
Acerra, & Prefericulum . Il falloit que ce desservant fût
de bonne famille, & qu'il eût pere & mere vivans.
> l'autel il étoit vétu de long; sa robe étoit large, relevée
par la ceinture, & descendant fort bas; il avoit
sur la tête un ornement en pointe; du moins c'est ainsi
qu'on le voit dans plusieurs antiques. On lui marque
dans quelques autres la tête découverte quand le sacrificateur
l'a voilée, & la tête couverte quand le
sacrificateur l'a nue. Il seroit difficile d'en dne la raison.
Le camille étoit de la célébration des mariages
& des pompes publiques.
CAMIN ou CAMMIN
CAMIN ou CAMMIN, (Géog.) ville d'Allemagne
dans la Poméranie ultérieure, proche de la mer Bal<cb->
tique, à l'embouchure de l'Oder. Long. 32. 45. lat.
54. 4.
CAMINHA
CAMINHA, (Géog.) ville forte du Portugal, avec
titre de Duché. Long. 9. 5. lat. 41. 44.
CAMINIETZ
CAMINIETZ, (Géog.) petite ville de Pologne,
sur la riviere de Bug, dans la Province de Mazovie.
CAMINIZI
CAMINIZI, (Géog.) ville & forteresse d'Asie, sur
la mer Noire.
CAMION
CAMION, s. m. (ouvrage de Charron.) c'est une espece
de petite voiture ou petit haquet, monté sur
quatre petites roues, faites d'un seul morceau de bois
chacune, sur laquelle on traine des fardeaux pesans
& difficiles à manier. Le camion est à l'usage de plusieurs
ouvriers.
Camion
Camion est parmi les Epingliers, la plus petite de
toutes les especes d'épingles; elle ne sert gueres que
pour attacher les coeffures & les autres ornemens des
femmes.
CAMIS
CAMIS, s. m. pl. (Hist. mod.) idoles qu'adorent
les Japonois, & principalement les bonzes ou ministres
de la secte de Xenxus. Ces idoles représentent
les plus illustres seigneurs du Japon, à qui les
bonzes font bâtir de magnifiques temples, comme à
des dieux, qu'ils invoquent pour obtenir la santé du
corps, & la victoire sur leurs ennemis. (G)
CAMISADE
CAMISADE, s. f. terme de Guerre, qui signifie une
attaque par surprise, de nuit ou de grand matin, lorsqu'on suppose que l'ennemi est couché.
Ce terme vient du mot chemise, qu'en quelques
provinces on prononce camise. Cette sorte d'attaque
s'appelloit camisade, parce que les soldats qui attaquoient,
mettoient leur chemise par - dessus leurs armes
pour se reconnoître plus aisément dans la mêlée.
(Q)
CAMISARDS ou CAMISARS
CAMISARDS ou CAMISARS, s. m. plur. (Hist.
mod.) est un nom qu'on a donné en France aux Calvinistes des Cevenes, qui se liguerent & prirent
les armes pour la défense du Calvinisme en 1688.
On ne convient pas sur l'étymologie de ce mot:
quelques - uns le font venir de camisade; parce que
leurs attaques & leurs incursions furent subites &
inattendues: d'autres le font venir de camise, qui en
quelques provinces de France se dit pour chemise;
parce qu'ils alloient dans les maisons prendre de la
toile pour se faire des chemises, ou parce qu'ils portoient
des habillemens faits comme des chemises:
d'autres le font venir de camis, un grand chemin;
parce que les routes publiques étoient infestées de
Camisards.
On donna encore >e même nom aux fanatiques,
qui au commencement de ce siecle se révolterent &
commirent beaucoup de desordres dans les Cevenes.
Ils furent enfin réduits & dissipés par la bravoure &
la prudence du maréchal de Villars. (G)
CAMISSANO
CAMISSANO, (Géog.) ville d'Italie dans le Vicentin, sur les frontieres du Padouan, aux Vénitiens.
CAMMALAMMA
CAMMALAMMA, (Géog.) ville d'Asie dans l'île
de Ternate, dont elle est la capitale.
CAMMANAH
CAMMANAH, (Géog.) petite province d'Afrique dans la Guinée, sur la côte d'Or.
CAMME
CAMME, s. f. c'est ainsi qu'on nomme, dans les
grosses - forges & dans plusieurs autres usines, des éminences pratiquées à la surface d'un arbre, qui tournant
sur lui - même par le moyen d'une grande roue
& d'une chûte d'eau, fait lever ou des pilons, ou
des soufflets, auxquels on a pratiqué d'autres éminences que les cammes rencontrent.
CAMMONIA
* CAMMONIA, (Hist. nat. bot.) c'est une plante
des Indes orientales, dont il y a plusieurs especes
différentes. Elle croît à la hauteur de dix à douze
piés; ses feuilles ressemblent assez à celles du bouis,
hormis qu'elles sont un peu plus grandes. Elle fleurit
quatre fois par année; ses fleurs sont blanches comme
de la neige, ressemblent à celles du jasmin, &
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