UFENS, (Géog. anc.) fleuve d'Italie, dans le nouveau
Latium. Au - lieu d'Ufens, Festus écrit Oufens,
& dit qu'il donna le nom à la tribu Oufentina. Il coule
à l'Orient des marais Pomptins, & se jette dans la
mer, ce que Virgile, AEneid. l. VII. vers. 802. explique
de la sorte.
. . . . . . Gelidusque per imas
Quxrieiter valles, atque in mare conditur Ufens.
Les eaux d'un fleuve qui coule dans des marais,
ne peuvent pas être bien claires: aussi Silius Italicus, l. VIII. vers. 38., dit - il:
. . . . . . . . . . Et atro
Liventes cano per squallida turbidus arva,
Cogit aquas Ufens, atque inficit aquora limo.
Claudien, in probini & olybrii, cons. vers. 257. nous
fait entendre que ce fleuve serpente beaucoup.
. . . . Tardatusque suis errorib is Ufens.
Quelques - uns l'appellent présentement Baldino
ou Baudino; mais on le nomme plus communément
Aufente.
2°. Ufens, fleuve d'Italie, dans la Gaule Cispadane,
selon Tite Live, l. V. c. xxxv. Les anciennes éditions,
aussi - bien que quelques unes des modernes, portent
Utens, au - lieu de Ufens. Cluvier, ital. ant. l. I. c. xxij.
est pour la premiere de ces deux manieres d'écrire.
Il ajoute que ce fleuve arrose la ville de Ravenne du
côté du nord, & qu'on le nomme aujourd'hui Montonc. (D. J.)
UGENTO
UGENTO, (Géogr. mod.) ville d'Italie, qu'on
peut mieux appeller village, au royaume de Naples,
dans la terre d'Otrante, à 10 milles au sud - est de
Gallipoli, & à 12 au sud - ouest de Castro, avec un
évêché suffragant d'Otrante. Long. 35. 52. latit. 40.
10. (D. J.)
UGLIS ou UGLITZ
UGLIS ou UGLITZ, (Géog. mod.) ville de l'empire
russien, au duché de Rostow, sur le Volga. Cette
ville est renommée par le malheur de Démétrius,
fils de czar Jean - Basile. Ce jeune prince, âgé seulement
de neuf ans, y fut tué par les ordres de Boris,
son beau - frere, dans la confusion d'un incendie qui
consuma une partie de la ville. Deux imposteurs,
dans la suite, prirent l'un après l'autre le nom de
Démétrius, & se dirent fils de Jean - Basile, ce qui
causa de grands troubles dans l'état. (D. J.)
UGOCZ
UGOCZ, (Géog. mod.) ville de la haute Hongrie,
dans le comté de même nom, sur une petite riviere
qui se jette dans la Teisse. Long. 41. 28. latit. 48. 27.
(D. J.)
UGOGNA
UGOGNA, (Géog. mod.) petite ville d'Italie, au
duché de Milan, à 10 milles à l'occident du lac de
la Garde, sur le Tosa. (D. J.)
UGRA
UGRA, (Géog. mod.) riviere de l'empire russien.
Elle prend sa source dans le duché de Smolensko, sépare le duché de Moskow de celui de Séverie, & se jette enfin dans l'Occa. (D. J.)
UHEBEHASON
UHEBEHASON, s. m. (Hist. nat. Botan. exot.)
c'est un aibre d'Amérique, nomme, par C. Bauhin,
arbor brassicoc solio, excelsissima Americana. Il est d'une
hauteur & d'une grosseur surprenante, ses branches
s'entrelacent les unes dans les autres; ses feuilles sont
semblables à des feuilles de chou. Ses rameaux portent
un fruit d'un pié de long. Une infinité d'abeilles
trouvent leur nourriture dans ce fruit, & leur logement
dans les creux de l'arbre, où elles font leurs
rayons & préparent leur miel. (D. J.)
VIA
VIA, (Géog. anc.) fleuve de l'Espagne tarragonoise,
selon Piolomée, l. II. c. vj. C'est peut - être
aujourd'hui la riviere Ulla, dans la Galice. (D. J.)
VIADANA
VIADANA, (Géog. mod.) petite ville, ou plutôt
bourgade d'Italie dans le Mantouan sur le Pô, à sept
milles de Casal - maggiore. Quelques savans prennent
ce bourg pour l'ancienne Vitellianum.
VIADUS
VIADUS ou VIADRUS, (Géog. anc.) fleuve de
la Germanie, qui prenoit sa source dans l'ancienne
Suévie. & se perdoit dans la mer Suévique, appellée
autrement le golfe Codanus.
Les Romains connoissoient peu la Germanie de ce
côté - là. Pline ne parle que de deux fleuves au - delà
de l'Elbe, savoir la Vistule & le Guttalus. Ptolomée
double le nombre, & marque le Chalusus, le Suevus,
le Viadrus & la Vistule. Par Viadrus ou Viadus, il faut
entendre le même fleuve, savoir l'Oder, que les Sarmates qui ont habité durant plusieurs siecles sur ses
bords, appelloient Odora ou Odera.
La difficulté est de savoir si le Suevus de Ptolomée
& le Guttalus de Pline & de Solin, sont le même
sleuve que le Viadus ou Viadrus, ce qui est très probable.
L'Oder, comme on sait, a trois embouchures
formées par les îles Wollin & d'Usedom, &
dont celle qui est du côté de l'occident, sert aussi
d'embouchure à la Pene, qui lui donne son nom:
celle du milieu s'appelle Suine ou Suene, nom qui
approche assez de celui de Suevus; & la troisieme qui
est à l'orient, est apppellée Diwenow.
Ainsi le Viadus ou Viadrus, le Suevus, le Guttalus
& l'Odera seroient la même riviere, c'est - à - dire l'Oder des modernes. (D. J.)
VIAGE
VIAGE, s. m. (Gram. & Jurisp.) vieux terme de
coutume, qui signifie quelquefois la vie, & quelquefois
l'usufruit ou jouissance que quelqu'un a d'une
chose sa vie durant. Voyez les coutumes de Hainaut,
Mons, Tours, Lodunois, Anjou, Maine, Poitou, Bretagne, & le glos. de Lauriere au mot viage. (A)
VIAGER
VIAGER, adj. (Gramm. & Jurisp.) se dit de ce qui
ne doit durer que pendant la vie d'une personne,
comme un don ou douaire viager, une rente ou pension
viagere.
On dit d'un homme qu'il n'a que du viager, lorsqu'il n'a pour tout bien que des rentes & pensions
viageres.
On appelle réparations viageres ou usufruitieres, les
réparations d'entretenement dont les usufruitiers sont
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