ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Outre cela pour faire d'autant mieux observer la quatrieme regle, le vice - chancelier de chacune des universités devoit nommer, de l'avis des chefs, trois ou quatre des plus anciens & des plus graves théologiens, de ceux qui n'avoient point de part à la traduction, pour être réviseurs de ce qui seroit traduit tant de l'hébreu que du grec.

L'ouvrage fut achevé au bout de quatre ans, & on envoya trois copies de toute la bible de Cambridge, Oxford & Westminster, à Londres, après quoi six nouveaux commissaires revirent toute la besogne, avant que de la mettre sous presse. (D. J.)

Version

Version du vieux Testament en espagnol, (Hist. crit. ecclés.) version faite de l'hébreu en espagnol dans le seizieme siecle par Abraham Usque, juif portugais, & non chrétien, comme M. Arnauld se l'étoit persuadé.

Cette version a été imprimée pour la premiere fois à Ferrare en 1553. Elle répond tellement mot pour mot au texte hébreu, qu'on a de la peine à l'entendre, outre qu'elle est écrite dans un vieil espagnol, qu'on ne parloit que dans les synagogues.

L'auteur de la préface affure qu'on a suivi, autant qu'il a été possible, la version de Pagnin & son dictionnaire; mais le p. Simon croit qu'il n'a parlé de cette maniere que pour empêcher les inquisiteurs de traiter cette version comme hérétique.

Il y a de l'apparence qu'Abraham Usque aura fait usage de quelques anciennes gloses de juifs espagnols: ce qui rend sa traduction entierement barbare & inintelligible.

Le compilateur (car ce n'est qu'une espece de compilation) étoit tellement persuadé de la difficulté qu'il y avoit à traduire l'Ecriture - sainte, qu'il a cru être obligé de marquer avec des étoiles un grand nombre de passages où le sens lui paroissoit douteux & incertain. Mais ceux qui ont fait réimprimer cette version en l'an 1630 avec quelques corrections, ont retranché la meilleure partie de ces étoiles, au lieu qu'on les devoit plutôt augmenter.

Cette traduction ne peut être utile qu'à des juifs espagnols, si ce n'est qu'on s'en veuille servir comme d'un dictionnaire, pour traduire à la lettre les mots hébreux. Elle peut même servir de grammaire, parce que les noms & les verbes y sont aussi traduits selon la rigueur grammaticale.

Le traducteur n'est pas néanmoins parvenu à cette grande exactitude qu'il s'étoit proposée, & il ne paroît pas avoir toujours bien rencontré dans le choix des rabbins qu'il suit; car il a laissé plusieurs endroits que l'on pourroit traduire encore plus exactement, tant selon le sens que selon la grammaire. Il s'attache tantôt à la paraphrase chaldaïque, tantôt à Kimhi ou à Rafci, tantôt à Aben - Ezra ou à quelque autre rabbin; mais il ne le fait pas avec discernement. Ajoutez que cette grande exactitude grammaticale ne s'accorde pas toujours avec le sens, il ne l'a pas même attrappée; car il l'a retranché en divers passages, & par - là il a entierement bouleversé le sens de ces passages. (D. J.)

VERSO

VERSO, s. m. (Gram. & Jurisprud.) terme latin qui signifie le revers de quelque chose. Il est demeuré en usage dans la pratique du palais du tems que l'on rédigeoit les actes en latin, pour exprimer le revers d'un feuillet. Le dessus s'appelle le recto du feuillet, & le dessous verso, parce que pour le voir, il faut tourner le feuillet. Voyez Feuillet & Recto. (A)

VERSOIX, la

VERSOIX, la, (Géog. mod.) ou la Versoy, petite riviere de France, au pays de Gex. Elle a sa source dans la montagne de Gex, baigne le bourg de Versoy, auquel elle donne son nom, & se perd dans le lac de Genève. (D. J.)

VERT, le

VERT, le, (Géog. mod.) nom de deux petites rivieres de France, l'une en Béarn, l'autre dans le Quercy. La premiere naît dans la vallée de Barretons, & se jette dans le Gave au dessous d'Oleron. La seconde a sa source dans un village de son nom, & sombe dans le Lot, près de Cahors. (D. J.)

VERTABIET

VERTABIET, s. m. (Religion armén.) c'est ainsi que l'on nomme les docteurs de la religion chez les Arméniens. Ces vertabiets, dit M. de Tournefort, qui font tant de bruit parmi les Arméniens, ne sont pas véritablement de grands docteurs; mais ce sont les plus habiles gens du pays, ou du moins ils passent pour tels.

Pour être reçu à ce degré éminent, il ne faut pas avoir étudié la théologie pendant de longues années, il suffit de savoir la langue aménienne littérale, & d'apprendre par coeur quelque sermon de leur grand maître Grégoire Athenasi, dont toute l'éloquence brilloit dans les blasphêmes qu'il vomissoit contre l'église romaine. La langue littérale est chez eux la langue des savans, & l'on prétend qu'elle n'a aucun rapport avec les autres langues orientales; c'est ce qui la rend difficile. C'est un grand mérite chez eux d'entendre cette langue; elle ne se trouve que dans leurs meilleurs manuscrits.

Les vertabiets sont sacrés, mais ils disent rarement la messe, & sont proprement destinés pour la prédication; leurs sermons roulent sur des paraboles mal imaginées, sur des passages de l'Ecriture mal entendus & mal expliqués, & sur quelques histoires, vraies ou fausses, qu'ils savent par tradition. Cependant ils les prononcent avec beaucoup de gravité, & ces discours leur donnent presque áutant d'autorité qu'aupatriarche: ils usurpent sur - tout celle d'excommunier. Après s'etré exercés dans quélques villages, un ancien vertabice les reçoit docteurs avec beaucoup de cérémonies, & leur met entre les mains le bâton pastoral. La cérémonie ne se passe pas sans simonie, car le degré de docteur étant regardé parmi eux comme un ordre sacré, ils ne ucun scrupule de le vendre, de même que les antres ordres. Ces docteurs ont le privilege d'être assis en prêchant, & de tenir le bâton p au lieu que les évêques qui ne sont pas vertabets prchent debout.

Les vertabets vivent de la quête que l'on fait pour eux après le sermon & quête est considérable, sur - tout dans les ou les caravanes se reposent. Ces prédicateurs gadent le célibat, & jeûnent fort rigoureusement les trois quarts de l'année; car ils ne mangent alors ni ni poisson, ni laitage.

Quoiqu'ils parlent dans leurs sermons moitié langue littérale, & moit langue vulgaire, ils ne laissent pas souvent de prècher en langue vulgaire, pour mieux se faire entendre mais la messe, le chant de l'église, la vie des saints, les paroles dont on se sert pour l'administration des acremens, sont en langue littérale. (D. J.)

VERTACOMACORI

VERTACOMACORI, (Géog. anc.) peuple de la Gaule narbonnoise. Il faisoit partie des Vocontii. Pline, l. III. c. xvij. dit que les Vertacomacori fonderent la ville de Novare en Italie, au duché de Milan. (D. J.)

VERTE

VERTE, s. f. (Comm.) est un des noms que l'on donne en quelques lieux à la jauge, ou instrument propre à jauger les tonneaux, pipes, muids, barils, & autres futailles destinées à renfermer des liqueurs, pour connoître leur capacité, & la quantité de mesures que chacune contient. Voyez Jauge. Dict. de Comm.

Verte signifie aussi les mesures estimées & jaugées avec la verte; cette pipe contient soixante vertes. Id. Ibid.

VERTÉBRAL, le

VERTÉBRAL, le, adj. en Anatomie, ce qui a rapport aux vertebres. Voyez Vertebre.

L'artere vertébrale prend son origine de la partie

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