ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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l'employer comme anti - scorbutique, avec les autres matieres végétales analogues; c'est sur tout sa graine qui est recommandée contre cette maladie; elle approche beaucoup pour la saveur de celle de roquette & de moutarde. Les auteurs la recommandent aussi à la dose d'un gros en substance, dans la suppression d'urine, & dans les ulceres des poumons.

Mais la vertu la plus célébrée du velar, c'est celle que les médecins lui ont assez généralement reconnue de guérir l'asthme, la toux invétérée, & surtout l'enrouement & l'extinction de voix; qualités qu'on a attribué cependant aussi aux navets & aux choux, qui à la vérité sont fort analogues au vélar. Rondelet qui a mis le premier cette plante en usage, l'a spécialement employée pour rétablir la voix; & on dit qu'il l'a rendue par ce seul remede à plusieurs chantres de tout âge qui l'avoient entierement perdue; c'est de cette tradition que vient sans doute le nom de sirop du chantre, qu'on donne communément à un sirop de vélar composé, qui est fort usité contre l'enrouement. Voici la préparation de ce firop, selon la pharmacopée de Paris.

Sirop composé de vélar, ou sirop du chantre. Prenez orge entier, raisins secs mondés, réglisse seche rapée & pilée, de chacun deux onces; bourrache & chicorée, de chacune trois onces; faites bouillir dans douze livres d'eau commune jusqu'à la dissipation de la quatrieme partie; passez avec expression; d'autre part prenez vélar frais trois livres, racine d'aulnée & de pas d'âne récente, de chacune deux onces, capillaire de Canada une once, sommités seches de romarin & de sthaecas, de chacun demi - once; semences d'anis, six gros; fleurs seches de violette, de bourrache, & de buglose, de chacun deux gros: ayant haché ou pilé ce qui doit être haché ou pilé, versez sur toutes ces matieres la précédente décoction encore bouillante; macerez pendant vingt - quatre heures dans un alembic d'étain ou de verre, alors retirez par la distillation au bain marie, huit onces de liqueur, de laquelle vous ferez un sirop en y fondant le double de son poids de beau sucre à la chaleur du bain marie.

Prenez le résidu de votre distillation, passez - le avec une forte expression, clarifiez - le au blanc - d'oeuf avec trois livres de sucre & une livre de beau miel, & cuisez - le en consistence de sirop que vous mêlerez, lorsqu'il sera presque réfroidi, avec le précédent.

La dose de ce sirop est d'une ou de plusieurs onces dans une décoction ou une infusion convenable, telle que l'eau - de - vie, l'infusion de thé, de pié de chat, de coquelicot, &c.

On trouve aussi dans les boutiques un sirop de vélar simple, qui n'est pas inférieur à celui - ci, ou du moins qui lui seroit fort analogue quant aux principes fournis par le vélar, si on le préparoit par la distillation, comme le sirop composé. On ne devine pas trop pourquoi la pharmacopée de Paris néglige de retenir dans le sirop simple, le principe mobile du vélar qu'elle ménage dans le sirop composé. Le vélar entre dans le sirop composé de rossolis. (b)

VELAUDORUM

VELAUDORUM, (Géogr. anc.) ville des Séquaniens, l'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Milan à Strasbourg, en prenant par les Alpes graiennes. Elle est entre Vesuntio & Epamantadurum, à vingt - deux milles du premier de ces lieux, & à douze milles du second. (D. J.)

VELAW, le

VELAW, le, ou le Veluwe, (Géogr. mod.) quartier de la province de Gueldre; il contient cette partie de la Gueldre - hollandoise, renfermée entre le Rhin, l'Issel, & le Zuiderzée, & confine au couchant à la province d'Utrecht. C'est un pays de landes & de bruyeres. Le Vélaw a été long - tems un arriere - fief de l'église d'Utrecht; mais le duché de Gueldre étant tombé entre les mains de princes tres puissans, les évêques n'eurent plus aucune seigneurie directe ni utile, dans le duché de Gueldre. Les principales places du Velaw sont Arnheim & Harderwick. (D. J.)

VÉLAY, le

VÉLAY, le, (Géog. mod.) contrée de France, dans le gouvernement militaire de Languedoc. Elle est bornée au nord par le Forez, au midi par le Gévaudan, au levant par le Vivarais, & au couchant par la haute Auvergne. C'est un petit pays de montagnes couvertes de neige une partie de l'année, & dans lesquelles cependant on nourrit des bestiaux qui font subsister le canton. Il se tient dans le Vélay de petits états particuliers, auxquels préside l'évêque du Puy, capitale du Vélay, nommée Rovesio par Ptolomée, & dans la carte de Peutinger; mais elle quitta ce nom peu de tems après, pour prendre celui des peuples Velavi.

César dit que ces peuples étoient dans la dépendance des Auvergnats, in clientelâ Arvernorum. Ils étoient du nombre des Celtes, qui furent joints par Auguste à l'Aquitaine. Le Vélay, après la division de l'Aquitaine en deux provinces, fut mis sous la premiere dans le quatrieme siecle; il tomba dans le cinquieme sous le pouvoir des Visigoths; & dans le sixieme, après la mort d'Alaric, sous la domination des Francs. Ceux du Vélay étoient comme les Auvergnats leurs voisins, sujets des rois d'Austrasie, qui tenoient une partie de l'Aquitaine.

Le duc Eudes se rendit maître du Vélay, & son petit - fils en fut dépouillé par Pepin, dont les descerdans jouirent de ce pays jusqu'au regne de Louis d'Outremer. Ce roi donna le Vélay à Guillaume Têtes d'étoupes, comte de Poitiers & duc d'Aquitaine. Ses successeurs donnerent une partie du Vélay en fief, & l'autre partie à l'évêque de la ville du Puy, dans laquelle on avoit établi le siege épiscopal du Vélay. (D. J.)

VELCERA

VELCERA, (Géog. anc.) ville de l'Illyrie. Ptolomée, l. II. c. xvij. la marque sur la côte, entre l'embouchure du fleuve Oënus & la ville Seni. Thevet dit que le nom moderne est Bacharin. (D. J.)

VELCY - ALLÉ

VELCY - ALLÉ, (Vennerie.) cri dont doit user le valet de limier en parlant à son chien, pour l'obliger à suivre les voies d'une bête quand il en a rencontré; ce cri peut servir aussi pour faire guéter & reguéter les chiens courans.

Velcy - va - avant, cri que doit dire le valet de limiers en parlant à son chien, lorsqu'il court une bête qui va d'assurance, & quand il en revient des voies, & quand ce sont des foulées ou des portées, il doit dire, velcy - va - avant par les foulées, ou portées, ou par les fumées, s'il s'en trouve & que c'en soit la saison.

Velcy - revary - volcelets, se dit d'un cerf qui ruse, & qu'on voit revenir sur les mêmes voies.

VELDENTZ

VELDENTZ, (Géog. mod.) château d'Allemagne au cercle du bas Rhin, près de la Mozelle, cheflieu d'un comté enclavé dans l'archevêché de Treves, trois milles au - dessus de Traerbach. Longit. 24. 35. latit. 49. 51. (D. J.)

VELDIDENA

VELDIDENA, (Géog. anc.) lieu de la Germanie, à 33 milles de Vipetenum, selon l'itinéraire d'Antonin. On croit que c'est aujourd'hui Wilten, abbaye de l'ordre de Prémontré, au voisinage d'Inspruck. (D. J.)

VÉLESCY - ALLÉ

VÉLESCY - ALLÉ, (Vennerie.) cri dont on doit user quand on voit des fuites de loup, de sanglier, & de renard.

VELETTE

VELETTE, s. f. (Ichthiolog.) nom que donnent les Provençaux à un petit poisson fort singulier, qui flotte par milliers sur la surface de la Méditerranée. Je ne sache que M. de la Condamine qui l'ait décrit.

Ce petit poisson est de forme ovale, à - peu - près de

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