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Tous les anciens géographes ne s'accordent pas à mettre cette ville dans la Syrie. Ptolomée, liv. V. ch. xix. la marque dans l'Arabie déserte, mais aux confins de la Syrie. Pline, liv. V. ch. xxiv. & Etienne le géographe la mettent dans la Syrie. Ce dernier dit qu'elle fut bâtie par Seleucus: cela ne se peut pas, du - moins n'en jetta - t - il pas les fondemens; il put la réparer ou l'orner. Ce qu'il y a de certain, c'est que Thapsaque subsistoit long - tems avant Séleucus. Xénophon, de Ciri exped. liv. I. pag. 150. nous apprend que cette ville étoit grande & opulente du tems de Cyrus. C'est à Thapsaque, selon Arrien, l. I. p. 116. & liv. III. p. 168. que Darius passa l'Euphrate, soit lorsqu'il marcha contre Alexandre, soit dans sa fuite, après qu'il eut été vaincu. (D. J.)
Entre les huit especes de ce genre de plante comptées par Tournefort, nous décrirons la plus cultivée par les curieux, thapsia, seu turbith garganicum, semine latissimo, I. R. H. 315.
Cette plante est haute de deux ou trois piés; sa tige & ses feuilles sont férulacées; ses fleurs sont en ses sommités disposées en ombelles ou parasols, comme celles de l'anet, de couleur jaune; chacune de ces fleurs est ordinairement à cinq pétales disposés en rose vers l'extrémité du calice: lorsque cette fleur est passée, ce calice devient un fruit composé de deux graines longues, grises, canelées sur le dos, environnées d'une grande bordure applatie en feuillet, & échancrée ordinairement par les deux bouts: sa racine est moyennement grosse, longue, chevelue en sa partie supérieure, de couleur grise - blanchâtre, & quelquefois noirâtre en - dehors, empreinte d'un suc laiteux très - acre, corrosif & amer. Cette plante croît aux lieux montagneux: on fait sécher sa racine pour la conserver, après en avoir ôté le coeur; elle à apeu - près la même figure que celle du véritable turbith, mais elle est plus légere, plus blanche, & beaucoup plus âcre. Elle excite des convulsions très - dangereuses, qu'on ne peut appaiser, dit Clusius, que par les acides & l'huile; aussi est - elle bannie de la médecine; mais les racines de quelques autres especes de thapsie ne sont pas si redoutables. (D. J.)
Quelques savans ont imaginé, sans aucune bonne raison, que thapsos & thapsia étoient une même plante; cependant le thapsia étoit une plante dont la racine passoit pour vénéneuse, & le thapsos étoit un arbre dont le bois, je ne dis pas la racine, mais le bois du tronc & les grosses branches, servoient à la teinture; comme la couleur naturelle de ce bois étoit
Les Grecs employerent le mot thapson ou thapsos pour le bois d'un arbre qui teignoit en jaune, ainsi que pour désigner la couleur jaune. Le genistella tinctoria, en françois spargelle, fut appellé thapsum, parce que ses fleurs sont jaunes. Le verbascum eut aussi ce nom par la même raison, & les fleurs de ces deux plantes servoient également à teindre les cheveux en blond doré. L'épithete barbatum vient peut - être des feuilles qui sont couvertes d'un duvet cotoneux, dont elles paroissent comme barbues. (D. J.)
La premiere dénomination leur venoit d'un certain
Pharmacos, qui anciennement avoit été lapidé
pour avoir dérobé les vases sacrés destinés au culte
d'Apollon, larcin dans lequel Achille l'avoit surpris.
Peut - être regardoit - on ces victimes comme des médicamens,
Ces victimes portoient de colliers de figues seches;
elles en avoient les mains garnies, & on les frappoit
pendant la marche avec des branches de figuier sauvage,
après quoi on les brûloit, & on jettoit leurs
cendres dans la mer. Comme les figues entroient
pour beaucoup dans cette cérémonie cruelle, de - là
vient le nom ou l'air qu'on y jouoit sur la flûte
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