RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 15:879
La seconde espece est appellée, par le même Tournefort, tamnus baccifera, flore majore albo, I. R. H. 102. Ses feuilles sont assez semblables à celles du liseron. Ses fleurs sont faites comme celles de l'espece précédente, mais plus grandes, & de couleur blanche. Ses baies naissent une à une, séparées & attachées chacune à un pédicule court, qui sort de l'aisselle des feuilles; chaque baie n'est guere moins grosse qu'une cerise, & contient quatre ou cinq semences; sa racine est empreinte d'un suc gluant.
L'une & l'autre espece de tamnus croissent dans les bois; leurs racines sont un peu purgatives hydragogues. (D. J.)
Ce mot est françois, quoiqu'il y en ait qui le dérivent de l'anglois tap, canelle ou robinet.
Quand on charge un mortier ou quelque autre piece
d'artillerie, on met ordinairement après la poudre,
une petite piece ronde de bois pour séparer la
bombe, le boulet ou la cartouche, de la poudre à
canon; cette piece s'appelle un tampon, & sert à donner
plus de force au coup de la piece d'artillerie. V.
Le tampon ou le bouchon, dont on recouvre le fourrage & le boulet, ne contribue en rien à augmenter la violence du coup; il sert seulement à rassembler la poudre, & à diminuer l'intervalle qui est entré la poudre & le boulet; c'est une erreur de croire qu'un bouchon plus gros qu'un autre & refoulé par un plus grand nombre de coups, porte plus loin. Si en réfoulant le bouchon, il pouvoit acquérir la dureté d'un corps solide, & une forte adhésion aux parois de l'ame de la piece, comme cela arrive aux balles des carabines ou aux tampons, chassés avec force pour les petards pratiqués dans le roc; il est constant que la difficulté que la poudre qui s'enflamme, rencontreroit à chasser le boulet, donnant lieu à une inflammation plus complette, il en recevroit une plus grande impulsion: mais l'on doit avoir de ces deux objets un sentiment bien différent, car comme le fourrage est composé de parties flexibles & détachées, qui n'ont aucune adhésion avec les parois de la piece; quelle résistance peut - il opposer à la violence de la poudre? A l'égard de la poudre, lorsqu'elle est réunie dans le plus petit volume qu'elle peut occuper naturellement; il ne faut pas penser qu'en la refoulant pour la réduire dans un plus petit espace, elle en acquiert plus d'activité, puisque ce n'est qu'autant qu'il y a des interstices sensibles entre les grains, que le feu de celle qui s'enflammera la premiere, peut s'introduire pour allumer le reste: ce qui est si vrai, que quand elle est battue & réduite en pulverain dans une arme à feu, elle ne s'allume que successivement; ainsi l'on peut conclure que le seul avantage qu'on tire du bouchon posé sur la poudre, est seulement de la rassembler dans le fond de la chambre, & d'empêcher quand elle est enflammée, qu'elle ne se dilate autour du vent du boulet.
Quant au bouchon qu'on met sur le boulet, il est absolument inutile, si ce n'est dans les cas où l'on est obligé de le soutenir pour tirer horisontalement ou de haut en - bas; mais peu importe qu'il soit refoulé ou non, pourvû qu'il ne permette pas au boulet de rouler dans la piece. Saint - Remy, troisieme édition des mémoires d'Artillerie. (Q)
On se sert encore de tampons de bois dans les jauges, pour boucher les trous qui ne servent point. (K)
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.