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La largeur de la riviere est donc une quantité considérée relativement à une unité indéterminée ou une unité en général; mais prise relativement à telle ou telle unité déterminée en particulier, c'est un nombre déterminé.
La quantité de mouvement dans les méchaniques est de deux sortes; celle du mouvement momentané & celle du mouvement successif.
Les Cartésiens définissent celle - ci comme on a coutume de définir le mouvement momentané, par le résultat de la masse & de la vîtesse. Mais comme le mouvement est quelque chose de successif, dont les parties ne sont point co - existantes; quelques-uns prétendent que sa quantité ne doit être estimée que par la collection de ses parties successives, ce qui est vrai à plusieurs égards, sur - tout dans le mouvement non - uniforme.
La quantité du mouvement momentané est le produit
de la vîtesse par la masse; ainsi la quantité de
mouvement d'un corps entier est la collection des
quantités de mouvement de toutes ses parties. Voyez
Donc dans un corps deux fois aussi grand qu'un autre, mu avec la même vîtesse, il y a une fois plus de mouvement que dans celui qui est une fois plus petit; & si la vîtesse est double, il y aura quatre fois plus de mouvement.
La quantité de mouvement momentané est proportionelle
à l'impulsion qui fait mouvoir le corps.
Voyez
Dans le choc des corps, la quantité de mouvement
momentané qui se trouve dans chacun, en prenant
la somme des mouvemens qui tendent au même
point, ou leurs différences s'ils ont des directions
contraires, n'est point - du - tout changée par leur choc.
Voyez
La quantité de matiere dans un corps est le produit
de sa densité par son volume. Voyez
Si donc un corps est une fois plus dense qu'un autre, & occupe une fois plus d'espace ou de volume, sa quantité de matiere sera quatre fois plus grande.
Le poids absolu d'un corps est ce qui fait connoître
le mieux sa quantité de matiere. Voyez
Quantité infinie. Quoique l'idée d'une grandeur
infinie, ou qui excede toute quantité finie, emporte
avec soi l'exclusion de limites, il ne laisse pas d'y
avoir, à plusieurs égards, selon quelques philosophes,
des différences entre les infinis; car outre les
longueurs infinies, les largeurs infinies, il y a aussi
trois sortes de solides infinis, différentes les unes des
autres. Voyez
Quant à la surface ou aire infinie, une ligne
étendue à l'infini, à parte ante & à parte post, tirée
sur ce plan infini, le partageroit en deux parties
égales, l'une à droite & l'autre à gauche de cette
ligne. Mais si d'un point de ce plan partoient deux
lignes droites prolongées à l'infini, & s'écartant
l'une de l'autre ensorte qu'elles formassent un angle,
l'aire infinie comprise entre les deux lignes,
seroit à la surface totale comme un arc de cercle
décrit entre ces deux lignes, du point de concours
comme centre, seroit à la circonférence entiere du
cercle, ou comme le nombre de degrés de l'angle
que forment les deux lignes seroit aux 360 degrés
du cercle entier.
Par exemple, deux lignes droites infinies se rencontrant
à angles droits sur un plan infini, enferment
un quart de la surface totale. Si l'on suppose
deux lignes paralleles tirées sur un pareil plan infini,
l'aire comprise entre deux sera pareillement
infinie; mais en même tems on peut dire en quelque
sorte qu'elle sera infiniment moindre que l'espace
compris entre deux lignes inclinées l'une sur
l'autre, quelque petit que soit l'angle qu'elles formeront,
parce que dans l'un des deux cas la distance
finie donnée des deux paralleles, les borne à
n'être infinies que dans un sens ou une dimension,
au - lieu que dans l'espace renfermé par l'angle il y
a infinité en deux dimensions.
De cette même considération naissent trois différentes
sortes de solides infinis; car le parallelépipede,
ou le cylindre infiniment long est plus grand
qu'aucun solide fini, quelque grand qu'il soit; mais
ce parallelépipede ou ce cylindre n'est infini qu'en
longueur, & fini dans le sens des autres dimensions.
De même si on compare ensemble plusieurs
espaces compris entre deux plans paralleles étendus à l'infini, mais infiniment distans l'un de l'autre,
c'est - à - dire qui soient d'une longueur & d'une largeur
infinie, mais d'une épaisseur finie, tous ces
solides seront en même raison les uns avec les autres
que leurs dimensions finies.
Mais ces quantités, quoiqu'infiniment plus grandes
que d'autres, sont en même tems infiniment
plus petites que celles en qui les trois dimensions
sont infinies. Tels sont les espaces compris entre
deux plans inclinés infiniment étendus; l'espace
compris dans la surface d'un cône ou les côtés
d'une pyramide, aussi prolongés à l'infini; & il
n'est pas difficile d'assigner quelles sont les proportions
de ces différens solides les uns aux autres, ou
au
Il y a sans doute du vrai dans ces observations;
mais l'idée d'un infini plus grand qu'un autre a toùjours
en soi quelque chose qui répugne; il est certain
qu'un espace peut n'avoir qu'une de ses dimensions
infinies, & les deux autres finies; mais il est certain
aussi que ce même espace sera toujours plus grand
que tout espace fini, & qu'à cet égard il ne sera pas
plus petit qu'un autre espace qui seroit infini dans
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