Dictionnaire de l'Académie Française, 4ème edition (1762)

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se digère, & entretient la vie. Le pain est un bon aliment. Les alimens les plus simples sont les plus sains. Des alimens qui se corrompent dans l'estomac. Des biens destinés pour l'aliment des pauvres.

On dit figurément, que Le bois est l'aliment du feu.

ALIMENS, au pluriel se dit généralement de tout ce qu'il faut pour nourrir & entretenir une personne. Un père doit les alimens à ses enfans. On lui a adjugé une pension pour ses alimens.

ALIMENT se dit aussi au figuré. Les sciences sont l'aliment de l'esprit. C'est un esprit vif, il faut lui donner de l'aliment.

ALIMENTAIRE. adj. de t. g. Qui est destiné pour les alimens. Il n'a guère [alt p. 37] d'usage que dans ces phrases, Pension alimentaire, Provision alimentaire.

ALIMENTER. v.a. Nourrir, fournir les alimens nécessaires. Il n'a guère d'usage qu'en termes de Pratique.

ALIMENTÉ, ÉE, participe .

ALIMENTEUX, SE. adj. Terme de Médecine. Qui nourrit. Remèdes alimenteux. Sucs alimenteux.

ALINEA Façon de parler adverbiale. A la ligne. Il se prend aussi substantivement. Lisez jusqu'au premier alinea.

ALIQUANTE. adj. f. Terme de Mathématique. Il se dit des parties qui ne sont pas exactement contenues dans un tout, par opposition aux parties aliquotes qui y sont contenues exactement. Le nombre trois est une partie aliquote de neuf, & le nombre deux en est une partie aliquante.

ALIQUOTE. adj. Il n'a d'usage qu'en cette phrase, Partie aliquote, qui se dit d'une partie contenue un certain nombre de fois juste dans un tout. Trois est partie aliquote de douze. Le pouce est une partie aliquote du pied.

Il se prend quelquefois substantivement. Deux est l'aliquote de six.

ALISMA. s.m. Nom de plusieurs plantes, telles que le plantin de montagne, le donoric, la double feuille.

ALITER, S'ALITER. v. récipr. Se mettre, se tenir au lit pour cause de maladie. Il y avoit long-temps qu'il traînoit, enfin il a été contraint de s'aliter depuis peu.

Il s'emploie aussi activement, pour dire, Réduire à garder le lit. La fièvre l'a alité.

ALITÉ, ÉE, participe .

ALIZE. s.f. Sorte de petit fruit aigret, de couleur rouge. Manger des alizes.

ALIZÉ. adj. Terme de Marine, qui ne se dit guère qu'au pluriel, en parlant de certains vents qui règnent entre les deux Tropiques, & qui soufflent toujours du même côté. Les vents alizés.

ALIZIER. s.m. Arbre qui croît dans les bois, & qui porte des alizes.

ALKEKENGI Voyez COQUERET.

ALKERMÈS. s.m. Emprunté du mot Arabe. Confection faite avec le suc exprimé de kermès, le suc de pomme, l'aloès, les perles, le santal, la canelle, l'ambre gris, le musc, l'azur, les feuilles d'or.

ALLAITER. v.a. Nourrir de son lait. La nourrice qui l'a allaité. Une mère qui allaite son enfant. Une chienne qui allaite ses petits. La louve qui allaite Rémus & Romulus.

ALLAITÉ, ÉE, participe .

ALLANT. s.m. Qui va, qui vient. Il n'a point de feminin, & il n'a guère d'usage qu'en ces phrases, A tous allans & venans. Cette maison est ouverte à tous allans & venans.

ALLANT, TE. adj. Qui aime à aller, à courir. C'est un homme allant. Une femme fort allante.

ALLÉCHEMENT. s.m. Moyen par lequel on alléche. Les alléchemens de la volupté. Il vieillit.

ALLÉCHER. v.a. Attirer par le plaisir, par la douceur, par la séduction.

ALLÉCHÉ, ÉE, participe .

ALLÉE. s.f. Passage entre deux murs dans une maison. Longue allée. Allée obscure. Allée étroite. Il ne faut pas embarrasser l'allée. La porte, l'issue d'une allée.

ALLÉE Se dit aussi d'un lieu propre à se promener, qui s'étend en longueur, & qui est bordé d'arbres ou de verdure, sans être enfermé de murailles. Ce bois est agréable, il est tout planté en allées. Il se promène dans la grande allée du jardin. Longues allées. Belle allée. Allée double. Allée à perte de vue. Allée couverte. Planter des allées d'ormes, de tilleuls, de noyers, &c.

On appelle Allées & venues, Les pas, les démarches que l'on fait pour une affaire. Après plusieurs allées & venues, enfin il fut conclu que....

ALLÉGATION. s.f. Citation d'une autorité. L'allégation d'un passage, d'une loi.

Il se dit aussi de la simple proposition d'une chose qu'on met en avant. Il répondit fort pertinemment aux allégations de ses Parties.

ALLÉGE. s.f. Petit bateau qui va à la suite d'un plus grand, & qui sert à le décharger de ce qu'il y a de trop. L'allége d'un grand bateau.

ALLÉGEANCE. s.f. Adoucissement. Donner quelque allégeance à des tourmens. Il est vieux.

On appelle en Angleterre, Serment d'Allégeance, un acte de soumission & d'obéissance au Roi. Ce serment regardoit uniquement la souveraineté temporelle du Monarque, & son indépendance à l'égard du Pape. Le serment d'allegeance fut ordonné par Jacques I. en I606.

ALLÉGEMENT. s.m. Soulagement. Donner allégement à un plancher, à un bateau. Recevoir allégement, de l'allégement. Il se dit aussi au figuré. Ne sentez-vous point d'allégement à votre mal?

ALLÉGER. v.a. Décharger d'une partie d'un fardeau. Alléger quelqu'un de son fardeau. Alléger un bateau. Le plancher est trop chargé, il le faut alléger.

Il signifie figurément, Soulager dans le mal, dans la douleur. Cette médecine l'a bien allégé. Il étoit dans un grand accablement; mais ce que vous lui avez dit, l'a fort allégé. Alléger la douleur de quelqu'un.

ALLÉGÉ, ÉE, participe .

ALLÉGORIE. s.f. Discours par lequel, outre le sens qu'expriment les paroles, on veut faire entendre quelque autre chose qui y a du rapport. Belle Allégorie. Allégorie ingénieuse. L'Écriture Sainte est pleine d'allégories.

Il se dit aussi des Tableaux, dans lesquels

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