Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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dans le Sénat ce goût d'épargne, etc. Dotteville, Trad. de Tacite. = M. De Bérault de Bercastel, met le pluriel même avec multitude, employé tout seul et sans régime. "Si une multitude indocile font (fait) bande à part. — Cela me parait encôre plus irrégulier. = 2°. Il me semble que multitude, comme foule, nombre se dit toujours de plusieurs, et exige le pluriel. Cependant l'Académie dit: une multitude de peuple. Malgré le respect que je lui dois, je ne puis être de son sentiment. Voy. FOULE = 3°. Quand multitude est acompagné de l'article indéfini, il faut mettre le même article devant le régime; mais, au contraire, quand multitude est sans article, ou avec l'article indéfini, on doit mettre devant le régime la prép. de, qui est l'article indéfini: on doit dire, la multitude des lois, et cette multitude de lois. Voy. ARTICLE, vers la fin de n°. II et 1°. Règle assez générale. "Cette multitude prodigieûse des lois, etc. Il falait, de lois, etc. = 4°. Multitude et populace ont tant de raport, que, les joindre ensemble, c'est doner dans le pléonasme. "Cette multitude de populace se dissipa. Hist. d'Angl. Il sufisait de dire: cette populace etc.

MUMIE


MUMIE, Voy. MOMIE.

MUNICIPAL


MUNICIPAL, ALE, adj. MUNICIPE, s. m. On donait chez les Romains le nom de municipe aux villes du Latium et de l'Italie, qui participaient aux droits de bourgeoisie romaine. = Municipal, qui apartient à la coutume, au droit coutumier d'un pays particulier. "Le droit municipal; les lois municipales. = Ville municipale, ou municipe. = Juges ou Oficiers municipaux: les Oficiers d'un Corps de ville.

MUNIFICENCE


MUNIFICENCE, s. f. [Munifi-sance: 4e lon.] Vertu qui porte à faire de grandes libéralités. "Il le récompensa avec une munificence vraiment royale. Ce mot n'est pas du discours ordinaire; il ne s'emploie que dans le discours soutenu.

MUNIR


MUNIR, v. act. MUNITION, s. fém. MUNITIONAIRE, s. m. [Muni, ni-cion, cio-nère: 4e lon. au dern. è moy.] Munir, c'est garnir, pourvoir des chôses nécessaires pour la défense, ou pour la nourritûre. On l'emploie ordinairement avec deux régimes, l'acusatif et l'ablatif. "On a muni cette ville de toute sorte de provisions. — Quelquefois on ne met que le seul régime

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