Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page B636b

"Mener une vie sainte, ou scandaleûse, etc. Vivre saintement, scandaleûsement, etc. = 11°. Mener une dame, c'est ou lui doner la main et être son écuyer; ou, la prendre pour danser avec elle. — Mener le branle, c'est au propre, être à la tête de ceux qui dansent; au figuré, (st. famil.) doner l'exemple, "C'est à vous à mener le branle. = Dans le même style, mener beau bruit, grand bruit: faire grand fracâs.
   Rem. On dit, ce me semble, assez indiféremment mener mal et mal mener; le 2d pourtant vaut mieux, ou pour mieux dire, il dit quelque chôse de plus violent. L'Acad. les mettait dabord tous deux également: il le mena mal: il l'a fort mal-mené. Dans la Nouv. Édit. il n'y a que mal-mener. = Dans les tems simples on peut pourtant dire mener mal, sur-tout quand il est joint à d'aûtres adverbes, qui en renforcent le sens: "il le mena fort mal, extrêmement mal. — De plus mener mal, dit moins que mal-mener, et peut être utile dans des ocasions où mal-mener serait trop fort.
   MENEUR, EûSE, celui, celle qui mène. On ne les dit que dans ces phrâses. Meneur d'une Dame, qui la conduit par la main. — Meneur d'ours, qui les fait voir au peuple, pour gâgner quelque argent. — Meneur, meneûse, celui ou celle, qui amène des nourrices à Paris aux bureaux des Recomanderesses.
   Rem. Suivant l'Acad. dans les premieres éditions, meneur d'ours au figuré, se dit d'un homme mal bâti, et mal vétu. L'Auteur de l'Apothéose du Dictionaire croit qu'elle s'est trompée et que ce mot signifie, un homme, qui porte toujours un habit de la même couleur, comme font les meneurs d'ours pour n'en être pas méconus. — Dans la dern. édit. l'Acad. ne le dit qu'au propre.

MÉNÉTRIER


MÉNÉTRIER, s. m. [3 é fermés.] Autrefois, joueur d'instrumens. — Aujourd'hui, terme de mépris, mauvais joueur de violon.
   MENEUR, Voy. MENER, à la fin.

MENINS


MENINS, s. m. pl. [Me-nein: 1ree muet.] Ce mot nous vient d'Espagne. C'est le nom qu'on done à un certain nombre d'hommes de qualité, atachés particulièrement à la persone de M. le Dauphin.

MENOTTE


MENOTTE, ou MENOTE, s. f. [1re et dern. e muet.] En style badin et caressant, il se dit des mains des petits enfans. "La jolie petite menotte! — C'est un diminutif. — Au pluriel, anneaux de fer, qu'on met aux mains

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.