Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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pensées et non pas des opinions. "Je ne ferai pas sitôt, dit le P. Daniel; cette antithèse de la Doctrine des Thomistes et de celle de St. Thomas. — Le mot est impropre.

ANTITHÉTIQUE


ANTITHÉTIQUE, adj. [Antitétike, 1re lon. 3e é fer. dern. e muet.] Qui tient de l'antithèse. Trév. Rich. Port. Pensée antithétique. — Qui est rempli d'antithèses; discours antithétique. Trév. — L'Acad. ne met point ce mot, qui est reçu et utile.

ANTRE


ANTRE, s. m. [1re lon. 2e e muet.] Caverne, grotte faite par la natûre. Acad. Caverne naturelle. Trév. Caverne, qui a quelque chôse d'affreux. Rich. Port. Se cacher dans un antre profond; l'antre du Lion; l'antre de la Sibylle.

ANTYPATHIE


*ANTYPATHIE. C'est ainsi que ce mot est ortographié dans la Trad. de l'Hist. des Tudors. On ne voit pas pourquoi: car les Anglais même écrivent Antipathy. Voy. Antipathie.

ANUIT


*ANUIT (D') adv. Cette nuit. "Je n'ai pas dormi d'anuit. C'est un gasconisme. Desgr.

ANUITER


ANUITER (s') v. réc. [A-nui-té, tout bref.] Ce mot vieillit fort, disait-on dans Trévoux dès 1704. La Touche le trouvait aussi fort vieux. L'Acad. disait qu'il était bas et populaire. Il faut, dit La Touche, dire se laisser surprendre par la nuit. Mais voilà des périphrâses substituées à un seul mot: c'est donc une perte pour la langue. — Dans la dern. Édit. l'Acad. le met sans remarque, et ne dit point qu'il soit ni vieux, ni bas. — Voyager de nuit, dit Trév. la définition n'est pas juste. — Se mettre à la nuit, s' exposer à être surpris de la nuit en chemin. Acad. C'est-là le vrai sens de ce mot. "Ne vous anuitez pas! Si vous partez si tard, vous vous anuiterez.

ÂNUS


ÂNUS, s. m. [La 1re est longue et doit porter un acc. cir. Plusieurs la prononcent brève et l' Acad. ne met point d'accent. Ce mot est tout latin et l'a y est long.] L'orifice du fondement. — En Botanique, c'est l' orifice postérieur d'une fleur monopétale.

ANXIÉTÉ


ANXIÉTÉ, s. f. [Ankci-été, 1re lon. 3e et 4e é fer.] Pendant long-temps on a regardé ce mot, les uns comme trop vieux, les autres comme nouveau. Il paraît être assez bien établi aujourd'hui: anxiété d'esprit ou simplement anxiété; perplexité. "Les fâcheûses nouvelles, qui se multiplient de toutes parts, concoûrent à multiplier les anxiétés

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