Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page B335b

suplice; la potence en est l'instrument. "Le gibet n'est que pour les malheureux: on a dressé la potence, etc. etc. Roubaud, Synonymes.

GIBIER


GIBIER, s. m. [Gi-bié: 2e é fer.] Animaux bons à manger, qu'on prend à la chasse, comme perdrix, bécasses, lapins, lièvres, etc. "Pays pleins de gibier. "Tuer; manger du gibier. = Fig. (st. fam.) Cela n'est pas de son gibier, de sa profession; cela pâsse sa capacité. = Proverbialement, gibier de grève, ou de potence, ou gibier à Prévôt, vagabond, mal--faiteur, coquin.
   Ici Ververt, en vrai gibier de grève.,
   L'apostropha d'un, la peste te crève.
       Gresset.

GIBOULÉE


GIBOULÉE, s. f. [3e é fer. et long; 4e e muet.] Pluie grande, soudaine, de peu de durée, et quelquefois mélée de grêle.

GIBOYER


GIBOYER, v. n. GIBOYEUR, s. m. [Gi--boa-ié, ieur. = Richelet écrit giboier, giboieur: mais cette ortographe ne représente pas la vraie prononciation.] Chasser, chasseur. = Le verbe ne se dit que dans ces deux phrâses. Arquebuse à giboyer, poudre à giboyer; et par plaisanterie, épée à giboyer; plus longue que les épées ordinaires. * La Fontaine l'a employé.
   Le Roî des animaux se mit un jour en tête
   De giboyer.
= Le subst. est de peu d'usage~. Acad. Il ne se dit guère que des valets qu'on envoie tirer du gibier. Trév.

GIBOYEUX


*GIBOYEUX, EUSE, adj. C' est un mot de Province. On le dit des pays, des terres où il y a beaucoup de gibier. = Ce mot n'est point dans les Dictionaires.

GIGANTèSQUE


GIGANTèSQUE, adj. [La pénult. est un è moy. la dern. un e muet.] Qui tient du géant. "Tâille gigantèsque. = Fig. Style gigantèsque, style enflé, boursouflé, monté sur des échasses. Assemblage de grands mots, de figûres outrées, etc.

GIGOT


GIGOT, s. m. [Gigo: on ne pron. pas le t.] Éclanche, cuisse de mouton, coupée pour être mangée. L'Acad. dit qu'on l'apèle aussi membre de mouton; mais celui-ci est bâs et populaire, et n'est point du bon ton. = Au pluriel, les jambes de derrière du cheval. "Ce cheval a de bons gigots. = On dit, dans le style comique, étendre ses gigots: étendre ses jambes indécemment.

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.