Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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ECTE


ECTE; toujours bref aussi: insècte, suspècte, je respècte, etc. 2de è moy. èkte.

ECTIQUE


ECTIQUE; voyez ÉTIQUE.

ÉCU


ÉCU, s. m. [1re é fer. — Les Gascons le font muet; le cu: équivoque ridicule.] 1°. Espèce de bouclier, que les Cavaliers portaient aûtrefois. = 2°. Figure de ce bouclier, sur lequel se peignent les armes. "Le Roi de France porte trois fleurs de lys dans son écu. = 3°. Pièce de monoie. Il y avait aûtrefois des écus d'or. Quand on dit, écu tout seul, on entend des écus d'argent. Petit écu, écu de six francs. Quand on ne spécifie pas la valeur, on entend ce mot d'un écu de trois francs: mille écus, dix mille écus, c. à. d. trois mille francs, trente mille francs.
   On dit proverb. d'un homme qui a beaucoup d'argent: c'est le père aux écus. — Vieux amis et vieux écus: les vieux amis sont les meilleurs de tous.

ÉCUEIL


ÉCUEIL, s. m. [On devrait écrire écueuil, car ue ne représente pas la dipht. eu. Voyez ACCUEIL. Pron. é-keuil; mouil. l'l finale.] 1°. Au propre, rocher dans la mer. "Cette mer est pleine d'écueils. "Il se brisa contre un écueil. = 2°. Au fig. Danger pour la vertu, la fortune, la réputation. "Le monde est plein d'écueils.
   Voilà le sort et le fatal écueil,
   Où, tôt ou tard vient échouer l'orgueil.
       Rouss.
  J'ai vu que leurs honneurs, leur gloire, leur richesse,
  Ne sont que des filets tendus à leur orgueuil;
  Que le port n'est pour eux qu'un véritable écueuil.
      Id.

ÉCUELLE


ÉCUELLE, s. f. ÉCUELLÉE, s. f. [É--kuè-le, kué-lé-e: 1re é fer. 2e è moy. au 1er, é fer. au 2d; 3e e muet au 1er, é fer. et long au 2d.] Ecuelle est une pièce de vaisselle, qui sert à mettre du bouillon, du potage, etc. "Ecuelle couverte, écuelle à oreilles. — Laver les écuelles. Dans cette expression, ce mot se prend pour toute sorte de vaisselles, assiètes, plats, etc. = On dit, en st. prov. Rogner l'écuelle à quelqu'un, lui retrancher de sa subsistance. — Il a bien plu dans son écuelle: il a beaucoup gagné ou reçu. Celui-ci est bâs. — Mettre tout par écuelles, traiter splendidement. — Propre comme une écuelle à chats; extrêmement mal-propre. — On apelle Archer de l'écuelle, un Archer qui a la

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