Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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sur le sâble. On n'oublie point les 1res. les aûtres sont bientôt oubliés. = On apelle sur-tout en Poésie, siècle d'airain, par oposition au siècle d'or, un temps où règnent les cruautés, les injustices, les trahisons, etc. — Il est d'airain, il a des entrailles d'airain, il est dur et impitoyable.

AIRE


AIRE, pénult. longue [pron. ère, è moy.] aire, chaire, plaire, etc.

AIRE


AIRE, s. f. [Ère, 1reè moy. et lon. 2e e muet.] Place unie et préparée pour y battre les grains. = 2°. En Architecture, l'aire d' un bâtiment, l'espace compris entre les murs. = 3°. En Géométrie, l'aire d'une figure, est l'espace renfermé entre les côtés qui la terminent. Paulian, Dict. de Phys. "Ôn trouve l'aire d'un quarré, en multipliant un de ses côtés par lui-même. Id. Ibid. = 4°. En termes de Marine, aire de vent, est l'espace marqué dans la boussole pour chacun des trente-deux vens. = 5°. On apelle aire, le nid d'un oiseau de proie. = 6°. * Il ne faut pas confondre aire avec ère, époque, comme l'a fait un Auteur moderne ou son Imprimeur. "L'aire (l' ère) arménienne commence sous le Pontificat de Moïse I. l'an de J. C. 581. — Ère et aire se prononcent de même, mais leur ortographe et leur signification respectives sont bien différentes.

AIRÉE


AIRÉE, s. f. [Éré-e, 1re et 2e é fer. il est long à la 2de du 2d, 3e e muet.] La quantité de gerbes, qu'on met en une fois dans l'aire. "Une airée de seigle, de froment.

AIRIER


*AIRIER, v. a. On dit Aërer. Voy. ce mot.

AIRRHES


*AIRRHES, vieux mot auquel le P. Bouhours a consacré une remarque. Il dit que airrhes se dit au propre et arrhes au figuré: doner des airrhes au coche, j' ai perdu mes airrhes; ce sont les arrhes et les prémices des biens à venir. Arrhes se dit aujourd'hui pour airres, et l'on ne dit plus au figuré les arrhes de l'héritage éternel. = L'Acad. au mot arrhes met bien une phrâse pareille sans remarque; mais c'est probablement une phrâse des anciennes Éditions, qu'on a laissée dans la nouvelle. — Aûtrefois elle avait mis arrhe, qu'on prononce ordinairement erre. Elle suposait donc qu'on pouvait le dire au singulier. Dans la dernière Édit. elle ne met que arrhes. plur.

AIS


AIS, finale longue, ê ouvert. Jamais, Palais, pron. jamê, palê.

AIS


AIS, s. m. [Ès, long, è moy.] Plusieurs

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