Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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AGRAIRE


AGRAIRE, adj. fém. [Agrère, 2e è moy. et long, 3e e muet.] Il ne se dit que dans l'Histoire Romaine, des Loix pour le partage des terres. Ce mot vient du latin, agrum, champ, terre. * L'Acad. dit que cet adjectif est de tout genre, mais elle ne cite et ne peut citer, à ce que je crois, que la Loi Agraire.

AGRANDIR


AGRANDIR, v. a. AGRANDISSEMENT, s. m. [2e lon. 4e e muet au 2d.; 3e lon. en a le son d'an, diceman.] Trév. et le Dict. Gramm. écrivent ces mots avec 2 g: l' Acad. n'en met qu'un. — Acroître, Acroîssement. Agrandir une maison, un jardin; l'agrandissement de cette place, de sa famille. = S'agrandir se dit quelquefois tout seul, pour dire, étendre son logement, ses possessions aux environs.
   AGRANDIR, AUGMENTER, (synon.) On se sert d'agrandir, lorsqu'il est question d'étenduë; et lorsqu'il s'agit de nombre, d'élévation, ou d'abondance, on se sert d'augmenter. On agrandit une ville, une cour, un jardin; on augmente le nombre des citoyens, la dépense, les revenus. "En agrandissant son terrain, on augmente son bien.

AGRÉABLE


AGRÉABLE, adj. [2e é fer. 3e dout. l'a est bref, si le mot est dans le cours de la phrâse, able; il est long, si le mot la termine, âble.] Qui plaît. Il se dit des persones et des chôses; persone agréable, maison agréable. = Cet adjectif suit, ou précède, au choix de l'Orateur, dirigé par l'oreille et le goût: la peintûre agréable, l'agréable peintûre! — Il s'emploie quelquefois substantivement; préférer l' utile à l'agréable.
   AGRÉABLE régit le datif. (la prép. à) "Cette demande a paru lui être fort agréable. — Avec le v. être impers. il régit de et l'infinitif. "Il est agréable de vivre avec ses amis. * On disait autrefois plus souvent qu'aujourd'hui, avoir pour agréable, ou simplement avoir agréable. "Vous aurez pour agréable que nous détruisions ce qu'on nous opôse. Anon. M. de Boisrobert assura l'Assemblée que le Cardinal avoit agréable ce dessein. Pellisson, Hist. de l'Acad. "Cette dernière locution est tout-à-fait hors d'usage: l'aûtre ne s'est conservée que dans la conversation, et ne s'emploïe guère qu'en riant On dirait aujourd'hui dans le style sérieux: "Vous agréerez que, etc. "Le Cardinal agréoit ce dessein, ou, ce dessein lui

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