ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"876"> qui peuvent s'augmenter au double, & cela produiroit une augmentation de 2098.

884 bénéfices au - dessus de 40 & au - dessous de 50 par an, peuvent être doublés; & cela feroit une augmentation de 884.

Le nombre des bénéfices dont il s'agit, se monte à 5597, & celui des augmentations proposées à 18654.

En supposant le total des bienfaits de la reine sur le pié de 53 augmentations annuelles, on trouve qu'il s'écoulera 339 années depuis 1714, époque de la premiere augmentation avant que tous les petits bénéfices excedent 50 livres sterlins de rente; & si l'on compte sur une moitié de telle augmentation à faire de concert avec d'autres bienfaiteurs (ce qui 'a guere d'apparence) il faudra que 226 ans soient révolus, avant que les bénéfices déjà certifiés moindres que 50 livres par an, soient enfin d'une rente plus considérable. (H)

Augmentation (Page 1:876)

Augmentation. Cour d'augmentation des revenus du roi; nom d'une cour qui fut érigée sous Henri III. d'Angleterre, en 1536, pour obvier aux fraudes par rapport aux revenus des maisons religieuses & de leurs terres données au roi par acte du parlement. Cette cour fut abrogée par un acte contraire émané du parlement tenu la premiere année du regne de Marie; le bureau en subsiste encore, il contient de précieux monumens. La cour d'augmentation fut ainsi nommée, parce que la suppression des monasteres, dont même plusieurs furent appropriés à la couronne, en augmenta de beaucoup les revenus. (H)

Augmentations (Page 1:876)

Augmentations, en termes de Blason; additions faites aux armoiries, nouvelles marques d'honneur ajoûtées à l'écusson ou portées dans tout un pays. Telles sont les armes d'Ulster que portent les baronets d'Angleterre. (V)

AUGMENTER (Page 1:876)

* AUGMENTER, aggrandir, (Gramm. Synt.) l'un s'applique à l'étendue, & l'autre aux nombres. On aggrandit une ville, & on augmente le nombre des citoyens: on aggrandit sa maison, & on en augmente les étages: on aggrandit son terrein, & on augmente son bien. On ne peut trop augmenter les forces d'un état, mais on peut trop l'aggrandir.

Augmenter (Page 1:876)

Augmenter, croître: l'un se fait par développement, l'autre par addition. Les blés croissent, la récolte augmente. Si l'on dit également bien, la riviere croît & la riviere augmente, c'est que dans le premier cas on la considere en elle - même & abstraction faite des causes de son accroissement, & que dans le second l'esprit tourne sa vûe sur la nouvelle quantité d'eau surajoûtée qui la fait hausser.

Lorsque deux expressions sont bonnes, il faut recourir à la différence des vûes de l'esprit, pour n trouver la raison. Quant à la même vûe, il n'est pas possible qu'elle soit également bien désignée par deux expressions différentes.

AUGON (Page 1:876)

* AUGON (mont), Géog. anc. & mod. montagne d'Italie, partie de l'Apennin, située dans le Pavesan, que quelques géographes prennent pour l'Auginus des anciens; d'autres prétendent que l'auginus est notre Monte - codoro.

AUGURES (Page 1:876)

AUGURES, s. m. (Hist. anc.) nom de dignité à Rome. C'étoient des ministres de la religion, qu'on regardoit comme les interpretes des dieux, & qu'on consultoit pour savoir si on réussiroit dans ses entreprises. Ils en jugeoient par le vol des oiseaux; par la maniere dont mangeoient les poulets sacrés. Les augures ne furent d'abord créés qu'au nombre de trois ou de quatre, & depuis augmentés jusqu'à quinze: ils juroient de ne révéler jamais aucun de leurs mysteres, sans doute pour ne pas se décréditer dans l'esprit du peuple; car les grands & les savans n'en étoient pas dupes, témoin ce que Cicéron dit de leurs cérémonies, qui étoient si ridicules, qu'il s'étonne que deux augures puissent s'entre - regarder sans éclater de rire. Leurs prédictions étoient néanmoins rangées dans l'ordre des prodiges naturels, mais personne n'en avoit la clé qu'eux; aussi interprétoient - ils le chant & le vol des oiseaux à leur fantaisie, tantôt pour, tantôt contre. Varron a pretendu que les termes d'augur & d'augurium venoient ex avium garritu, du gasouillement des oiseaux, qui faisoit un des objets principaux de l'attention des augures. Festus & Lloyd, Anglois, en ont tiré l'étymologie moins heureusement; le premier, ex avium gestu, la contenance des oiseaux; & le second, avicurus, avicurium, soin des oiseaux, parce que les augures étoient chargés du soin des poulets sacrés. Le P. Pezron tire ce nom du Celtique au, foie, & gur, homme; de sorte qu'à son avis l'augure étoit proprement celui qui observoit les intestins des animaux, & devinoit l'avenir en considérant leur foie; opinion qui confond l'augure avec l'aruspice, dont les fonctions sont néanmoins tres - distinguées dans les anciens auteurs. (G)

AUGURIUM (Page 1:876)

AUGURIUM, science augurale ou des augures; l'art de prédire l'avenir par le vol & le manger des oiseaux. Les Romains l'avoient reçûe des Toscans, chez lesquels ils avoient soin d'entretenir six jeunes Patriciens comme dans une espece d'académie, pour leur apprendre de bonne heure les principes & les secrets des augures. Les Toscans en attribuoient l'invention à Tagés, espece de demi - dieu trouvé par un laboureur sous une motte de terre. Suidas en fait honneur à Telegonus; Pausanias, à Parnasus fils de Neptune; d'autres la font descendre des Cariens, des Ciliciens, des Pisidiens, des Egyptiens, des Chaldéens & des Phéniciens, & prétendent même en donner une bonne preuve, en remarquant que ces peuples de tout tems se distinguoient des autres par leur attention particuliere à l'espece volatile; ensorte que leur commerce fréquent avec ces animaux & le soin qu'ils prenoient de leur éducation, les mettoit à portée d'entendre mieux que d'autres ce que signifioient leurs cris, leurs mouvemens, leurs postures, & leurs différens ramages. Pythagore & Apollonius de Tyane se vantoient de comprendre le langage des oiseaux. Cette science s'appelle encore ornithomantie ou divination par les oiseaux.

Il paroît par les livres saints, que la science des augures étoit très - connue des Egyptiens & des autres Orientaux du tems de Moyse, & même avant lui: ce legislateur, dans le Lévitique, défend de consulter les augures; & dans la Genese l'intendant de Joseph dit que la coupe qui fut trouvée dans le sac de Benjamin, étoit le vase dont son maître se servoit pour prendre les augures: non que ce patriarche donnât dans cette superstition; mais l'Egyptien s'exprimoit suivant ses idées, pour rehausser le prix de la coupe. (G)

AUGUSTAL (Page 1:876)

AUGUSTAL, adj. m. se dit de ce qui a rapport à l'empereur ou à l'impératrice.

Augustal (Page 1:876)

Augustal ou Préfet augustal, (Hist. anc.) magistrat romain, préposé au gouvernement de l'Egypte, avec un pouvoir semblable à celui du proconsul dans les autres provinces. V. Proconsul, Augustales.

Augustales (Page 1:876)

Augustales (troupes) s. f. pl. (Hist. anc.) nom donné à cinq mille soldats que Néron faisoit placer dans l'amphithéatre, pour faire des acclamations & des applaudissemens toutes les fois que dans les jeux publics il conduisoit lui - même des chars ou faisoit quelques autres exercices. (G)

AUGUSTAUX (Page 1:876)

AUGUSTAUX, adj. pris subst. (Hist. anc.) nom donné aux prêtres destinés à servir dans les temples élevés en l'honneur de l'empereur Auguste. Leur nombre de six les fit aussi appeller sextumvirs. La premiere solemnité où ces prêtres servirent, fut instïtuée l'an de Rome 835, quatre ans après la fin de toutes [p. 877] les guerres: & depuis qu'Auguste eut reglé les affaires de Sicile, de Grece, de Syrie, & remis les Parthes sous le joug de Rome; le quatre des ides d'Octobre étant le jour de son entrée en cette capitale, fut aussi choisi pour en célébrer l'anniversaire & mé dies augustales. (G)

AUGUSTBERG ou AUGUSTBOURG (Page 1:877)

* AUGUSTBERG ou AUGUSTBOURG, (Géog.) ville d'Allemagne dans la haute - Saxe, au marquisat de Misnie, sur une montagne, proche le ruisseau de Schop, & à six milles de Dresde.

AUGUSTE (Page 1:877)

AUGUSTE, adj. (Hist. anc.) nom de dignité donné aux empereurs romains, selon quelques - uns, du mot augeo, parce qu'ils augmenterent la puissance Romaine. Octavien le porta le premier, & il fut adopté par ses successeurs, comme on le voit marqué sur les médailles par cette lettre A, ou par celles - ci AVG. les impératrices participoient aussi à ce titre dans les médailles & les autres monumens publics, telles que les médailles d'Helene, mere du grand Constantin, qui portent cette legende, FL. IVL. HELENA AVG. Marc Aurele fut le premier qui partagea le titre d'auguste avec L. Aurelius - Verus son collegue. Auguste honora de ce nom les principales colonies qu'il établit dans les villes des Gaules pendant le séjour qu'il y fit, & en particulier la ville de Soissons, qu'on trouve nommée dans des inscriptions Augusta Suessionum.

Les collegues des empereurs & leurs successeurs, désignés ou associés à l'empire, étoient d'abord créés Césars, puis nommés Augustes. Le P. Pagi soûtient, contre presque tous les auteurs, que la gradation so faisoit de cette derniere qualité à la premiere: mais M. Fléchier observe avec plus de fondement, comme une chose qui n'avoit point encore eu d'exemple, que l'empereur Valentinien proclama son frere Valens Auguste, avant que de l'avoir créé César.

A l'exemple des Romains, les nations modernes ont donné à leurs souverains & à leurs reines le surnom d'auguste. On voit par d'anciennes médailles ou monnoies, que Childebert, Clotaire, & Clovis ont porté ce nom; & Crotechilde, femme du dernier, est appellée dans le livre des miracles de S. Germain, tantot regina, & tantôt augusta. Dans notre histoire Philippe II. est connu sous le titre de I'hilippe Auguste. (G)

Auguste (Page 1:877)

Auguste, Histoire auguste, histoire des empereurs de Rome depuis Adrien & l'an de grace 157 jusqu'en 285, composée par six auteurs Latins, AElius Spartianus, Julius Capitolinus, AElius Lampridius, Vulcatius Gallicanus, Trebellius Pollio, & Flavius Vopiscus. Vid. Fabric. Bibl. lat. c. vj. (G)

Auguste (Page 1:877)

Auguste, papier auguste, (Hist. anc.) nom donné par flatterie pour l'empereur Auguste, à un papier très - beau & très - fin qu'on fabriquoit en Egypte, & qu'on appelloit anciennement charta hieratica, papier sacré, parce qu'on n'y écrivoit que les livres sacrés & qui regardoient la religion. On l'appella depuis, par adulation, charta augusta. Les feuilles de ce papier, qui avoient passé pour les meilleures, perdirent enfin le rang qu'elles avoient tenu. Elles avoient treize doigts de large, & étoient si délicates qu'à peine pouvoient - elles soûtenir le calamus; l'écriture perçoit de maniere que les lignes du verso paroissoient presqu'une rature du recto: elles étoient d'ailleurs si transparentes, que cela faisoit un effet désagréable à la vûe. L'empereur Claude en fit faire de plus épaisses & de plus fortes; le papier auguste ne servit plus que pour écrire des lettres missives. Dom Montfauc. mém. de l'Acad. (G)

AUGUSTIN (Page 1:877)

AUGUSTIN, s. m. (Théolog.) titre que Cornelius Jansenius, évêque d'Ypres, a donné à son ouvrage, qui depuis près d'un siecle a causé des disputes si vives dans l'Eglise, & donné naissance au Jansénisme & à ses défenseurs. Voyez Jansénisme & Jansénistes.

L'Augustin de Jansenius, qu'il intitula ainsi parce qu'il pensoit n'y soûtenir que la doctrine de saint Augustin sur la grace, & y donner la clé des endroits les plus difficiles de ce pere sur cette matiere, ne parut pour la premiere fois qu'apres la mort de son auteur, imprimé à Louvain en 1640. Il est divisé en trois volumes in - folio, dont le premier contient huit livres sur l'hérésie des Pélagiens; le second, huit livres, dont un sur l'usage de la raison & de l'autorité en matieres théologiques; un sur la grace du premier homme & des anges; quatre de l'état de nature tombée; & trois de l'état de pure nature. Le troisieme voiume est divisé en deux parties, dont la premiere contient un traité de la grace de Jesus - Christ en dix livres; la seconde ne comprend qu'un seul livre intitulé Parallele de l'erreur des Semipélagiens & de l'opinion de quelques modernes, c'est - à - dire des théologiens qui admettent la grace suffisante.

C'est de cet ouvrage qu'ont été extraites les cinq fameuses propositions, dont nous traiterons avec plus d'étendue à l'article Jansenisme. Voyez Jansenisme. (G)

AUGUSTINS (Page 1:877)

AUGUSTINS, s. m. pl. (Hist. eccles.) ordres religieux qui reconnoissent S. Augustin pour leur maître & leur pere, & qui professent la regle qu'on dit qu'il donna à des moines, avec lesquels il vécut à la campagne près de Milan, & dont il mena quelques - uns avec lui en Afrique. Il les établit près d'Hippone, lorsqu'il en eut été fait évêque.

Les religieux que nous appellons Augustins étoient dans eur origine des hermites, que le pape Alexandre IV. rassembla en 1256, auxquels il donna la regle de S. Augustin, & pour général Lanfranc Septala de Milan, homme d'une très - grande piété. Cet ordre, fameux par les saints & les savans qu'il a donnés à l'Eglise, s'est divisé en diverses branches; car les hermites de saint Paul, les Jéronymites, les religeux de sainte Brigitte, ceux de saint Ambroise, les freres de la charité, & plusieurs autres ordres, jusqu'au nombre de soixante & plus, suivent tous la regle de saint Augustin. En France les hermites de saint Augustin ont une congrégation particuliere, dite la communauté de Bourges ou la province de saint Guillaume. Les Augustins dechaussés sont une réforme de cet ordre, commencée en Portugal en 1574. Tous ces religieux sont vétus de noir & font un des quatre ordres mendians. Voyez Mendians.

Il ne faut pas confondre ces religieux avec différens autres ordres ou congrégations, dont les membres, sous le titre de chanoines réguliers, professent la regle de saint Augustin, tels que ceux de Latran, du saint Sepulchre, de saint Sauveur, de saint Ruf, du Val des écoliers, & en particulier de la congrégation de France, plus connus sous le nom de Génovéfains qu'ils ont tiré de la maison de sainte Génevieve de Paris, dont l'abbé est toûjours leur supérieur général.

Il y a aussi diverses abbayes de silles & de chanoinesses de l'ordre de saint Augustin. Voyez Religieuses & Chanoinesses. (G)

Augustin (Page 1:877)

Augustin, (Saint) neuvieme corps des caraccteres d'Imprimerie; sa proportion est de deux lignes deux points, mesure de l'échelle. Son corps double est le peut canon. Voyez les proportions des caracteres d'Imprimerie, & l'exemple à l'article Caractere.

Augustin (Page 1:877)

* Augustin, (Saint) Géog. fort de l'Amérique septentrionale, sur la côte orientale de la Floride, à l'extrémité d'une langue de terre. Long. 298. 30. lat. 30.

AUGUSTINE (Page 1:877)

* AUGUSTINE, adj. f. (Hist. anc.) nom d'une fête qui se célébroit à Rome le 4 des ides d'Octobre, en l'honneur d'Auguste, & en mémoire de son heureux retour, après la pacification de la Grece, l'A<pb->

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