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Les deux autres especes de galé sont étrangeres, natives d'Amérique, & bien supérieures à celles de l'Europe; l'une est le galé caroliniensis baccata, fructu racemoso, sesseli monopyreno, Pluck Phyt. l'autre est le galé caroliniensis humilior, folüs latioribus & magis serratis; Catesby, hist. nat. Carol. les Anglois les nomment candle - berry - trie, & les cultivent beaucoup soit de graine soit de bouture.
Ces deux especes de galé s'élevent chez eux en buisson à la hauteur de cinq piés, & sont toûjours vertes; leurs feuilles broyées dans la main répandent une odeur suave, telle que celle de myrthe. Les Américains préparent une cire des baies, dont ils sont des bougies qui brûlent à merveille, & qui jettent une agréable odeur: une de ces deux especes de galé a produit du fruit dans le jardin d'un curieux de Londres en 1729; & toutes les deux donnent communement des fleurs. (D. J.)
GALÉANTROPIE (Page 7:434)
GALÉANTROPIE, s. f. (Maladies.)
GALÉASSE (Page 7:434)
GALÉASSE, s. f. (Marine.) c'est un bâtiment qui égale les plus grands vaisseaux en longueur & en largeur; mais il n'est pas, à beaucoup près, aussi haut de bord, allant à voile & à rame, & ressemblant asséz à la galere, dont il differe cependant considérablement; car la galéasse a trois mâts, qui sont un artimon, un mestre, & un trinquet, qui sont fixes, c'est - à - dire ne peuvent se desarborer; au lieu que la galere n'en a que deux & point d'artimon, & qu'elle peut les mettre bas quand il est nécesiaire.
La galéasse a trente - deux bancs & 6 à 7 forçats, à chacun; l'équipage est de 1000 à 1200 hommes; elle a trois batteries à l'avant; la plus basse est de deux pieces de 36 livres de balle; la seconde, de deux pieces de 24; & la troisieme, de deux pieces de 18 livres.
Il y a deux batteries à poupe, chacune de trois pieces par bande, & du calibre de 18 liv. de balle.
Ce bâtiment n'est guerre d'usage; les Vénitiens en avoient autrefois; & elles ne pouvoient être commandées que par un noble, qui s'obligeoit par serment & répondoit sur sa tête, de ne pas refuser le combat contre vingt - cinq galeres ennemies. (Z)
GALÉAIRE (Page 7:434)
GALÉAIRE, s. m. (Hist. anc.) nom que les Romains donnoient aux goujats ou valets des soldats. Voyez Végece, III. vj. & Saumaise, sur le iij. ch. de la vie d'Hadrien par Spartien: on le donnoit d'abord aux soldats armés de casques, du mot latin galea, casque, armure de tête.
GALÉE (Page 7:434)
GALÉE, s. f. ustensile d'Imprimerie, est une espece de petite tablette placée sur le haut de casse, du côté des petites capitales, où elle est arrêtée par deux chevilles de cinq ou six lignes de long. Le compositeur y pose sa composition ligne à ligne, ou plusieurs lignes à - la - fois, suivant la hauteur du composteur dont il se sert. La galée est composée de deux pieces;
On dit aussi dans l'Imprimerie aller en galée, c'est faire de la composition dans des galées, sans folio & sans signature, jusqu'à ce que la mattere qui précede soit finie, à la suite de laquelle on met ce qui est en galée, avec les folio & les signatures.
GALEGA (Page 7:434)
GALEGA, s. m. (Botan.) genre de plante à fleur
légumineuse: le pistil sort du calice, & devient une
silique presque cylindrique, remplie de semences
ordinairement oblongues, dont la figure ressemble
en quelque façon à celle d'un rein. Les feuilles de la
plante sont attachées par paires à une côte qui est
terminée par une seule feuille. Tournefort, inst. rei
herb. Voyez
Boerhaave compte quatre especes de galega, & Tournefort, cinq; il suffira de décrire la principale, nommée des Botanistes, galéga commune à fleurs bleues.
Ses racines sont menues, ligneuses, blanches, fibrées, longues, éparses de tous côtés; & quelquesunes d'elles germent tous les ans au printems: ses tiges sont hautes de deux coudées, & plus cannelees; creuses, & fort branchues; ses feuilles sont semblables à celles de la vesse, mais plus longues, ailées, & terminées par une feuille impaire, munies d'une petite épine molle à leur extrémité, d'une saveur légumineuse. Ses fleurs sont portées sur des pédicules qui naissent des aisselles des seuilles; elles forment un long épi, sont pendantes, légumineuses, de couleur blanche, ou d'un blanc tirant sur le violet: il leur succede des gousses presque cylindriques, menues, longues, droites, qui contiennent plusieurs graines oblongues faites en forme de rein: cette plante est assez commune dans les pays chauds, où elle vient sans culture. (D. J.)
Galega (Page 7:434)
GALEMBOULE (Page 7:434)
GALEMBOULE, (Géog.) M. de Lisle écrit guallenboulon, anse de la côte orientale de Madagascar, très - grande, mais d'un fond dangereux, à cause des roches qui sont sous l'eau; cette anse est à deux lieues [p. 435]
GALENE (Page 7:435)
GALENE, s. f. (Hist. nat. Minéralogie.) nom générique
donné par plusieurs auteurs à la mine de - plomb,
& sur tout à celle qui est composée de grands cubes,
galena tessulata. On ne sait pas trop l'origine du
mot galena; les Allemands expriment la même chose
par glantz, qui signifie éclat. Galena sterilis, est le
crayon ou la mine - de - plomb. Voyez l'article
Il y a encore la galene martiale que les mineurs allemands nomment eysen - glantz; elle ressemble à la galene ou mine - de - plomb en cubes, excepté qu'elle n'a point l'éclat de cette derniere; elle est plus noire & plus dure qu'elle; il est très - difficile d'en tirer le fer; elle paroît composée de fer, d'arsenic, & de soufre. Voyez Lehmann, traité des mines. ( - )
GALÉNIQUE (Page 7:435)
GALÉNIQUE, adj. (Medecine.) ce terme est employé
dans les écrits des medecins modernes; 1°.
pour désigner la maniere de raisonner en Medecine,
& de traiter les maladies selon la théorie & la pratique
fondées sur les principes du fameux Galien; ce
qui forme la medecine galénique, la doctrine galénique, comme on appelle hippoeratiques la medecine,
la doctrine fondées sur les principes du prince des
Medecins; voyez
GALENISME (Page 7:435)
GALENISME, s. m. (Medecine.) se dit de la doctrine de Galien, l'auteur après Hippocrate le plus célebre parmi les medecins, & qui a eu même plus d'empire dans les écoles que le pere de la Medecine.
Galien naquit sous l'empereur Adrien, l'an de N. S. 131; il avoit quatre à cinq ans lorsque ce prince mourut: il étoit de Pergame, dans l'Asie mineure, ville fameuse à divers égards, & particulierement par son temple d'Esculape. Il étoit fils de Nicon, homme de bien, riche & savant, qui n'épargna rien pour l'éducation de son fils.
Le jeune Galien, après avoir appris tout ce qu'on avoit alors coûtume d'enseigner dans les écoles, tourna toutes ses pensées vers la Medecine, y étant déterminé par un songe, selon qu'il le dit lui - même. Il étoit pour lors âge de 17 ans: deux ans après il se mit à étudier pendant quelque tems sous un disciple d'Athenée, & ensuite sous différens maîtres d'un mérite distingué, comme il paroît par ce qu'il en dit en divers endroits de ses ouvrages: il s'attacha néanmoins très - peu au premier de ces professeurs; il s'étoit bien - tôt rebuté de le suivre, parce que celui - ci faisoit gloire d'ignorer la Logique, bien loin de la croire necessaire à un medecin. Il goûta beaucoup la secte des Péripatéticiens, quoiqu'il mal<cb->
Après ses études, Galien se mit à voyager; il fit un long séjour à Alexandrie, où toutes les sciences fleurissoient; à l'âge de 28 ans il retourna à Pergame; sa santé qui jusqu'alors avoit été chancelante, devint meilleure, selon ce qu'il en dit lui - même, & fut même très - vigoureuse tout le reste de sa vie; il parvint à une extrème vieillesse. Il avoit 32 ans lorsqu'il parut à Rome, où il trouva de la part des medecins la plus grande opposition, à ce qu'il pût exercer librement sa profession: aussi prétendoit - il savoir ce qu'ils n'avoient jamais sû & ce qu'ils ne vouloient point apprendre. Une prétention de cette espece a toûjours fait, & fera toûjours un grand nombre d'ennemis parmi ceux qui ont le même objet d'ambition, quelque bien fondé que puisse être celui qui veut s'attribuer une pareille supériorité de lumieres.
Cependant Galien parvint à plaire aux grands de Rome par ses exercices anatomiques, par le succès de sa pratique, & sur - tout par celui des prognostics. Le preteur Sergius Paulus fut un de ses plus zélés partisans, aussi - bien que Barbarus, oncle de l'empereur Lucius Verus, & Severe: ce qui contribua le plus à augmenter les clameurs & les plaintes des autres medecins, au point qu'il fut forcé de sortir de cette ville, & de se retirer dans sa patrie, d'où les empereurs Marc - Aurele & Lucius Verus le firent bien - tôt revenir à Rome, & depuis ce tems - là il n'en sortit plus, selon ce qui paroît: il ne cessa pendant toute sa vie de travailler avec beaucoup de soin à s'instruire dans les Belles - Lettres, dans la Philosophie, & dans la Medecine; & comme il joignoit le talent à l'étude, il réussit très - bien. Il s'acquit la juste réputation d'un grand philosophe & d'un grand medecin; il avoit beaucoup de facilité à s'énoncer, & une éloquence sans affectation; mais comme son style est extrèmement diffus & étendu, à la maniere de celui des Asiatiques, cela est cause qu'on a quelquefois de la peine à le suivre, ou qu'on le trouve obscur en divers endroits.
Le grand nombre de livres que nous avons de cet auteur célebre, & ceux qui se sont perdus, font bien voir qu'il ne lui coûtoit guere d'écrire. Suidas dit que Galien avoit composé des ouvrages non - seulement sur la Medecine, sur la Philosophie, mais encore sur la Géométrie, sur la Grammaire. L'on comptoit plus de cinq cents livres de sa façon concernant la Medecine seule, & environ la moitié autant concernant les autres sciences. Il a fait lui - même deux livres contenant la seule énumération des différens sujets sur lesquels il avoit travaillé.
On peut dire que Galien fut le plus grand medecin de son siecle, soit pour la théorie, soit pour la pratique. On ne peut disconvenir qu'il n'ait écrit des choses admirables sur la Medecine en particulier. Il a été le grand restaurateur de la medecine d'Hippocrate contre celle des méthodiques, qui jusqu'a son tems s'étoit toûjours soûtenue avec distinction; toutes les autres sectes de medecine subsistoient même encore du tems de Galien. Il y avoit des dogmatiques, des empiriques, des épisynthétiques, des éclectiques, des pneumatiques, &c. mais les méthodiques avoient la plus grande vogue; les dogmatiques étoient fort divisés entr'eux; les uns tenoient pour Hippocrate, les autres pour Aristote, & d'autres encore pour Asclépiade.
Galien ne se déclara pour aucune de ces sectes, &
les étouffa toutes. Son principal but fut néanmoins
de leur substituer la doctrine d'Hippocrate (voyez
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