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9°. Au côté droit de la chambre, à huit pouces de
son fond, on construira avec des briques une cheminée
q q q q, quarrée, haute de quatre piés, large de
trois pouces & demi par le bas, & de trois seulement
par le haut; on la fermera avec une plaque de fer
garnie d'un manche r r, (
10°. Sous cette cheminée on fera une ouverture en quarré long t t, semblable à la premiere g g, allant obliquement de bas en haut, & communiquant avec une autre cavité cylindrique haute de huit pouces u u u u, d'un pié de diametre, ouverte par sa partie supérieure, & garnie dans son bord intérieur d'un cercle épais d'un pouce & large d'un demi, destiné à soûtenir un chauderon de fer. A la partie antérieure de cette cavité, l'on fera une échancrure demi - circulaire, large de cinq pouces, & profonde de trois, allant en talus par - devant, v v, pour transmettre le cou d'une cornue.
11°. Cette cavité exige un chauderon de fer,
(
12°. Vis - à - vis l'ouverture tt, en quarré long, qui établit la communication entre la premiere cavité & la seconde, on en fera, à deux pouces du fond de celle - ci, une pareille z aux deux autres g g, t t, allant également en montant du côté d'une troisieme chambre i i i i, égale & semblable à la seconde u u u u; afin que le feu puisse passer de celle - ci dans celle - là.
13°. On élevera sur le mur, du côté postérieur de
l'ouverture z, une cheminée semblable à la premiere
q q q q, de même hauteur 2 2 2 2, & pareillement
garnie d'une plaque de fer, (
14°. On fera enfin au côté droit de la cavité iiii, une troisieme ouverture semblable aux précédentes g g, t t, z, mais plus éloignée du fond, laquelle au lieu de communiquer par sa partie latérale droite avec une autre cavité, sera fermée par un mur, & ouverte par sa partie supérieure qui répondra à une troisieme cheminée 5 5 5, semblable aux deux premieres q q q q, 2 2 2 2. Telle est la construction de ce fourneau, qui est très - propre à un grand nombre d'opérations. Nous en allons détailler une partie, & parler de ses usages & du méchanisme du feu dans l'athanor.
On peut introduire par la bouche du foyer de la tour qui est arquée e, une moufle longue de douze pouces, de même longueur & largeur que cette ouverture, épaisse de trois quarts de pouce, ouverte par - devant & par - derriere, supposé qu'elle puisse être fermée par la partie postérieure de la tour, jusqu'à laquelle elle doit s'étendre. On mettra sur la grille du cendrier d une plaque de terre cuite, pour servir de base à la moufle: cette moufle aura des trous près de son sol, ainsi que les moufles ordinaires; on y place des creusets de cémentation, ou d'autres corps, qui exigent pour être calcinés un feu long & violent: néanmoins ces sortes d'opérations peuvent se faire indépendamment de ce secours, quoiqu'avec moins de commodité & de facilité, pour voir ce qu'on fait & pour conduire le feu. 2°. On peut se servir de la premiere chambre pour faire des distillations, qui demandent un feu immédiat & violent; car on y peut mettre des retortes ou des cuines; mais il faut avoir soin de les placer de façon. soit qu'elles portent sur le sol de la cavité, soit qu'on les éleve sur des pié - d'estaux particuliers de différente hauteur, selon la grosseur du vaisseau, que leur cou puisse passer librement à - travers l'ouverture l, de la porte k k k. Lorsqu'elle est bien assujettie à la faveur de ses deux barres, on lute toutes les fentes qui se trouvent autour de la porte & du cou de la retorte; après quoi on lui ajuste une alonge, c'est - à - dire un fuseau ou espece de cone tronqué, long de dix pouces ou plus, par l'intermede duquel les vapeurs brûlantes ont le tems de se rafraîchir, avant que d'arriver au récipient, qui est toûjours de verre, & qui se casseroit sans cette précaution. Cette alonge qui embrasse par sa base le cou de la rétorte, est reçûe par son sommet dans celui du récipient, qu'on appuie ou sur le pavé, ou sur un trépié ou pié - d'estal, qu'on éleve ou abaisse à volonté, au moyen de trois vis. 3°. Cette même chambre peut encore servir à des cémentations, à des calcinations, & à d'autres travaux qui exigent un feu de reverbere; & pour lors on ferme le trou l circulaire de la porte avec son bouchon A, & on ne l'ouvre que quand on veut voir ce qui se passe dans la chambre. 4°. La seconde & la troisieme chambres sont employées principalement aux opérations qui [p. 244]
Comme on ne peut avancer rien d'absolument particulier sur le régime du feu dans le fourneau dont il est question, nous ne toucherons ici que quelques généralités sur cette matiere: le reste s'apprendra aisément par la pratique, pour peu qu'on soit versé dans la Chimie. On rend très - violent le feu de la premiere chambre, si la porte du cendrier & la premiere cheminée sont entierement ouvertes, & si la praque de fer est tout - à - fait levée: au contraire plus cette cheminée & la porte du cendrier sont fermées, plus on y diminue la chaleur; mais ce phénomene ne se passe jamais plus promptement que quand on abaisse en partie la plaque suspendue par les chaînes, car alors le feu contenu dans la tour ne brûie plus que de la hauteur comprise entre la grille du cendrier, & le bord inférieur de la plaque de fer. Si l'on a intention de diminuer un degré de feu trop violent, sans cependant que les vaisseaux cessent d'être rouges, on doit se procurer cet avantage, en fermant autant qu'il convient la porte du cendrier & l'ouverture de la cheminée, la plaque de fer demeurant suspendue aussi haut qu'elle le peut être, & totalement renfermée dans la muraille; parce que si l'on s'en servoit pour remplir ces vûes, l'activité du feu auroit bientôt détruit la partie de cette plaque qui lui seroit exposée: d'où il suit qu'elle ne doit jamais être employée que lorsqu'il s'agit de régir un feu médiocre ou bien d'en diminuer un grand, au point qu'il ne rougisse que médiocrement les vaisseaux. On observera aussi qu'on ne tiendra ouvert que le moins qu'il sera possible, le trou circulaire de la porte de la premiere chambre, dans les opérations qui ont besoin d'un grand feu; parce que l'air qui y entreroit avec impétuosité, auroit eu bien - tôt refroidi les corps qu'on y auroit placés. On peut faire en même tems dans la seconde & troisieme chambres les distillations latérales & ascensoires dont nous avons parlé, puisque le feu se communique de la premiere à la seconde, & qu'on l'augmente dans celle - ci en ouvrant sa cheminée; observant de diminuer l'ouverture de celle de la premiere, de la même quantité
Quoique la grandeur qui a été fixée pour l'athanor
& les fourneaux d'essai
Il suit donc évidemment qu'un pareil fourneau doit être utile à un essayeur qui voudroit aller à l'épargne de ces sortes d'ustensiles, puisqu'on peut faire dans celui - ci quantité d'opérations qu'il est obligé de faire lui - même; il lui convient d'autant mieux que la plûpart d'entr'elles exigent un feu long - tems soûtenu. Si la quantité de charbon que peut contenir la tour ne suffit pas, on peut en remettre comme dans les autres fourneaux: d'ailleurs le degré de chaleur en est toûjours constamment le même, à - moins qu'on ne le change, & on a vû qu'il pouvoit se varier considérablement. Enfin ce fourneau est d'autant plus commode, qu'on peut appliquer facilement par son moyen tous les degrés de feu qu'il peut donner par différentes voies, & qu'on peut faire plusieurs travaux différens en même tems, & avec le même feu.
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