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FILATERIUS LAPIS (Page 6:794)
FILATERIUS LAPIS, (Hist. nat.) pierre qui a la couleur de la chrysolite, & qui, suivant Ludovico Dolce, a la propriété de débarrasser ceux qui la portent, de la crainte & de la mélancolie. Voyez Boetius de Boot.
FILATRICES (Page 6:794)
* FILATRICES, s. f. (Soirie.) femmes occupées
dans les manufactures en soie, à la tirer de dessus les
cocons. Voyez l'article
Filatrices (Page 6:794)
FILATURE (Page 6:794)
* FILATURE, s. f. (Manufact. de soie.) c'est ainsi qu'on appelle les lieux où le tirage du coton est suivi du moulinage de la soie, tant en premier qu'en second apprêt; de sorte qu'au sortir de la filature, la soie soit préparée en organsin parfaite, & prête à être mise en teinture.
FILE (Page 6:794)
* FILE, s. f. (Gramm. & Arts méchan.) il se dit de plusieurs objets séparés les uns des autres, mais voisins & places dans une même direction.
File (Page 6:794)
On dit serrer les files, c'est - à - dire serrer les soldats
les uns contre les autres. Lorsqu'il s'agit de combattre,
l'épaisseur de chaque file est de deux piés. Voyez
FILÉ (Page 6:794)
* FILÉ, adj. pris subst. (Ruban.) c'est du fil d'or
ou d'argent filé sur soie, lorsqu'il est fin; & sur fil,
lorsqu'il est faux. Le filé ne sert qu'à tramer, & ne
s'employe que rarement dans la chaîne. Il y en a de
différentes grosseurs, distribuées sous différens numeros,
depuis le 2 S jusqu'au 7 S. Voyez à l'article
FILER (Page 6:794)
FILER, v. act. voyez l'article
Filer les Manoeuvres (Page 6:794)
Filer du cable, c'est lâcher le cable, & en donner autant qu'il est besoin pour mouiller l'ancre comme il faut, & mettre le vaisseau à l'aise, ou le soulager quand il est tourmenté par le gros tems.
Filer le cable bout pour bout, c'est lâcher tout le cable, & l'abandonner entierement avec l'ancre qu'on n'a pas le tems de lever, ce qui n'arrive que dans un cas où l'on soit très - pressé d'appareiller, soit pour poursuivre l'ennemi ou l'éviter.
Filer sur ses ancres: quelques - uns se servent de cette expression pour dire chasser sur ses ancres, mais improprement; car filer sur ses ancres ne signifie rien autre chose que filer du cable pour soulager l'ancre, quand la mer est grosse. (Z)
Filer (Page 6:794)
Filer (Page 6:794)
Filer (Page 6:794)
Filer la Tête (Page 6:794)
Filer (Page 6:794)
FILERIE (Page 6:794)
* FILERIE, terme de Corderie, endroit où l'on file le chanvre pour en faire des cordes.
Il y a des fileries qui sont découvertes, & d'autres qui sont couvertes.
Le long des murailles des villes, à l'abri des vents; dans les fossés ou sous les arbres des remparts, à couvert du soleil, on voit souvent des fileurs - marchands qui travaillent. Ce sont ces endroits qu'on appelle des fileries découvertes; ainsi ces fileries ne sont autre chose qu'une allée longue, unie, & qui est un peu à couvert du soleil ou du vent. Les marchands n'en ont pas d'autres; & il y en a de pareilles dans les ports du Roi, où l'on ne travaille que quand les ouvrages pressent beaucoup.
On conçoit aisément que les ouvriers ne peuvent pas travailler dans les grandes chaleurs, à cause de l'ardeur du soleil; ni dans les grands froids, ni même dans aucune saison, quand il pleut: c'est pourquoi dans les ports du Roi, où il est important que les ouvrages ne soient pas interrompus, il y a des fileries couvertes.
Les fileries couvertes sont de grandes galeries longues depuis 600 jusqu'à 1000 piés, larges de 20, 25 ou 28 piés, & hautes sous les tirans de la charpente de 8 à 9 piés. Il y a de côté & d'autre des fenêtres garnies de bons contre - vents, que l'on ouvre ou que l'on ferme suivant que l'exige la température de l'air.
Dans une filerie de 20, 25 ou 28 piés de largeur,
il y a ordinairement trois ou quatre roüets à chaque
bout, autant de tourets, & des rateliers de distance
en distance pour soûtenir le fil. Voyez
FILET de la Langue (Page 6:794)
FILET
Le point fixe du filet de la langue est aux petites éminences osseuses qui sont au milieu de la partie interne de ce qu'on appelle symphise du menton; delà il s'attache au - dessous & dans le milieu de la partie saillante & isolée de la langue jusqu'à son extrémité, de maniere que la volubilité des mouvemens de la langue est modérée par ce lien.
Aux deux côtés du frein ou filet se trouvent les veines & les arteres que l'on appelle ranules, avec des nerfs & autres vaisseaux pour les fonctions de cette partie: le tout est couvert de la membrane qui tapisse l'intérieur de la bouche. Cette membrane qui est fort adhérente au palais, aux joues & aux parties supérieures & latérales de la langue, est mobile dans tout le dessous de la langue: le tissu cellulaire qui la lie en cet endroit est si extensible, qu'il obéit & se prête à tous les mouvemens que fait la langue; cette [p. 795]
Le principal usage du frein de la langue, est de modérer les mouvemens trop vifs de cette partie; de la conduire & de la retenir lorsqu'on la pousse enavant pour la tirer hors de la bouche, ou qu'on la retire en - arriere & au fond du gosier pour faire la déglutition. Il sert en même tems à la parole, en donnant à la langue la liberté de se promener dans toute la bouche, & d'exécuter tous les mouvemens nécessaires à la prononciation.
Ce ligament de la langue est sujet à plusieurs vices
de conformation, & entr'autres à être trop court à
différens degrés; accident que l'usage abusif a nommé
le filet, & dont il faut chercher la connoissance
& le remede dans l'art chirurgical. Voyez
Filet (Page 6:795)
Feu M. Petit le chirurgien a donné à l'académie royale des Sciences un mémoire inséré dans le recueil de l'année 1742, dans lequel il fait voir que l'opération du filet, qui paroît une des moins importantes de la Chirurgie, mérite toute l'attention possible. Il a observé que cette opération faite sans nécessité au - delà de ses justes bornes, laisse à la langue la dangereuse liberté de se recourber en arriere. En facilitant ainsi à l'enfant un meuvement de déglutition auquel il tend sans cesse, & qu'excite encore le sang épanché dans sa bouche, il va enfin jusqu'à avaler sa langue, c'est - à - dire à l'engager si avant dans le gosier, qu'il en est bientôt étouffé. Il ne faut donc pas quitter les enfans un seul moment de vûe pendant vingt - quatre heures, après qu'on leur a coupé le filet. Instruit par l'expérience de pareils malheurs, M. Petit a sauvé la vie à plusieurs enfans par cette précaution, ayant dégagé promptement la langue qui bouchoit la respiration. C'est par la considération de cet accident, qu'il donne pour précepte qu'il ne faut jamais couper le filet quand l'enfant peut teter, & il faut toûjours avoir une nourrice pour lui donner la mammelle après que l'opération est faite.
M. Petit a imaginé un instrument particulier pour
couper le filet: ce sont des ciseaux dont les pointes
sont armées d'une plaque repliée & fendue pour recevoir
le filet. Voyez
Ce bourrelet qui enveloppe le filet, & qui s'étend plus ou moins des deux côtés, a été observé plusieurs fois par M. Faure, qui en a donné des relations détaillées à l'académie royale de Chirurgie. Il a été obligé quelquefois d'emporter avec des ciseaux cette excroissance charnue, pour donner à l'enfant la facilité de teter. Dans d'autres cas il s'est contenté de faire dégorger cette excroissance au moyen de quelques scarifications, & le succès de ce secours l'a dispensé de faire l'extirpation. Le mémoire de M. Faure donne une méthode de contenir la langue, qui paroît préférable à la fourchetre ou au manche fendu de la sonde dont nous venons de parler pour l'opération du filet. Il n'y a aucun enfant dont il ait manqué d'assujettir la langue & le filet avec le pouce & l'indicateur de la main gauche introduits dans la bouche, observant de tourner la paume de la main du côté du nez de l'enfant. Ces deux doigts conduisent & gouvernent les branches des ciseaux, & reglent l'opération.
Il y a une autre disposition dans la langue de quelques enfans nouveau - nés, qui les empêche de teter, & que l'on sait avoir été funeste à plusieurs. On leur trouve la langue appliquée contre le palais, ensorte qu'on leur présente le teton sans qu'ils le saisissent. Le secours qu'il faut donner dans ce cas, est bien simple; il suffit de passer le doigt entre le palais & la langue. Cette observation est très - importante, elle n'est écrite dans aucun auteur; & depuis qu'elle a été communiquée à l'académie royale de Chirurgie par un chirurgien de province qui a sauvé la vie à son fils, après avoir été plusieurs jours dans la plus grande perplexité, parce que cet enfant ne pouvoit pas teter, plusieurs membres de l'académie ont dit qu'ils avoient connoissance que quelques enfans avoient été la victime de cette mauvaise situation de la langue, à laquelle il est si aisé de remédier. (Y)
Filet de merlin (Page 6:795)
Filet (Page 6:795)
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