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Ce fut Auguste qui le commença, & il fut entretenu de ce que chacun y contribua volontairement; mais ces contributions ne suffisant pas pour les besoins de l'état, le vingtieme des legs & des successions fut assigné à ce thrésor, pourvû néanmoins que les héritiers ou les légataires ne fussent pas des proches parens, ou des pauvres.
On tira de la cohorte prétorienne trois officiers, à qui on en confia la garde avec la qualité de proefecti oerarii. Chambers.
ERASTIENS (Page 5:900)
ERASTIENS, s. m. pl. (Hist. ecclés.) secte ou parti de religion qui s'éleva en Angleterre durant le tems des guerres civiles, en 1647. On l'appelloit ainsi du nom de son chef Erastus. La doctrine de cette secte étoit que l'Eglise n'avoit point d'autorité quant à la discipline, c'est - à - dire n'avoit point le pouvoir légitime d'excommunier, d'exclure, d'absoudre, de prononcer des censures, de faire des decrets, &c. Chambers. (G)
ERATO (Page 5:900)
* ERATO, (Myth.) celle des neuf muses qui présidoit aux poésies amoureuses. On lui attribue l'invention de la lyre & du luth; & on la représente couronnée de myrthes & de roses, tenant une lyre d'une main & un archet de l'autre, & ayant à ses côtés un amour debout avec son flambeau.
Il y avoit aussi une néréide du même nom.
ERCEUS (Page 5:900)
* ERCEUS, (Myth.) surnom sous lequel les gardes
des murs d'une ville invoquoient Jupiter. Jupiter erceus, c'est la même chose que Jupitèr garde - murailles.
Erceus vient de
ERE (Page 5:900)
ERE, s. f. en Astronomie, est la même chose qu'époque, en Astronomie. Voyez
Le mot ere, selon quelques - uns, vient du mot arabe arach ou erach, qui signifie qu'on a fixé le tems. D'autres croyent qu'il vient des lettres initiales de l'époque des Espagnols: Ab Exordio Regni Augusti. (O)
Ere (Page 5:900)
Ere des Abyssins (Page 5:900)
Ere Actiaque (Page 5:900)
C'est à cette conquête que l'ere actiaque doit son origine, suivant l'ordonnance des Romains qui fut ponctuellement exécutée. En effet on se servit depuis ce moment - là de cette époque en Egypte, jusqu'à la premiere année du regne de Dioclétien qui tombe à l'an 284 de J. C. Alors l'ere actiaque changeant de nom, fut appellée l'ere de Dioclétien, & par les chrétiens de ce pays - là, l'ere des martyrs; parce que ce fut sous le regne de cet empereur qu'arriva la dixieme persécution de l'Eglise, où tant de martyrs scellerent de leur sang la vérité de leur religion.
Quoique l'ere actiaque tirât sa dénomination de la bataille d'Actium, elle ne commença pourtant que
C'est aussi pourquoi le sénat changea par un decret
l'ancien mois de Sextilis en celui d'Augustus, &
il ne s'en tint pas à cette seule marque de bassesse &
de flaterie pour l'empereur. Mais sans nous y arrêter,
admirons le sort des choses humaines! Octave
par la victoire d'Actium enleve l'empire du monde à
Antoine, & ce fut la postérité d'Antoine qui dans la
suite joüit de cet empire, du moins péndant quelque
tems, tandis que celle d'Auguste ne parvint jamais à
le posséder, sic vos non vobis....... Voyez M. Prideaux, qui entre dans de plus grands détails. Article
de M. le Chevalier
Ere d'Alexandre (Page 5:900)
Ere d'Antionche (Page 5:900)
Ere Arménienne (Page 5:900)
Ere des Arabes (Page 5:900)
Ere de la Captivité (Page 5:900)
Ere Chaldaïque (Page 5:900)
Ere - Chrétienne (Page 5:900)
L'opinion commune de l'église catholique romaine la met au 25 Décembre 753 de la fondation de Rome. Sur quoi il faut remarquer qu'il y a au moins huit opinions différentes touchant l'année de la naissance de N. S.
La premiere opinion suppose cette naissance en l'année 748 de la fondation de Rome, sous le consulat de Loelius Balbus, & d'Antistius Verus: c'est l'idée de Képler.
La seconde opinion la met en l'année 749 de Rome, sous le consulat de l'empereur Auguste avec Cornelius Sylla: le P. Petau, Jésuite, est entr'autres de ce sentiment.
La troisieme opinion est de ceux qui croyent que J. C. naquit l'an de Rome 750, sous le consulat de Calvisius Sabinus & de Passienus Rufus: c'est l'avis de Sulpice Sévere, &c.
La quatrieme opinion est de ceux qui pensent que le Sauveur du monde est né l'an 751 de Rome, sous le consulat de Cornelius Lentulus, & de Valerius Messalinus: le cardinal Baronius, Sponde, Scaliger & Vossius sont du nombre de ceux qui goûtent cette idée.
La cinquieme opinion place la naissance du Messie en l'année 752 de Rome, sous le consulat d'Auguste avec Plantius Silvanus: le P. Salian, Onufrius, &c. suivent cette conjecture. [p. 901]
La sixieme est la commune qui fixe la naissance de J. C. en l'année 753 de la fondation de Rome, sous le consulat de Cornélius Lentulus & de Calpurinus Piso: c'est le sentiment de Denys le Petit, de Bede, &c. & l'Eglise romaine l'a autorisé par son martyrologe, le breviaire, & l'ancien calendrier.
La septieme est de ceux qui tiennent pour l'an de Rome 754, comme George Hervat, &c.
La huitieme est de ceux qui prétendent que le Sauveur naquit l'an 756 de Rome, deux ans plus tard que l'époque commune: Paul de Middelbourg a été de ce sentiment, qui est universellement rejetté.
Cette diversité d'opinions vient des difficultés
qu'il y a sur l'année de la mort d'Hérode, qui vivoit
encore lorsque J. C. vint au monde, in diebus Herodis, Matth. ch. xj. sur le commencement de l'empire
d'Auguste, dont on croit que c'étoit la quarantedeuxieme
année, & de celui de Tibere la quinzieme
année, anno 15 imperii Coesaris, Luc. ch. iij. sur l'année
du dénombrement du peuple romain sous Cyrénius ou Quirénius, gouverneur de Syrie, dont il
est parlé en S. Luc, ch. xj. Voyez
On trouve à tous ces égards les auteurs fort partagés: les uns mettent la mort d'Hérode l'an 754 de Rome, & les autres quelques années auparavant: les uns commencent le regne d'Auguste à la mort de César, d'autres à son premier consulat: les uns font commencer l'empire de Tibere après la mort d'Auguste. & les autres deux ans auparavant, parce que, disent - ils, il étoit alors collegue d'Auguste. Il y a eu plusieurs dénombremens sous ce prince, & on a de la peine à fixer l'année de celui dont il est fait mention dans S. Luc.
Telles sont les causes qui ont produit les différentes opinions sur le tems de la naissance de J. C. quoique dans l'usage on suive l'année de l'époque vulgaire.
Remarquons d'ailleurs que les anciens Peres de l'Eglise n'ont pas commencé de marquer les années par la naissance de J. C. ils se servoient d'autres époques: ceux du patriarchat d'Alexandrie prenoient la leur de l'ere actiaque, ou du jour de la bataille d'Actium: les chrétiens d'Egypte lui substituerent l'ere qu'ils appellerent dioclétienne, autrement dite des Martyrs. Enfin les autres chrétiens comptoient leurs années, ou de la fondation de Rome, ou d'après les fastes consulaires, ou selon la maniere des peuples, au milieu desquels ils vivoient.
Denys, surnomme le Petit, né en Scythie, & qui demeuroit à Rome sous le titre d'abbé, au commencement du vj. siecle, crut qu'il n'étoit pas honorable à des chrétiens de compter leurs années du regne d'un tyran qui avoit fait périr inhumainement tant de fideles; mais qu'il étoit plus à - propos de fixer une époque de la naissance de celui pour lequel les Chrétiens avoient si constamment versé leur sang. Il fit pour cet effet un cycle paschal, & en assigna le jour au 25 Décembre de l'an de Rome 753, pour commencer à compter l'an premier de l'ere chrétienne, au mois de Janvier 754 du consulat de C. César & de Paul Emile. Cette ere fut généralement approuvée par les Chrétiens, peu d'années après qu'elle fut introduite, c'est - à - dire vers l'an 527: elle n'eut pourtant sa vogue entiere qu'environ cent ans après, sous Charles Martel, au commencement du vij. siecle que l'église latine la suivit, & on l'appella depuis universellement l'ere vulgaire.
Il est néanmoins vrai que cette ere commença trois ou quatre ans plus tard que la véritable naissance de N. S. & que Denys le Petit s'est trompé environ de cet espace de tems dans la fixation de son époque. Sans en discuter ici les preuves, je dirai seulement
Quoi qu'il en soit de l'opinion de M. Vaillant,
fondée sur ses médailles, il ne faut pas s'étonner si
tant de personnes éclairées ignorent les choses les
plus cachées, puisqu'elles ne savent pas les plus
communes. Les Chrétiens ne parlent que de la mort
de J. C. tandis qu'ils en ignorent réellement l'année,
de même que celui de sa naissance. La connoissance
qu'on pouvoir avoir de l'une & de l'autre s'est perdue
peu - à - peu, & l'on est enfin venu à n'en savoir
plus les dates. Article de M. le Chevalier
Ere d'Edesse (Page 5:901)
Ere d'Espagne (Page 5:901)
Ere Gelaléene (Page 5:901)
Ere des Grecs (Page 5:901)
Ere des Hasmonéens (Page 5:901)
Ere de l'Hégire (Page 5:901)
Ere Jezdéjerdique (Page 5:901)
Ere des Juifs (Page 5:901)
Ere Julienne (Page 5:901)
Ere de Laodicée (Page 5:901)
Ere du Monde (Page 5:901)
Ere des Martyrs (Page 5:901)
Ere de Nabonassar (Page 5:901)
Ce fut alors que l'ancien empire des Assyriens,
ayant pris fin à la mort de Sardanapale, après avoir
eu la domination de l'Asie pendant plus de 1300 ans,
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