ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"346"> manoeuvre s'appelle former aux petits coups. Voyez l'article Bas au métier.

*Coup, (Brasserie.) c'est le nom que l'on donne à une des façons que reçoit le grain pour en tirer la bierre. Il y a le premier coup & le second. Voyez l'article Brasserie.

Coup (Page 4:346)

Coup, prendre coup, (Fauconnerie.) se dit de l'oiseau quand il heurte trop fortement contre la proie.

Coup fourré (Page 4:346)

Coup fourré, (Escrime.) on appelle ainsi les estocades dont deux escrimeurs se frappent en même tems.

Coup de niveau (Page 4:346)

Coup de niveau, (Hydraulique.) se dit d'un alignement entier pris entre deux stations d'un nivellement. Voyez Niveller. (K)

Coup de hanche (Page 4:346)

Coup de hanche, (Manége.) mauvaise conformation du cou d'un cheval; c'est un creux à la jonction du cou & du garrot. Voyez Garrot.

Coup de Corne (Page 4:346)

Coup de Corne. Voyez Corne.

Coup de Lance (Page 4:346)

Coup de Lance est un enfoncement comme une espece de gouttiere, qui va le long d'une partie du cou sur le côté. Quelques chevaux d'Espagne & quelques barbes naissent avec cette marque qui passe pour bonne. Voyez Barbe. (V)

Coup sec (Page 4:346)

Coup sec, (Jeu de billard.) Joüer coup sec, c'est frapper la bille avec la masse du billard, & la faire partir sans la suivre ni la conduire. Les billes faites du coup sec sont les seules qui se comptent.

Coup d'ajustement (Page 4:346)

Coup d'ajustement, est, au Mail, le dernier des coups que l'on doit joüer avec le mail, pour s'ajuster & envoyer la boule à portée d'être jettée à la passe avec la leve.

COUPABLE (Page 4:346)

COUPABLE, s. m. & f. (Jurisp.) en Droit, est un accusé convaincu. Voyez Criminel.

COUPANT (Page 4:346)

COUPANT, s. m. (Comm.) monnoie d'or & d'argent fabriquée & de cours au Japon. Elle sert en même tems de poids; elle est ovale & assez mince, quoique pesante. Le coupant d'or pese une once six gros un denier, & celui d'argent deux onces. On n'en peut guere établir le prix, y en ayant de différens titres, d'altérés, & de bas alloi. Il y a des demicoupans, des tiers, des quarts de coupans.

COUPE (Page 4:346)

COUPE, sub. f. (Hist. anc. & mod. prof. & sacr.) vase à boire, propre pour les sacrifices, les festins, &c. Ce mot a différentes acceptions dans l'Ecriture. La coupe de bénédiction est celle que l'on bénissoit dans les repas de cérémonie, & dans laquelle on bûvoit à la ronde.

C'est ainsi que dans la derniere cene Jesus - Christ benit le calice de son sang après le souper, & le fit boire à tous ses apôtres. La coupe de salut, dont il est parlé dans les pseaumes, est une coupe d'action de graces, que l'on bûvoit en benissant le Seigneur, en lui rendant graces de ses miséricordes. On en voit encore la pratique dans le troisieme livre des Machabées, où les Juifs d'Egypte, dans les festins qu'ils firent pour leur délivrance, offrirent des coupes de salut.

Les Juifs ont encore aujourd'hui de ces coupes d'actions de graces, que l'on benit dans les céremonies de leurs mariages, & dans les repas qu'ils font pour la circoncision de leurs enfans. Quelques commentateurs croyent que la coupe de salut n'est autre chose que le vin que l'on répandoit sur les victimes d'action de graces, suivant la loi de Moyse.

La coupe, dans le style de l'Ecriture, marque aussi quelquefois le partage, Dominus pars hoereditatis meoe & calicis mei; parce que dans les repas on donnoit à chacun sa coupe, que l'on remplissoit de vin autant de fois qu'il en avoit besoin: ou bien le prophete parle de ces coupes que l'on bûvoit en cérémonie & chacun à son tour. Dieu est mon héritage & ma coupe; je ne veux avoir aucune part à l'héritage, aux festins, aux sacrifices, aux partages, à la société des méchans; Dieu seul me suffit, il est mon partage & ma coupe; je ne desire pas davantage. Psal. xv. 5.

La coupe de Joseph, dont parle l'Ecriture, que l'on cacha dans le sac de Benjamin, le plus jeune des freres de ce patriarche, est le sujet de plusieurs différentes conjectures, fondées sur les paroles des officiers de Joseph: la coupe que vous avez volée, est celle dans laquelle mon seigneur boit, & dont il se sert pour prédire l'avenir. On demande si en effet Joseph se servoit de la coupe pour prédire l'avenir, ou si ces gens le croyoient ainsi, ou s'ils disent cela suivant l'opinion commune des Egyptiens, qui tenoient Joseph pour un grand magicien, ou s'ils le disent pour intimider les freres de Joseph, leur faisant accroire que Joseph, qu'ils ne connoissoient pas encore pour leur frere, étoit un homme très - expert dans l'art de deviner, qui avoit connu par la vertu de son art le vol qu'ils lui avoient fait. Gen. xljv. v. 5. tous ces sentimens ont leurs défenseurs. Il est certain que les anciens avoient une sorte de divination par la coupe. Les Orientaux disent que l'ancien roi Giamschid, qui est le Salomon des Perses, & Alexandre le grand, avoient des coupes par le moyen desquelles ils connoissoient toutes les choses naturelles, & quelquefois même les surnaturelles. Les anciens parlent de certaines coupes divinatoires pleines de vin ou d'autres liqueurs, que l'on répandoit en cérémonie du côté de l'anse, & dont on tiroit des présages pour l'avenir.

Pline parle des divinations par le moyen des eaux & des bassins. Or voici de quelle maniere on devinoit par le gobelet: on y jettoit de petites lames d'or ou d'argent, ou quelques pierres précieuses, sur lesquelles étoient gravés certains caracteres, après quelques invocations & cérémonies superstitieuses on consultoit le démon; il répondoit en plusieurs façons: quelquefois par des sons articulés, quelquefois il faisoit paroître sur la superficie de l'eau les caracteres qui étoient dans le gobelet, & formoit sa réponse par leur arrangement; quelquefois il traçoit l'image de la personne au sujet de laquelle on l'avoit interrogé. Voyez Divination.

Nous ne prétendons nullement prouver que Joseph se soit servi de la coupe pour deviner. Il étoit certainement très - habile dans la science de prédire l'avenir: mais ce n'étoit pas une science acquise, ni un art curieux & diabolique; c'étoit une vertu surnaturelle que Dieu lui avoit communiquée, & qui lui avoit attiré cette haute considération où il étoit dans l'Egypte. Il n'est pas incroyable que les Egyptiens, & peut - être une partie de ses gens, le crussent vraiment magicien, & qu'ils en ayent parlé suivant cette prévention; mais il ne s'ensuit pas qu'il ait usé de la coupe pour deviner. Le texte hébreu, même de la Genese, peut avoir un aùtre sens: n'est - ce pas la coupe dans laquelle mon seigneur boit, & qu'il cherche avec beaucoup de soin? ou bien: n'est - ce pas la coupe dans laquelle mon seigneur boit, & par laquelle il vous a éprouvé? Il va éprouver si vóus êtes aussi reconnoissans que vous devez des bontés qu'il a eues pour vous; cette coupe servira à donner une preuve de votre ingratitude & de votre infidélité. Calmet, dict. de la Bible, tom. I. lettre C. pag. 471. (G)

Coupe (Page 4:346)

Coupe, en Astronomie, constellation de l'hémisphere méridional, dont les étoiles sont au nombre de sept dans le catalogue de Ptolomée, de huit dans celui de Tycho, & de onze dans celui de Flamsteed.

Coupe (Page 4:346)

Coupe, (Jurisp.) mesure usitée pour les grains en certaines provinces: en Auvergne, par exemple, le septier de blé contient huit cartons, & le carton quatre coupes. Mais il y a trois mesures différentes dans cette province, savoir celle de Clermont, celle de S. Flour, & celle de Brivadois & Laughadois. V. les lettres patentes du mois de Septembre 1510, sur la réformation des poids & mesures d'Auvergne, [p. 347] qui sont à la suite du procès - verbal de rédaction des coûtumes de cette province. (A)

Coupe (Page 4:347)

Coupe, (Belles - lettres.) on donne ce nom à l'arrangement des diverses parties qui composent un poëme lyrique. C'est proprement le secret de l'art, & l'écueil ordinaire de presque tous les auteurs qui ont tenté de se montrer sur le théatre de l'opéra.

Un poëme lyrique paroît fort peu de chose à la premiere inspection: une tragédie de ce genre n'est composée que de 600 ou 700 vers; un ballet n'en a pour l'ordinaire que 500. Dans le meilleur de ces sortes d'ouvrages on voit tant de choses qui semblent communes; la passion est si peu poussée dans les premiers, les détails sont si courts dans les autres; quelques madrigaux dans les divertissemens, un char qui porte une divinité, une baguette qur fait changer un desert en un palais magnifique, des danses amenées bien ou mal, des dénoüemens sans vraissemblance, une contexture en apparence seche, certains mots plus sonores que les autres, & qui reviennent toûjours; voilà à quoi l'on croit que se bornent la charpente & l'ensemble d'un opéra. On s'embarque, plein de cette erreur, sur cette mer, qu'on juge aussi tranquille que celles qu'on voit peintes à ce théatre: on y vogue avec une réputation déjà commencée ou établie par d'autres ouvrages décidés d'un genre plus difficile: mais à peine a - t - on quitté la rive, que les vents grondent, la mer s'agite, le vaisseau se brise ou échoüe, & le pilote lui - même perd la tête & se noie. Voyez Couper.

Le poëte dans ces compositions ne tient que le second rang dans l'opinion commune. Lulli a joüi pendant la vie de Quinault, de toute la gloire des opéra qu'ils avoient faits en société. Il n'y a pas vingt ans qu'on s'est apperçu que ce poëte étoit un génie rare; & malgré cette découverte tardive, on dit encore plus communément: Armide est le ches - d'oeuvre de Lulli, que Armide est un des chefs - d'oeuvre. de Quinault. Comment se persuader qu'un genre pour lequel en général on ne s'est pas accoûtumé encore à avoir de l'estime, est pourtant un genre difficile? Boileau affectoit de dédaigner cette espece d'ouvrages; la comparaison qu'il saisoit à la lecture d'une piece de Racine avec un opéra de Quinault, l'amitié qu'il avoit pour le premier, son antipathie contre le second, une sorte de séverité de moeurs dont il faisoit profession, tout cela nourrissoit dans son esprit des préventions qui sont passées dans ses écrits, & dont tous les jeunes gens héritent au sortir du collége.

Si l'on doit juger cependant du mérite d'un genre par sa difficulté, & par les succes peu fréquens des plus beaux génies qui l'ont tenté, il en est peu dans la poesie qui doive avoir la préférence sur le lyrique. Aussi la bonne coupe théatrale d'un poëme de cette espece suppose seule dans son auteur plusieurs talens, & un nombre infini de connoissances acquises, une étude profonde du goût du public, une adresse extrème à placer les contrastes, l'art moins commun encore d'amener les divertissemens, de les varier, de les mettre en action; de la justesse dans le dessein, une grande fécondité d'idées, des notions sur la peinture, sur la méchanique, la danse, & la perspective, & sur - tout un pressentiment très - rare des divers effets, talent qu'on ne trouve jamais que dans les hommes d'une imagination vive & d'un sentiment exquis; toutes ces choses sont nécessaires pour bien couper un opéra; peut - être un jour s'en appercevra - t - on, & que cette découverte détruira enfin un préjugé injuste, qui a nui plus qu'on ne pense au progrès de l'art. Voyez Opéra. (B)

Coupe (Page 4:347)

Coupe, (Sculpture.) morceau de sculpture en maniere de vase, moins haut que large, avec un pié qui sert à couronner quelque décoration.

Coupe (Page 4:347)

Coupe, (Architec.) est l'inclinaison des joints des voussoirs d'un arc & des claveaux d'une plate - bande.

Coupe de batiment (Page 4:347)

Coupe de batiment. Voyez Profil.

Coupe de fontaine (Page 4:347)

Coupe de fontaine. Voyez Fontaine.

Coupe de bois (Page 4:347)

Coupe de bois. (Jurisp.) Voyez Baliveaux, Bois, & Eaux - et - Forets, Taillis, Vente. (A)

Coupe (Page 4:347)

Coupe, s. f. (Drap.) façon que l'on donne aux étoffes. Il y en a une d'endroit & une d'envers. Voy. Drap.

Coupe (Page 4:347)

Coupe, (Gravure.) c'est, dans les principes de la Gravure en bois, la premiere & l'une des principales opérations où le coup de pointe est donné & enfoncé dans le bois avec la pointe à graver, en tirant la lame de gauche à droite appuyée devers soi sur le plan incliné du biseau du taillant de cet outil, afin de préparer le bois à l'endroit où cette coupe se fait, à pouvoir ensuite être enlevé par la recoupe à la deuxieme opération de la gravure. Voyez dans les Planches de la Gravure en bois la position de la main pour faire cette coupe. Voyez aussi Recoupe, Gravure en bois , &c. Voyez aussi, tant à l'article Gravûre, qu'aux mots Tailles, Contretailles, & Entretailles, les principes de cet art. Article de M. Papillon.

Coupe des Pierres (Page 4:347)

Coupe des Pierres, ou Stéréotomie, est une partie de l'Architecture qui enseigne à construire des voûtes, ensorte qu'elles soient le plus durables qu'il est possible. Voyez Stéréotomie.

Cette science est entierement fondée sur la Géométrie, la Statique, la Dynamique, &c. ou plûtôt est un composé de toutes ces différentes connoissances judicieusement ramenées à son objet.

L'idée qu'on a attachée au nom de coupe des pierres, n'est pas ce qui le présente d'abord à l'esprit; ce mot ne signifie pas particulierement l'ouvrage de l'artisan qui taille la pierre, mais la science du mathématicien qui le conduit dans le dessein qu'il a de former une voûte ou un corps d'une certaine figure, pa: l'assemblage de plusieurs petites parties. Il faut en effet plus d'industrie qu'on ne pense, pour qu'elles soient faites de façon que quoique d'inégales figures & granceurs, elles concourent chacune en particulier à former une surface réguliere, ou régulierement irréguliere, & qu'elles soient disposées de maniere qu'elles se soûtiennent en l'air en s'appuyant réciproquement les unes sur les autres, sans autre liaison que celle de leur propre pesanteur; car les liaisons de mortier ou de ciment doivent toûjours être comptées pour rien. Voyez Voûte.

Ce n'est que dans ces derniers tems qu'on a écrit sur la coupe des pierres, du moins il ne nous reste point d'écrit des anciens sur cette matiere. Philibert de Lorme, aumônier & architecte d'Henri II. est, dit - on, le premier qui en ait écrit, dans le traité d'Architecture qu'il publia en 1567; cette date n'est pas fort ancienne. Mathurin Jousse produisit quelques traits, dans son livre intitulé secrets d'Architecture, qu'il publia en 1642. Le P. Deran, l'année suivante, mit cet art dans toute son étendue pour les ouvriers. Bosse, la même année, donna un systême tout différent qu'il tenoit de Desargues, lequel ne fut pas goûté. M. de la Rue, en 1718, a redonné une partie des traits du P. Deran, avec quelques nouveaux. Tous ces auteurs s'en sont tenus à une simple pratique dénuée de démonstrations.

Enfin M. Frezier chevalier de l'ordre militaire de S. Louis, & ingénieur ordinaire du Roi en chef à Landau, a publié dernierement un excellent ouvrage fur cette matiere avec des démonstrations, en trois volumes in - 4°. Plus de la moitié de son livre, qui est très - méthodique, traite des solides; ce qui manque dans les élémens de Géométrie ordinaires. (D)

Coupe des Cheveux (Page 4:347)

Coupe des Cheveux, terme de Perruquier, qui signifie la dépouille d'une tête, ou tous les cheveux

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