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La théorie indique, que vû la nature & la position des petits ulceres qui produisent la chassie, la structure des glandes des paupieres, leur mouvement perpétuel, les humeurs qui les abreuvent, &c. ces petits ulceres doivent être très - difficiles à guérir; & c'est aussi ce que l'expérience confirme. Comme la délicatesse des paupieres ne permet pas l'usage de remedes assez puissans pour détruire leurs ulceres, il arrive qu'à la longue ils deviennent calleux & fistuleux. On est donc presque réduit aux seuls palliatifs.
Ceux qui conviennent dans la chassie simple, consistent à se bassiner les paupieres avec des eaux distillées de frai de grenouilles & de lis, parties égales, dans lesquelles on fait infuser des semences de lin & de psyllium, pour les rendre mucilagineuses; y ajoûtant, après les avoir passées, pareille quantité de sel de saturne, pour pareille quantité de ces eaux.
On peut aussi quelquefois laver les paupieres dans la journée avec un collyre tiede, composé de myrrhe, d'aloès, & de thutie préparée, ana un scrupule; du camphre & du safran, ana six grains, qu'on dissout dans quatre onces d'eau distillée de fenouil & de miel. On laissera de même pendant la nuit sur les paupieres un linge imbibé de ces collyres.
Pour ce qui regarde les ulceres prurigineux, la
galle & gratelle des paupieres, voyez leurs articles,
& le mot
Horace se sert du même terme, epist. lib. v. 108.
Proecipuè sanus nisi quum pituita molesta est.
Il faut traduire ainsi ce vers:
M. Dacier n'a point entendu ce passage; mais le
P. Sanadon l'a fort bien compris: il a remarqué qu'il
faut distinguer deux sortes d'ophthalmie; l'une seche,
& l'autre humide. Celse appelle la premiere lippitudo,
& la seconde, pituita oculorum. Horace étoit sujet à
ces deux incommodités: il parle de la premiere au
trentieme vers de la saty re Egressum magná; & il parle
de la derniere dans le vers qu'on vient de traduire.
Cet article a été communiqué par M. le chevalier
CHASSIPOLERIE (Page 3:232)
CHASSIPOLERIE, s. f. (Jurispr.) est un droit singulie> usité en Bresse, que les hommes ou sujets du seigneur lui payent, pour avoir droit en tems de guerre de se retirer avec leurs biens dans son châteam. Chassipol en Bresse signifie consierge; & de là on a fait chassipolerie. Voyez Revel, en ses observatìons sur les statuts de Bresse, pag. 311. & Lauriere, en son glossaire au mot chassipolerie. (A)
CHASSIS (Page 3:232)
* CHASSIS, s. m. se dit, en Méchanique & dans les Arts, généralement de tout assemblage de fer ou de bois, assez ordinairement quarré, destiné à environner un corps & à le contenir. Le chassis prend souvent un autre nom, selon le corps qu'il contient, selon la machine dont il fait partie, & relativement à une infinité d'autres circonstances. Il y a peu d'arts & même assez peu de machines considerables, où il ne se rencontre des chassis, ou des parties qui en font la fonction sous un autre nom. Il ne faut donc pas s'attendre ici à trouver une énumération complete des chassis: nous ne ferons mention que des assemblages les plus connus sous ce nom. Nous aurions pû même à la rigueur, nous en tenir à la définition
Chassis, (Page 3:232)
Chassis, (Page 3:232)
Chassis (Page 3:232)
Chassis, (Page 3:232)
Chassis (Page 3:232)
Chassis, (Page 3:232)
Chassis de verre, (Page 3:232)
Chassis, (Page 3:232)
Chassis (Page 3:232)
Sur la barre a b qui est le fond du chassis, on calle
une autre barre A B appellée diapason, divisée par
autant de traits de scie e, e, e, perpendiculaires,
qu'il y a de touches: ces traits de scie reçoivent
les pointes qui sont aux extrémités des touches, ce
qui les guide dans leurs mouvemens. Sur la partie
de barre a b, qui n'est point recouverte par le diapason
A B, on attache plusieurs bandes de lisiere
d'étoffe de laine, a, b, pour que les touches en retombant
ne fassent point de bruit: ce qui ne manqueroit
pas d'arriver, si la barre de bois a b >'étoit
point recouverte. Pour la même raison, on enfile
sur les pointes de la barre C D, sur laquelle les touches
font bascule, de petits morceaux de drap, sur
lesquels les touches vont appuyer. Quant à la barre
E F, c'est une regle de bois très - mince, dont l'usage
est de contenir les deux côtés a E, b F du chassis. Les touches ne doivent point toucher à cette
derniere barre. Voyez les
Les chassis des clave>ns qui ont deux claviers,
sont à - peu - près semblables à celui des épinettes. Il
n'y a que le second qui en differe, en ce que au lieu
d'un diapason pour guider les touches, il a une barre
E F garnie de pointes de fer, entre lesquelles les
touches se meuvent. Voyez
Chassis de lit, (Page 3:233)
Chassis, (Page 3:233)
Chassis: (Page 3:233)
Les deux premiers chassis de chacun des côtés du
théatre, ont pour l'ordinaire vingt - un piés de hauteur;
les cinq autres à proportion, selon la pente
du théatre ou les gradations qu'on veut leur donder
pour la perspective: ces gradations pour l'ordinaire
sont de neuf pouces par chassis. Voyez
Chassis, (Page 3:233)
Chassis, (Page 3:233)
L'on appelle encore chassis, les morceaux de bois
Chassis, (Page 3:233)
Chassis, (Page 3:233)
CHASSO (Page 3:233)
CHASSO, (Hist. nat. Ichth.) Voyez
CHASSOIRE (Page 3:233)
CHASSOIRE, s. m. terme de Tonnelier; c'est un
morceau de bois de chêne d'un demi - pouce d'épaisseur,
de sept ou huit pouces de longueur, & d'environ
six pouces de largeur. Le tonnelier le pose par
un bout sur les cerceaux qu'il veut chasser, & frappe
sur l'autre avec un maillet pour faire avancer le
cerceau, afin qu'il embrasse étroitement la futaille.
Voyez
Chassoire, (Page 3:233)
CHASTAIL (Page 3:233)
CHASTAIL, s. m. ou CAPITAL, en fait de commande,
(Jurispr.) est la somme à laquelle le bétail a
été evalué entre le bailleur & le preneur, par le contrat.
Cette estimation est ordinairement au - dessous
du juste prix. Voyez Revel, sur les statuts de Bugey,
p. 202. & les mots
CHASTEL (Page 3:233)
CHASTEL, s. m. (Jurispr.) dans plusieurs coûtumes
signifie cháteau. Dans celle de Chartres, art.
67, 71, & 78, il signifie le prix de la chose vendue. Ce
mot vient d'acapitare qui veut dire acheter. Voyez Caseneuve, tr. du franc - aleu, pag. 256. & au mot
CHASTETÉ (Page 3:233)
* CHASTETÉ, est une vertu morale par laquelle nous moderons les desirs déreglés de la chair. Parmi les appétits que nous avons reçus de la nature, un des plus violens est celui qui porte un sexe vers l'autre: appétit qui nous est commun avec les animaux, de quelque espece qu'ils soient; car la nature n'a pas moins veillé à la conservation des animaux, qu'à celle de l'homme; & à la conservation des animaux mal - faisans, qu'à celle des animaux que nous appellons bienfaisans. Mais il est arrivé parmi les hommes, cet animal par excellence, ce qu'on n'a jamais remarqué parmi les autres animaux; c'est de tromper la nature, en joiiissant du plaisir qu'elle a attaché à la propagation de l'espece humaine, & en négligeant le but de cet attrait; c'est - là précisément ce qui constitue l'essence de l'impureté: & par conséquent l'essence de la vertu opposée consistera à mettre sagement à profit ce qu'on aura recu de la nature, & à ne jamais séparer la fin des moyens. La chasteté aura donc lieu hors le mariage, & dans le mariage: dans le mariage, en satisfaisant à tout ce que la nature exige de nous, & que la religion & les lois de l'état ont autorisé; dans le célibat, en résistant à l'impulsion de la nature qui nous pressant sans égard pour les tems, les lieux, les circonstances, les usages, le culte, les coûtumes, les lois, nous entraîneroit à des actions proscrites.
Il ne faut pas confondre la chasteté avec la continence. Tel est chaste qui n'est pas continent; & réciproquement,
tel est continent qui n'est pas chaste. La
chasteté est de tous les tems, de tous les âges, & de
tous les états: la continence n'est que du célibat; &
il s'en manque beaucoup que le célibat soit un état
d'obligation. Voyez Next page
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