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Pour parvenir à l'équation de la chaînette, il faut d'abord décomposer toutes les puissances qui agissent sur un point quelconque en deux autres, tout au plus, dont l'une soit parallele à l'axe, & l'autre perpendiculaire à cet axe, ce qui est toûjours possible, puisqu'il n'y a point de puissance qui ne puisse se réduire en deux autres de position donnée: ensuite on regardera la chaînette comme un polygone d'une infinité de côtés; & supposant chaque puissance appliquée au point de coucours de deux côtés, on décomposera, ce qui est toûjours possible, chaque puissance en deux autres, qui soient dans la direction de deux côtés contigus: de cette maniere on trouvera que chaque côté de la courbe est tiré à chacune de ses extrémités en sens contraires, par deux puissances qui agissent suivant la direction de ce côté. Or pour qu'il y ait équilibre, il faut que les deux puissances soient égales: égalant donc ces deux puissances ensemble, on aura l'équation de la chaînette. Voyez un plus long détail dans les ouvrages cités. Il nous suffit ici d'avoir exposé le principe. Si une courbe est pressée en chaque point par une puissance qui soit perpendiculaire à la courbe, on trouvera par ce principe que pour qu'il y ait équilibre, il faut que chaque puissance soit en raison inverse du rayon de la développée de la courbe au point où la puissance agit.
Plusieurs auteurs ont trouvé qu'une voûte pour
être en équilibre, devoit avoir la même figure que
la chaînette. En effet, imaginons cette voûte en équilibre, comme composée de petites spheres solides
qui se touchent, & joignons les centres de ces spheres
par des lignes droites; imaginons ensuite que la
direction de la pesanteur de ces spheres change tout - à - coup, & se fasse en sens contraire, & que les
spheres soient liées ensemble par des fils ou autrement,
de maniere qu'elles ne puissent pas obéir à
l'impulsion verticale de la pesanteur; il est visible
que l'équilibre ne sera point troublé, puisque des
puissances qui sont en équilibre continuent d'y être,
lorsque sans changer ces puissances, on ne fait que
leur donner à toutes des directions contraires. Il est
visible de plus que dans ce cas la voûte deviendra
une chaînette, dont les piés droits de la voûte seront
les points fixes, & qu'il n'y aura d'autre différence
que dans le renversement de la figure. Donc
la courbe de la chaînette est la même que celle de
la voûte. Voyez
Chaînette, (Page 3:10)
Chaînette, (Page 3:10)
2°. A l'aiguille. Le point de chaînette ne se fait guere autrement à l'aiguille. Tenez votre étosse ou toile de la main gauche; fichez de la droite votre aiguille en a, de dessous en - dessus; arrêtez avec l> pouce de la main gauche une portion a b du fil, & la tenez serrée contre l'étoffe; fichez votre aiguille de dessus en - dessous au même point a; ramenez - la de dessous en - dessus au point c, entre les côtés & en - dedans de la boucle a b c d e, & vous aurez un premier point. Arrêtez avec le pouce contre votre étoffe une portion c e du fil; fichez votre aiguille de dessus en - dessous, soit au point c, soit au point d, un peu au - dessus du point c, mais pareillement entre les côtés & en - dedans de la boucle a b c d a, & ramenez - la de dessous en - dessus au point f, de maniere que c f soit égal à c a, entre les côtés & en - dedans de la boucle c a f d, & ainsi de suite: vous aurez un second point, un troisieme, &c.
Nous avons fait nos points très - grands dans la figure, afin qu'on conçût distinctement la maniere dont ils s'exécutent: mais en broderie ils sont très petits. La beauté du point de chaînette, le seul presque qui se pratique dans la broderie en laine, consiste à faire ses boucles a b c b, c d e d, e f g f, &c. bien égales, & ni trop lâches ou grandes, ni trop serrées ou petites. Il faut proportionner son travail au dessein qu'on exécute, & à la matiere qu'on emploie. Ce point se fait en laine, en soie, en fil, en fils d'argent & d'or, & on en conduit la suite à discrétion.
Chaînette, (Page 3:10)
Chaînette, (Page 3:10)
CHAINON (Page 3:10)
* CHAINON, s. m. c'est ainsi qu'on appelle les parties dont une chaîne est composée, celles à l'extrémité desquelles seulement elle a de la flexibilité; en sorte que si l'on disposoit une chaîne sur la circonférence d'un grand cercle inscrit ou circonscrit, la chaine formeroit dedans ou hors de ce cercle, un polygone d'autant de côtés que la chaîne auroit de chaînons; & chacun de ces chaînons seroit un côté du polygone, & tangente ou corde du cercle.
CHAINOUQUAS (Page 3:10)
CHAINOUQUAS, (Géog. mod.) peuple d'Afrique, dans la Caffrerie.
CHAIR (Page 3:10)
* CHAIR & VIANDE, (Gram.) syn. s'employent
l'un & l'autre pour désigner une certaine portion de
substance animale: mais le mot viande, dit M. l'abbé
Girard, porte avec lui l'idée d'aliment, & le mot
chair désigne un rapport à la composition physique
d'une partie de l'animal. Nous ajouterons que chair
ne se dit que des parties molles, (Voyez
Chair, (Page 3:11)
Par le mot chair, on entend proprement les parties du corps où les vaisseaux sanguins sont si petits, qu'ils ne retiennent que la quantité de sang nécessaire pour conserver leur couleur rouge.
Les anciens distinguoient cinq différentes sortes
de chair: la premiere, musculeuse, fibreuse, ou fistulaire,
telle qu'est la substance du coeur, & celle
des autres muscles. Voyez
Les modernes n'admettent qu'une sorte de chair,
celle qui forme les muscles, & qui est composée de
petits tuyaux ou vaisseaux qui contiennent du sang:
ainsi les parties charnues & les parties musculeuses
du corps sont la même chose, selon eux. Voyez
Quelquefois cependant ils donnent le nom de
chair aux glandes: en ce cas, pour la distinguer, ils
l'appellent chair glanduleuse. Voyez
A l'égard des parenchymes, on a trouvé qu'ils
sont tout autre chose que ce que les anciens pensoient.
Les poumons ne sont qu'un assemblage de vésicules
membraneuses, que l'air dilate & gonfle.
Voyez
* La chair peut être de l'objet du Chimiste & du
Medecin: mais alors elle est moins considérée comme
une partie animale, que comme un aliment de
l'homme; comme chair, que comme viande. Voyez
Chair (Page 3:11)
Chair, (Page 3:11)
Les Hébreux s'abstenoient de la chair de certains animaux, parce qu'ils la croyoient impure. S. Paul dit qile plusieurs fideles se faisoient un crime de manger de la chair des anintaux consacrés aux idoles; mais il ajoûte que tout est pur pour ceux qui sont purs.
On raconte de certains peuples sauvages, qu'ils n'ont aucune répugnance pour la chair humaine; qu'ils mangent leurs ennemis; qu'ils mangent leurs amis même tués à la guerre, qu'ils se nourrissent des criminels condamnés à la mort; & qu'ils croyent, en mangeant leurs peres quand ils sont vieux, les respecter beaucoup mieux, qu'en les laissant mourir & qu'en les inhumant: ces barbares s'imaginent que leur corps est un tombeau beaucoup plus honorable pour eux, que le sein de la terre; & qu'il vaut mieux que la chair des peres serve d'aliment aux enfans, que d'être la pâture des vers.
Chair (Page 3:11)
Chair (Page 3:11)
Le Verbe s'est fait chair, Verbum caro factum est.
Voyez
L'Eglise catholique croit que dans le sacrement
de l'eucharistie, le pain est réellement changé en
la chair de Jesus - Christ, & que c'est la même chair
ou le même corps qui est né de la Vierge Marie, qui
a souffert sur la croix. Voyez
La résurrection de la chair est un article de foi.
Voyez
Chair, (Page 3:11)
Chair (Page 3:11)
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