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Plusieurs géometres ont approché fort près de ce
rapport. Archimede paroît avoir été un des premiers
qui ont tenté de la decouvrir, & a trouvé par le
moyen des polygones réguliers de 96 côtés inscrits
& circonscrits au cercle, que ce rapport est comme
7 à 22. Voyez
Quelques - uns des modernes ont approché beaucoup plus près, sur - tout Ludolphe de Ceulen qui a trouvé après des calculs infinis, qu'en supposant que ce diametre soit 1, la circonference est plus petite que 3. 14159265358979323846264338387950; mais plus grande que ce même nombre en mettant l'unité pour dernier chifre.
Les géometres ont encore eu recours à d'autres
moyens, sur - tout à des especes de courbes particulieres
qu'on appelle quadratrices; mais comme
ces courbes sont méchaniques ou transcendantes, &
non point géométriques, elle ne satisfait point exactement
à la solution du problème. Voyez
On a donc employé à l'analyse, & tenté de resoudre
ce problème par plusieurs méthodes différentes,
& principalement en employant certaines séries
qui donnent la quadrature approchée du cercle par
une progression de termes. Voyez
En cherchant par exemple une ligne droite égale à la circonférence d'un cercle, on trouve en supposant pour le diametre, que la circonférence doit être [omission: formula; to see, consult fac-similé version] &c. qui forment une suite infinie de fractions dont le numérateur est toujours 4, & dont les dénominateurs sont dans la suite naturelle des nombres inégaux; & tous ces termes sont alternativement trop grands & trop petits.
Si l'on pouvoit trouver la somme de cette suite, on auroit la quadrature du cercle; mais on ne l'a point encore trouvée, & il y a même apparence qu'on ne la découvrira de long - tems. On n'a point cependant démontré que la chose soit impossible, ni par conséquent que la quadrature du cercle le soit aussi.
D'ailleurs comme on peut exprimer la même grandeur par différentes séries, il peut se faire aussi que l'on puisse exprimer la circonférence d'un cercle par quelque autre série dont on puisse trouver la somme. Nous avons deux suites infinies qui expriment la raison de la circonférence au diametre, quoique d'une maniere indéfinie. La premiere a été découverte par M. Newton, qui a trouvé, en supposant pour le rayon, que le quart de la circonférence est [omission: formula; to see, consult fac-similé version], &c. La seconde est de M. Léibnitz, qui trouve de même que le rayon étant l'arc de 45 degrés, est la moitié de [omission: formula; to see, consult fac-similé version], &c. Voici la maniere de trouver chacune de ces séries par le calcul intégral; on la doit à M. Newton.
Quadrature du cercle par M. Newton. Soit le rayon
du cercle A C = 1 (
Et [omission: formula; to see, consult fac-similé version] à l'infini.
Lorsque x devient égal au rayon C A, l'espace D C P M se change en un quart de cercle. Substituant donc 1 à x, le quart de cercle sera [omission: formula; to see, consult fac-similé version], &c. à l'infini. Cette même série peut servir à mesurer la surface entiere du cercle, en supposant son diametre = 1.
Quadrature du cercle par M. Léibnitz. Soit la tangente
K B (
Quadrature des lunules. Quoiqu'on n'ait point encore
trouvé jusqu'ici la quadrature parfaite du cercle
entier, on a cependant découvert les moyens de
quarrer plusieurs de ses portions. Hippocrate de Chio
est le premier qui ait quarré une portion du cercle à
qui sa figure a fait donner le nom de lunule. Voyez
Cette quadrature ne dépend point de celle du cercle; mais aussi ne s'étend - elle que sur la lunule entiere ou sur sa moitié.
Quelques géometres modernes ont cependant trouvé la quadrature d'une portion de la lunule à volonté, indépendamment de celle du cercle; mais elle est toujours sujette à certaine restriction, qui empêche que la quadrature ne soit parfaite, ou, pour me servir du langage des Géometres, absolue & indéfinie.
M. le Marquis de l'Hopital a donné en 1701 une nouvelle maniere de quarrer les parties de la lunule prises en différentes manieres & sous différentes conditions; mais elle est sujette aux mêmes imperfections que les autres.
Quadrature de l'ellipse. L'ellipse est une courbe dont
on n'a point encore trouvé la quadrature exacte; ce
qui oblige d'avoir recours à une série.
Soit A C (
Si l'on substitue a au lieu de x, le quart de l'ellipse sera [omission: formula; to see, consult fac-similé version], &c. à l'infini.
Il suit de là 1°. que si on fait [omission: formula; to see, consult fac-similé version], l'aire de l'ellipse
sera [omission: formula; to see, consult fac-similé version], &c. à
l'infini. D'où il est évident qu'une ellipse est égale à
un cercle dont le diametre est moyen proportionnel
entre les axes conjugués de cette même ellipse. 2°.
Qu'une ellipse est à un cercle dont le diametre est
égal au grand axe, comme a c à a
Quadrature de la parabole. Soit a x = y
D'où il suit que l'espace parabolique est au rectangle de la demi - ordonnée par l'abscisse comme > x y à x y, c'est - à - dire comme 2 à 3. [p. 641]
Si la courbe n'étoit point décrite, & que l'on n'eût que son équation, en sorte que l'on ne sût point où l'on doit fixer l'origine de x, on feroit x = 0 dans l'intégrale; & effaçant tout ce qui est multiplié par x, on ajouteroit le restant, supposé qu'il y en eût, avec un signe contraire, & l'on auroit la quadrature cherchée. Mais cela demanderoit un détail trop profond pour appartenir à cet ouvrage: on en verra un exemple à la fin de cet article.
Quadrature de l'hyperbole. Mercator de Holstein, l'inventeur des suites infinies, est le premier qui en ait donné la quadrature analytique: il trouvoit sa suite par la division; mais MM. Newton & Léibnitz ont perfectionné sa méthode.
Maniere de quarrer l'hyperbole entre ses asymptotés,
suivant la méthode de Mercator. Puisque dans une
hyperbole entre ses asymptotes, a
Quadrature de la cycloïde. On a dans cette courbe
(
Soit donc A Q = x, A B = 1, on aura [omission: formula; to see, consult fac-similé version] & [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. Mais il est démontré que [omission: formula; to see, consult fac-similé version] &c. à l'infini. Donc [omission: formula; to see, consult fac-similé version] numérateurs des exposans étant diminués d'une unité dans la division par x) [omission: formula; to see, consult fac-similé version] à l'infini. Donc la somme [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. à l'infini, est la demi - ordonnée de la cycloïde Q M comparée à l'axe A P. D'où il suit que A M Q ou l'élément Q M S q de l'espace cycloïdal [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. à l'infini. Donc la [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. à l'infini, exprime le segment de la cycloïde A M Q.
Si l'on multiplie [omission: formula; to see, consult fac-similé version] par G M = A Q = x, on aura l'élément de l'aire [omission: formula; to see, consult fac-similé version] qui étant le même que l'élément du segment de cercle A P Q, l'espace A M G sera égal au segment de cercle A P Q, & par conséquent l'aire A D C égale au demi - cercle A P B.
Puis donc que C B est égal à la moitié de la circonférence du cercle, si l'on suppose celle - ci = p & A B = a, le rectangle B C D A sera = a p; & le demi-cercle A P B, & par conséquent l'espace cycloïdal externe A D C = ¼ a p. Donc l'aire de la moitié de la cycloïde [omission: formula; to see, consult fac-similé version], & A M C B P A = ½ a p. D'où il suit que l'aire de la cycloïde est triple du cercle générateur.
Quadrature de la logarithmique. Soit la soutangente
P T (
Quadrature de la courbe de Descartes, exprimée par
l'équation b
Quadrature de toutes les courbes comprises sous l'équation générale [omission: formula; to see, consult fac-similé version] Pour rendre l'élément intégrable, supposons [omission: formula; to see, consult fac-similé version] soit x = 0. le restant [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. Donc l'aire de la courbe [omission: formula; to see, consult fac-similé version].
Cette derniere opération est fondée sur deux principes.
1°. que l'aire de la courbe doit être nulle quand
x = 0. 2°. Il faut que l'aire de la courbe soit telle que
sa différence soit d x. (x + a)
Comme les méthodes pour la quadrature des courbes
sont presque toutes fondées ou sur les suites, ou
sur le calcul intégral, il s'ensuit que pour se mettre
au fait de cette matiere, il faut se rendre familier
l'usage des suites & les méthodes du calcul integral.
Voyez
Quadrature de la lune (Page 13:641)
La quadrature de la lune arrive lorsqu'elle est dans
un point de son orbite également distant des points
de conjonction & d'opposition; ce qui arrive deux
fois dans chacune de ses révolutions, savoir au premier
& troisieme quartier. Voyez
Quand la lune est en quadrature on ne voit que la
moitié de son disque; on dit alors qu'elle est dichotome, comme qui diroit coupée en deux. Voyez
Lorsqu'elle avance des sysygies à la quadrature, sa
gravitation vers la terre est d'abord diminuée par
l'action du soleil, & son mouvement est retardé par
la même raison, ensuite la gravitation de la lune est
augmentée jusqu'à ce qu'elle arrive aux quadratures.
Voyez
A mesure qu'elle s'éloigne de ses quadratures en
avançant vers les sysygies, sa gravitation vers la
terre est d'abord augmentée, puis diminuée. Voyez
C'est ce qui fait, selon M. Newton, que l'orbite
de la lune est plus convexe toutes choses d'ailleurs
égales à ses quadratures qu'à ses sysygies; c'est aussi
ce qui fait que la lune est moins distante de la terre
aux sysygies, & l'est plus aux quadratures toutes
choses égales. Voyez
Lorsque la lune est aux quadratures, ou qu'elle
n'en est pas fort éloignée, les apsides de son orbite
sont rétrogrades; mais elles sont progressives aux
sysygies. Voyez Next page
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