ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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Il y a dix - huit grandes plumes dans chacune; la seizieme
est plus longue que celles qui sont aupres, &
son bord est blanchâtre. La pointe des petites plumes
du milieu est d'un verd blanchâtre; le reste des
ailes est brun. Le bec est noir; la langue est fourchue
sans être déchiquetée: l'iris des yeux est de couleur
cendrée, mêlée de couleur de noisette; les pattes
sont noirâtres. Le doigt extérieur tient au doigt
du milieu à sa naissance; l'ongle du doigt de derriere
est allongé comme dans les aloüettes. On trouve des
oiseaux de cette espece dans lesquels le jaune ou le
verd sont plus foncés que dans les autres. La bergeronette niche dans les blés; elle fait son nid avec des
herbes, & elle met une couche de poil sous ses oeufs.
La femelle fait d'une seule ponte quatre ou cinq
oeufs, parsemés de taches & de lignes brunes disposées
irrégulierement.
Il y a une autre espece de bergeronette, motacilla cin.
r>a an flava altera. Ald. qui est de la même grandeur
que la précédente; elle a le bec droit, noir,
mince & pointu, les yeux verdâtres, les paupieres
blanches; il y a au - dessus des yeux une ligne blanchâtre,
la tête est petite & un peu brune: le dessus
du corps est de couleur cendrée; les ailes sont noirâtres,
& traversées par une ligne blanchâtre peu apparente;
le menton & la gorge sont de couleur mêlée
de blanc & de cendré; celle de la poitrine & du ventre
est d'un blanc sale: il y a du jaune foncé sur le
croupion. La queue est plus longue que tout le reste
du corps. La premiere plume de chaque côté est
blanche, les deux plumes qui suivent ont les barbes
intérieures blanches & les extérieures noirâtres; &
les six plumes du milieu sont entierement noirâtres.
Les cuisses & les pattes sont d'un brun pâle; les ongles
sont crochus & celui de derriere est le plus long.
Cette description a été faite sur une femelle: le mâle
est peu différent, il a seulement une tache noire
sous le menton. Ces oiseaux se trouvent le long des
fleuves qui roulent sur le gravier, & ils vivent d'insectes
d'eau. Willughby, ornit. Voyez Oiseau. (I)
BERGINUS
* BERGINUS (Myth.) divinité particuliere aux
habitans de Bresse, en Italie, où elle avoit un temple
& une prêtresse. On la voit dans un monument habillée
à la romaine.
BERG - OP - ZOOM
* BERG - OP - ZOOM (Géog.) ville des Pays - bas,
dans le Brabant Hollandois & le Marquisat de même
nom, en partie sur une montagne, & en partie sur
la riviere de Zoom. Long. 21. 45. lat. 51. 30.
BERGREICHENSTEIN
BERGREICHENSTEIN (Géog.) ville de Bohème, dans le territoire de Prague.
BERG - St
BERG - St. - VINOX (Géog.) ville & abbaye des
Pays - bas, dans le comté de Flandre, sur la Côme,
au pié d'une montagne. Long. 20. 5. lat. 50. 57.
BERGSTRASS
BERGSTRASS (Géog.) petit pays au - delà du
Rhin, appartenant en partie aux électeurs de Mayence & Palatin, & au Landgrave de Darmstadt. Il s'y
trouve un chemin planté de noyers des deux côtés,
qui va depuis Darmstadt jusqu'à Heidelberg, c'est - à - dire l'espace de 12 lieues.
BERG - ZABERN
BERG - ZABERN, petite ville de France, en Alsace. Long. 25. 25. lat. 49. 4.
BERI BERI
BERI BERI (Hist. nat. ou Medecine) c'est le nom
d'une maladie à laquelle on est sujet dans les Indes
Orientales, & qui emporte en très - peu de tems ceux
qui en sont attaqués; elle ressemble beaucoup à l'apoplexie.
BERICHOT
BERICHOT, oiseau. Voyez Roitelet. (I)
BERIL
BERIL, s. m. Beryllus (Hist. nat.) pierre précieuse
de couleur d'eau de mer, c'est - à - dire de couleur
mêlé de verd & de bleu: c'est pourquoi les modernes
lui ont donné le nom d'aigue marine. Voyez Aigue
marine. Les anciens distinguoient plusieurs sortes
de bérils. Les plus beaux étoient ceux dont la couleur
approchoit le plus de celle de l'eau de la mer.
Après ceux - là on estimoit le plus ceux qui étoient
pâles & qui avoient des reflets de couleur d'or, chrysoberylli. On en reconnoissoit une sorte qui étoit de
couleur encore plus pâle, & que l'on appelloit chrysoprasus. Ceux que l'on nommoit acroides étoient plus
verds; il y en avoit aussi que l'on comparoit à la cire
& à l'huile pour l'apparence; & d'autres que l'on
trouvoit semblables au crystal. Mais la plûpart de ces
pierres portent à présent d'autres noms que celui de
béril, & appartiennent à d'autres genres. Plin. lib.
37. chap. 5. Boetii de Boot gemmarum, hist. lib. II.
chap. lxjx & lxx. (I)
La maniere de le contre - faire est de mêler à la
matiere, dont on fait le crystal factice lo>qu'elle est
en fonte, une certaine quantité d'oes >stum ou de cuivre
calciné par trois fois avec le soufre. Voyez Crystal factice. On réduit ce cuivre calciné en poudre
très - déliée; on y joint un peu de saffre pareillement
réduit en poudre: on jette petit à petit & à différentes
reprises, ce mêlange dans la matiere ou fritte
du crystal factice: on remue bien le tout, & l'on
continue à mettre des deux poudres combinées, jusqu'à ce que le verre ou crystal ait pris une couleur
telle qu'on la demande. Les doses en grand sont de
mettre sur 60 liv. de matiere de verre, une livre & 1/2
de cuivre calciné, & quatre onces de saffre. ( - )
BERINGEN
* BERINGEN, (Géog.) petite ville du pays de
Liége.
BERLAS
* BERLAS, (Géog.) petite ville de France, dans
le haut Languedoc, au diocese de Castres.
BERLE
BERLE, s. f. sium, (Hist. nat. bot.) genre de plante
à fleur en rose & en ombelle, composée de plusieurs
feuilles ordinairement égales, disposées en rose,
& soutenues par un calice. Ce calice devient un
fruit arrondi, qui renferme deux semences applaties
d'un côté, arrondies & cannelées de l'autre. Ajoûtez
au caractere de ce genre, que les feuilles sont rangées
par paires sur une côte terminée par une seule feuille.
Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)
BERLIN
* BERLIN, (Géog.) ville d'Allemagne, capitale
de l'electorat de Brandebourg, & résidence du roi de
Prusse, sur la Sprée qui tombe dans l'Elbe, & qui communique
à l'Oder par un canal, dont l'entrée est à
Francfort. Long. 31. 7. 15. lat. 52. 53.
BERLINE
BERLINE, s. f. (Sellier - Carrossier.) espece de voiture
de la nature des carrosses, fort en usage depuis
peu, & tirant son nom de la ville de Berlin en Allemagne, quoique certaines personnes en attribuent
l'invention aux Italiens, & prétendent en trouver l'étymologie
dans berlina, nom que ceux - ci donnent à
une espece de théatre sur lequel on fait subir à des
coupables une ignominie publique. La berline est une
allure très - commode en voyage; elle est plus légere
qu'un char, & moins sujette à verser. Le corps en est
élevé sur des fleches, & suspendu par des bandes de
cuir; elle a une espece d'étriers on de marchepié pour
y entrer; & au lieu de portieres, des paravents que
l'on baisse lorsque le tems est mauvais, & que l'on
éleve lorsqu'il fait beau. Voyez les Pl. du Sellier. Il
y a des berlines à un & à deux fonds.
BERLINGES
* BERLINGES, (Géog.) îles de l'Océan, proche
la côte de Portugal.
BERLINGOT
BERLINGOT, s. m. (Sellier - Carrossier.) petite
voiture de la forme de la berline, mais beaucoup plus
légere. Voyez Berline.
BERLINICKEN
* BERLINICKEN, (Géog.) petite ville de la Marche - de - Brandebourg, sur les frontieres de Poméranie.
BERME
BERME, s. f. en Architecture, est un chemin qu'on
laisse entre une levée & le bord d'un canal ou d'un
fossé, pour empêcher que les terres de la levée, venant
à s'ébouler, ne remplissent le canal ou fossé. (P)
Berme
Berme, en Fortification, est un espace large de quatre
à cinq piés, au dehors, entre le pié du rempart,
& le côté du fossé: son usage est de recevoir la terre
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