Dictionnaire de l'Académie Française, 4ème edition (1762)

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ou dans celle de Médecine, à la fin de chaque Licence, & qui contient le portrait de chaque Licencié. Faire le paranymphe de quelqu'un. Il a fait les paranymphes cette année.

PARANYMPHE est aussi le nom que portoient chez les anciens Romains, dans les cérémonies des noces, les jeunes garçons qui conduisoient la mariée chez son époux. Ils étoient au nombre de trois.

Dans les temps postérieurs, ce nom fut particulièrement affecté au Seigneur nommé pour conduire une Princesse d'une Cour à l'autre, & la remettre au nom de son père entre les mains du Prince son époux. Cet usage avoit passé de Constantinople à la Cour de nos Rois sous la première Race.

PARAPEGME. s.m. Nom de certaines tables de métal, sur lesquelles les Anciens inscrivoient les Ordonnances & autres proclamations publiques.

Les Astrologues se servent aussi de ce nom, en parlant des tables sur lesquelles ils tracent leurs prétendues règles.

PARAPET. s.m. Élévation de terre ou de pierre au-dessus d'un rempart. Le parapet d'un bastion. Le canon avoit rasé le parapet. Les Mousquetaires bordoient le parapet.

On appelle aussi Parapet, Une muraille à hauteur d'appui, élevée au-dessus d'une terrasse, d'un pont, &c. Le parapet d'une terrasse. Les parapets d'un pont, d'un quai.

PARAPHERNAUX Terme de Droit, qui n'est en usage que dans cette phrase, Biens paraphernaux, usitée dans les pays de Droit Écrit, & dans les Provinces où il n'y a point de communauté, pour signifier, Les biens qu'une femme se réserve, qui ne font point partie de la dot, & dont le mari n'a pas l'administration.

PARAPHIMOSIS. s.m. Maladie dans laquelle le prépuce est tellement renversé & gonflé, qu'on ne peut le rabattre pour couvrir le gland.

PARAPHRASE. s.f. Explication plus étendue que le texte, ou que la simple traduction littérale du texte. Paraphrase du Cantique des Cantiques. La paraphrase Chaldaïque. Il y a plusieurs paraphrases sur les Pseaumes.

Il se dit aussi dans le discours familier, & principalement en parlant des interprétations malignes que des gens mal intentionnés donnent aux choses qui font d'elles-mêmes indifférentes. On avoit dit la chose du monde la plus indifférente; il est allé faire là-dessus une paraphrase maligne.

PARAPHRASER. v.a. Faire des paraphrases. Ceux qui ont paraphrasé le Pentateuque. On a paraphrasé les Institutes de Justinien.

Il signifie aussi, Amplifier, augmenter dans le récit. Vous ne rapportez pas le discours comme il est, vous le paraphrasez.

On dit absolument, qu'Il ne faut pas paraphraser, pour dire, qu'Il faut dire les choses simplement comme elles sont, sans les augmenter. Dites la chose comme elle est, sans paraphraser.

PARAPHRASÉ, ÉE, participe .

PARAPHRASTE. s.m. Auteur de paraphrases. Les paraphrastes Chaldaïques.

PARAPLUIE. s.m. Sorte de petit pavillon portatif, qu'on étend au-dessus de la tête pour se garantir de la pluie. Un parapluie de toile cirée, de tafetas.

PARASANGE. s.f. Terme d'antiquité. Mesure itinéraire chez les anciens Perses. La parasange répond à environ trente stades grecs des huit au mille.

PARASÉLÈNE. s.f. Apparence d'une ou plusieurs lunes autour ou à côté de la véritable; c'est, pour la lune, la même chose que le Parélie à l'égard du Soleil.

PARASITE. s.m. Écornifleur, celui qui fait métier d'aller manger à la table d'autrui. Un franc parasite. Un parasite affamé. C'est le parasite d'un tel.

On appelle Plantes parasites, Celles qui végétent sur d'autres plantes, & qui se nourrissent de leur substance.

PARASITIQUE. s.f. L'art du Parasite.

PARASOL. s.m. Sorte de petit pavillon qu'on porte au-dessus de la tête pour être à couvert du soleil. Porter un parasol. Se couvrir d'un parasol.

On appelle Plante en parasol, Les plantes ombellifères.

PARATITLES. s. m. pl. Explication abrégée de quelques titres ou livres du Code ou du Digeste. Les Auteurs de ces explications se nomment Paratitlaires.

PARAVENT. s.m. Sorte de meuble fait ordinairement d'étoffe attachée sur de grands châssis de bois, qui s'étendent & se plient l'un sur l'autre, & dont on se sert dans les chambres en hiver pour se parer du vent, pour rompre le vent qui vient des portes. Des feuilles de paravent. Châssis de paravent. Paravent de la Chine. Paravent d'étoffe. Paravent de Flandre. Paravent de tapisserie, &c.

PARC. s.m. Grande étendue de terre entourée le plus souvent de murailles, pour la conservation des bois qui y sont, ou pour le plaisir de la chasse, ou pour la liberté de la promenade. Grand parc. Faire un parc. Clorre un parc. Un parc de cinq cents arpens. Un parc d'une lieue, de deux lieues de tour. Le parc de Vincennes. Le parc de Saint-Germain, &c. Il a enfermé ce bois, cette vallée, &c. dans son parc. Les murailles d'un parc. Le grand parc, le petit parc de Versailles.

PARC se dit aussi De l'endroit où l'on place l'artillerie, les munitions & les vivres, quand l'armée est en campagne. Le parc de l'artillerie. Le Commissaire du parc. Les munitions doivent être dans un parc. Le parc des vivres.

PARC se dit aussi d'Un Pâtis entouré de fossés, où l'on met les boeufs pour les engraisser. Mettre les boeufs au parc. C'est un parc assez grand pour engraisser deux cents boeufs.

Il signifie aussi Une clôture faite de claies, où l'on enferme les moutons en été, quand ils couchent dans les champs. Le Berger couche au parc. Il y a des chiens pour garder le parc. Le loup est entré dans le parc.

PARC en termes de Marine, signifie Un lieu préparé pour y mettre des huîtres, [alt p. 204] qu'on y laisse grossir & verdir.

En termes de chasse, on appelle Parc, Une enceinte de toiles dans laquelle on enferme les bêtes noires.

PARCAGE. s.m. Le séjour des moutons parqués

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