ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 13:377

les étamines. Le stigma est obtus. Le fruit est une baie arrondie, beaucoup plus grosse que le calice, & contenant six loges. Les semences sont uniques, très dures, obtuses, convexes d'un côté, & angulaires de l'autre. Dans quelques especes il n'y a que cinq étamines au - lieu de six. Linnaei gen. plant. p. 151. Plaknet, p. 452. Gronovius. (D. J.)

PRINTANIERE

PRINTANIERE, adj. (Jardinage.) se dit d'une fleur, d'un fruit qui paroît au printems.

PRINTEMS

PRINTEMS, s. m. en Cosmographie, signifie une des saisons de l'année qui commence, dans les parties septentrionales de l'hémisphere que nous habitons, le jour que le soleil entre dans le premier degré du belier, qui est ordinairement vers le 20 de Mars, & finit quand le soleil sort du signe des jumeaux, c'est - à - dire, le jour que le soleil paroît décrire le tropique du cancer, pours'approcher ensuite du pole méridional. Voyez Saison.

En général le printems commence le jour auquel la distance de la hauteur méridienne du soleil au zénith étant dans son accroissement, tient le milieu entre la plus grande & la plus petite. La fin du printems tombe avec le commencement de l'été. V Eté.

Quand nous avons le printems, les habitans des parties méridiona les de l'autre hémisphere ont l'automne, & réciproquement; le premier jour de notre printems & le premier jour de l'automne, les jours sont égaux aux nuits par toute la terre; depuis le premier jour du printems jusqu'au premier jour de l'été, les jours vont en croissant, & sont plus grands que les nuits; & cette double propriété des jours caractérise aussi le printems. C'est dans cette saison que les arbres reverdissent, & que la terre échauffée par l'approche du soleil, recommence à produire des fleurs & des fruits. V. Équinoxe, Solstice, &c. (O)

Printems sacré

Printems sacré, voeu du, (Littérat.) le voeu du printems sacré étoit celui par lequel on avoit consacré aux dieux tout ce qui naîtroit depuis le premier de Mars jusqu'au premier de Mai. On spécifioit dans ce voeu ce qu'on promettoit: quod ver attulerit, vel ex suillo, vel ex ovillo, vel ex caprino, vel ex bovillo grege.

Cette sorte de voeu s'appelloit en latin ver sacrum, comme il paroît par Tite - Live, liv. XXII. Se vius sur le VII. de l'AEnéide, & Nonius; ils disent tous que le printems sacré comprenoit le bétail né dans les calendes de Mars & le dernier jour de Mai; mais ils ne disent point que chez les Romains ce voeu renfermât le fruit des femmes, c'est - à - dire les enfans. Festus & Strabon, liv. V. nous assurent seulement qu'anciennement d'autres peuples d'Italie qui pratiquoient ce voeu, lorsqu'ils étoient en quelque grand danger, y comprenoient aussi les enfans qui naissoient durant ce printems - là; en ce cas ils les élevoient jusqu'à l'âge d'adolescence; & alors, après les avoir voilés, ils les envoyoient hors de leurs confins afin qu'ils allassent chercher d'autres terres & d'autres lieux pour habiter. La superstition est capable de dépouiller les hommes des sentimens même de la nature: Tantum religio potuit suadere malorum! (D. J.)

Printems

Printems, maladies du, (Médec.) c'est la saison la plus saine de l'année; ses maladies les plus ordinaires, & qui se dissipent presque toujours d'elles - mêmes, sont des fievres légeres, des pustules, des hémorrhagies, des rhumes de cerveau, des flux d'humeurs & autres de ce genre. Il faut tâcher de s'en garantir en diminuant la quantité d'alimens qu'on prenoit en hiver, en usant de boissons plus ténues, en faisant beaucoup d'exercices, & sur - tout en évitant de prendre trop tôt les habits de cette saison.

PRION

PRION, (Géog. anc.) 1°. fleuve de l'Arabie heureuse; Ptolomée, liv. VI. c. vij. le place dans le pays des Adramites, au voisinage du mont Prionotus; quelques cartes modernes nomment ce fleuve Prim. 2°. Prion est un fleuve de l'Inde dans le pays des Chadramotites. 3°. Prion est le nom d'une montagne que Pline, liv. V. c. xxxj. dit être dans l'île de Céos. 4°. Prion est une colline au voisinage de la ville d'Ephèse. Strabon, liv. XIV. p. 634. dit qu'on la nommoit aussi Lepreacta. Elle commandoit la ville, selon la remarque de Casaubon sur cet endroit de Strabon. 5°. Prion est un lieu d'Afrique, au voisinage de Carthage. 6°. Prion est un lieu de l'Asie propre, près de la ville de Sardis. Polybe, liv. VII. n°. 4. nous apprend que c'étoit une colline qui joignoit la citadelle avec la ville. (D. J.)

PRIORAT

PRIORAT, s. m. (Gramm.) durée de l'administration d'un prieur.

PRIORITÉ

PRIORITÉ, s. f. (Jurisp.) est l'antériorité que quelqu'un a sur un autre. Cette priorité donne ordinairement la préférence entre créanciers de même espece; ainsi la priorité de saisie donne la préférence sur les autres créanciers à moins qu'il n'y ait déconfiture. La propriété d'hypotheque donne la préférence au créancier plus ancien sur celui qui est postérieur. Pour ce qui est de la priorité de privilege, elle se regle non pas ex tempore, mais ex causâ. Voyez Hypotiieque, Privilege, Saisie . (A)

PRIORITES

PRIORITES, (Botan. anc.) nom donné par les anciens Grecs à une plante qu'ils vantoient beaucoup en Médecine, & qu'ils disoient être appellée des Romains betonica ou serratula. Or comme nous apprenons de Pline que betonica étoit un nom gaulois, il en résulte évidemment que la priorites des Grecs étoit la serratula ou sarrête, qui est une espece de jacée des modernes.

PRIS

PRIS, part. (Gramm.) voyez l'article Prendre, Prise, &c.

Pris

Pris, (Ruban.) s'entend de plusieurs façons; premierement de tous les points noirs du patron, à la différence des points blancs qui sont appellés laisses; secondement de la haute - lisse qui reçoit la rame dans sa bouclette; ainsi on dit la septieme haute - lisse, ou telles autres fait un pris; conséquemment un patron passé est une alternative de pris & de laissés, suivant l'indication dudit patron.

PRISAGE

PRISAGE, s. m. (Jurisprud.) terme usité dans quelques coutumes pour exprimer l'action de priser quelque chose; ce terme est aussi souvent employé pour signifier la prisée même qui est faite par des experts. Voyez la cout. de Bretagne, tit. des exécutions & appréciations.

PRISCILLIANISME

PRISCILLIANISME, s. m. (Hist. ecclés.) hérésie qui s'éleva en Espagne sur la fin du iv. siecle; elle fut ainsi nommée de Priscillien, un des plus apparens de la secte. On croit que le premier priscillianite fut un nommé Marc, égyptien de Memphis, & manichéen, qui eut pour premiers disciples une femme nommée Agape, & ensuite le rhéteur Elpidius, qui instruisirent à leur tour Priscillien, homme noble, riche, éloquent; mais enflé des sciences profanes qu'il avoit étudiées avec une curiosité qui l'avoit, dit - on, porté jusqu'à la magie.

Sa doctrine & celle de ses sectateurs étoit la même que celle des Manichéens, mêlée des erreurs des Gnostiques & de plusieurs autres. Ils disoient que les ames étoient de même substance que Dieu, & qu'elles descendoient volontairement sur la terre au - travers de sept cieux & par certains degrés de principautés pour combattre contre le mauvais principe qui les semoit en divers corps de chair; que les hommes étoient dominés par certaines étoiles fatales, & que notre corps dépendoit des douze signes du zodiaque, attribuant le belier à la tête, le taureau au cou, les jumeaux aux épaules, & ainsi du resfe, selonles réveries des astrologues. Ils ne confessoient la Trinité que de parole, soutenant avec Sabellius, que

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.