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Ces deux plantes sont regardées comme ayant àpeu - près les mêmes propriétés, elles ont aussi les mêmes usages tant en cuisine qu'en médecine; mais on employoit la premiere par préférence, & la seconde seulement au besoin.
Les feuilles & les semences sont en usage: l'une &
l'autre de ces parties est regardée comme très - rafraichissante, humectante, émolliente, relâchante &
adoucissante. La semence est une des quatre semences
froides mineures. Voyez
Les feuilles de pourpier se mangent crues en salade; elles sont indigestes, & ne peuvent convenir qu'aux meilleurs estomacs. On les fait entrer aussi dans les potages; la cuite qu'elles subissent dans ce dernier usage, corrige entierement leur mauvaise qualité, & les rend à - peu - près indifférentes, ou si l'on veut, même salutaires.
Les feuilles de pourpier sont un des ingrédiens les plus ordinaires des bouillons médicamenteux, appellés frais ou rafraichissans.
L'abondance du suc a queux & aigrelet qu'elles renferment, les rend en effet très - propres à cet usage. Le suc exprimé de ces feuilles, est regardé comme très - utile contre les vers, surtout chez les enfans: on attribue la même propriété, aussi bien que celle d'arrêter les hémorrhagies, & de calmer la fougue des fievres ardentes, à l'eau distillée de ces mêmes feuilles, qui certainement n'est bonne à rien.
Les semences de pourpier entrent dans l'électuaire de Psyllio, le requies Nicolaï, la confection d'hyacinthe, le diaprun, les especes diarrhodon, la poudre composée contre les vers, &c. (b)
Nos peres sur ce point étoient gens bien sensés, Qui disoient qu'une femme en sait toujours assez, Quand la capacité de son esprit se hausse A connoître un pourpoint d'avec un haut de chausse.
La communauté des marchands Pourpointiers a été réunie en 1655, à celle des tailleurs d'habits.
Le réservoir de la liqueur colorante est petit, & situé sur le collier de cet animal, c'est - à - dire sur la masse de chair qui entoure le cou, comme dans le limaçon; il est aisé d'observer ce réservoir en place, en cassant la coquille un peu au - dessous de son ouverture; il paroît d'une autre couleur que la chair, la liqueur qui y est renfermé est d'un blanc jaunâtre, elle ressemble parfaitement au pus qui sort des ulceres; elle a aussi quelquefois une couleur verte.
M. Duhamel qui a observé ce coquillage, attribue la cause de ce changement de couleur à quelque maladie de l'animal; le réservoir est plus ou moins grand, il a ordinairement une ligne de largeur & 2 ou 3 de longueur; si on répand de cette liqueur sur un linge ou sur une étoffe de soie ou de laine, elle lui donne une couleur jaunâtre semblable à celle du pus des ulceres; si on expose ce linge à la chaleur modérée du soleil du matin, la couleur jaunâtre paroît bien - tôt verdâtre; elle devient ensuite de couleur de citron qui se change en verd, d'abord clair & ensuite foncé; le violet succede à cette couleur, enfin la partie imbibée du linge prend une belle couleur de pourpre. Les changemens successifs de couleurs se font plus ou moins rapidement, selon les degrés de chaleur du soleil; on les distingue à peine quand on expose le linge aux rayons brûlans que le soleil darde en été. La chaleur du feu produit les mêmes effets, mais plus lentement; pour avoir les changemens de couleur aussi prompts, il faut que le degré de chaleur du feu soit beaucoup plus fort que celui du soleil. La chaleur n'est cependant pas nécessaire pour faire succéder toutes ces couleurs les unes aux autres; le grand air ou le vent suffisent. Si on n'expose au soleil qu'une partie du linge imbibée de la liqueur contenue dans le reservoir de la pourpre, la partie qui est à l'ombre reste verte, tandis que l'autre partie prend une belle couleur de pourpre.
M. de Réaumur a observé sur les côtes du Poitou, de petits grains qu'il soupçonne être des oeufs de poissons, & qui teignent en couleur de pourpre les linges qui en sont imprégnés, comme la liqueur des vraies pourpres; ces grains ont la forme d'une boule alongée dont le petit diametre a un peu plus d'une ligne, & le plus grand deux lignes ou deux lignes & demie, on trouve une très - grande quantité de ces grains collés sur certaines pierres. M. de Réaumur a observé que les pourpres s'assembloient en grand nombre autour de ces pierres, ce qui lui a fait soupçonner que ces grains pourroient être les oeufs des pourpres mêmes, mais il n'a jamais pu confirmer ces conjectures. La liqueur que contiennent ces grains est blanche; elle rend d'abord un peu jaune le linge sur lequel on en laisse tomber, & au bout de deux ou trois minutes le linge prend une belle couleur de pourpre pourvû qu'il soit exposé en plein air, car M. de Réaumur a éprouvé qu'il ne se coloroit aucunement dans une chambre, quoique les fenêtres fussent ouvertes. Mém. de l'acad. royale des Sciences, ann. 1711. & 1736.
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