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Les officiers chargés de veiller à la conduite des travailleurs dans la tranchée, doivent dans tous les endroits où ils trouvent des ponts, y faire travailler les soldats des environs, si - tôt que leur ouvrage peut les couvrir suffisamment. (Q)
Il faut prendre garde que leur longueur n'excede pas cinq toises, car le poids des hommes qui doivent passer dessus ne manqueroit pas de les rompre.
Les ponts de communication qu'on fait dans les camps, dans les marches pour le passage des troupes, soit sur des ruisseaux ou des endroits aquatiques où le fond n'a point de consistance, se font de cette maniere.
On pose plusieurs grosses poutres, ou des arbres qu'on trouve sur le lieu, sur la largeur du ruisseau ou du mauvais pas. On les prend assez grands pour qu'ils s'appuient sur les deux bords opposés du passage. On pose d'autres poutres perpendiculairement sur les premiers. On fixe la situation des uns & des autres par de longs piquets bien enfoncés dans la terre. On pose ensuite un lit de terre & de fascines sur l'espece de chassis précédent, après avoir bien rempli de terre les intervalles des poutres, & l'on a ainsi un pont sur lequel les troupes & l'artillerie peuvent passer. Il est à propos, pour le rendre plus solide, de bien battre & fouler la terre que l'on jette dessus, & de larder les fascines de longs piquets qui les joignent ensemble & qui les fixent sur l'aire ou le plancher du pont, afin que le mouvement des voitures qui passe dessus ne les dérange point. (Q)
Ces ponts se font avec les bateaux qu'on trouve sur les rivieres, ou avec des pontons qui font toujours partie de l'équipage de l'artillerie de l'armée. On place les bateaux ou les pontons à la distance d'environ neuf piés les uns des autres, de maniere que leurs bords soient paralleles aux deux côtés de la riviere. Ils sont bien amarrés ou attachés ensemble
On pose des poutrelles ou de petites solives de sapin sur les bateaux ou pontons; elles font une espece de chassis sur toute l'étendue de la largeur de la riviere: on couvre ces poutrelles d'un assemblage de fortes planches de sapin qui forment l'aire ou le plancher du pont.
Le nombre des bateaux ou des pontons nécessaires pour la construction d'un pont, dépend de la largeur de la riviere. Un ponton doit en couvrrir environ dix piés, ou ce qui est la même chose, soutenir environ dix piés de la longueur du pont. Voyez sur ce sujet les Mémoires d'artillerie de Saint - Remy, troisieme édition, t. II. p. 366. le premier volume des Mémoires de la guerre des fiéges, seconde édition, &c. (Q)
La partie du pont dont est retranchée le pont - levis se nomme pont - dormant, à cause de sa situation fixe & immobile.
Il y a des pont - levis à bascule & à fleches.
Les ponts - levis à bascules sont composés d'une espece de chassis, dont une partie est dessous la porte, & l'autre en - dehors. Cette partie qui est en - dehors se nomme le tablier du pont: c'est elle qui forme proprement le pont - levis. Ce pont se meut sur une espece d'axe ou essieu, ensorte qu'en baissant sa partie qui est sous la porte, celle qui joint le pont dormant s'éleve & bouche la porte, & qu'en élevant ensuite cette partie, l'autre s'abaisse pour se réunir avec le pont dormant & former le passage ou l'entrée de la place ou de l'ouvrage auquel le pont appartient.
La partie du pont qui est sous la porte se baisse dans une espece de cage ou d'enfoncement, pratiquée à cet effet, qu'on nomme par cette raison la cage de la bascule.
Les ponts - levis à fleches sont ceux qui se meuvent
par le moyen de deux pieces de bois suspendues en
bascule au haut de la porte, & auxquelles le pont
est attaché avec des chaînes de fer par sa partie qui
tombe sur le pont dormant. Ces pieces de bois se meuvent
sur une espece d'essieu placé sur le bord extérieur
de la porte; elles sont appellées fleches, ce qui
a fait donner ce nom aux ponts - levis, où elles sont employées.
A la partie extérieure des fleches, c'est - à - dire à leur extrémité sous la porte, il y a des chaînes
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