POMPEII, (Géog. anc.) ancienne ville d'Italie,
au royaume de Naples, dans la Campanie, un peu
plus loin de la mer que ce qu'on appelle aujourd'hui
Civita. Cette ville fut engloutie par l'éruption du Vésuve, qui l'ensevelit avec Herculanum, l'an 76 de
J. C. & la premiere année du regne de Titus. A quatre
milles de Naples, à l'orient, on a trouvé sous les
cendres du mont Vésuve le hameau nommé Torre del
Greco, la Tour du Grec; & c'est là où l'on croit qu'est
ensevelie la ville Pompeii.
Selon la fable, cette ville, ainsi qu'Herculanum,
eurent Hercules le Phénicien pour fondateur; mais
tout ce que l'histoire nous apprend, c'est que le marais
de Pompeii, Pompeia palus, étoit au voisinage
d'Herculanum, & qu'il y avoit de ce côté - là une rade
propre à charger de gros bâtimens; c'est pourquoi
Stace a pris occasion de cette ville de donner au
fleuve Sarno le nom de Pompeianus.
Nec Pompeiani placeant magis otia Sarni.
Le paysage de la côte de Pompeii étoit le plus beau
du monde; Cicéron en a fait souvent l'éloge, & il y
avoit une maison de plaisance; c'est - là que ce grand
homme composa les livres de la nature des dieux,
celui de la vieillesse, celui de l'amitié, les deux de
la gloire, & les topiques, tout cela dans la même année.
Il falloit aimer sin gulierement le travail, & avoir
une facilité bien merveilleuse, pour produire ces divers
chefs - d'oeuvres si promptement, & dans un
tems même où il avoit l'esprit fort agité des grandes
affaires de la république. (D. J.)
POMPEION
POMPEION, (Ant. grec.) W=OMPE/ION, bâtiment splendide
d'Athènes dans lesquels on gardoit tous les ustensiles
sacrés dont on faisoit usage pour toutes les différentes
sêtes, & où toutes les choses nécessaires pour
leur célébration étoient mises en dépôt. Ce bâtiment
se voyoit à l'entrée de l'ancienne cité du côté du port
de Phalere, & il étoit embelli de quantité de statues
de héros. Le mot W=OMPE/ION est dérivé de W=OMPE/UW, je
marche avec pompe, parce qu'on y transportoit, ou
qu'on en tiroit en procession tous les ustensiles sacrés.
Potter, archoeol. groec. liv. I. ch. viij. (D. J.)
POMPEIOPOLIS
POMPEIOPOLIS, (Géog. anc.) 1°. ville de Mysie, selon Ortelius, que cite Cedrene; & l'histoire
miscellanée, où il est dit que cette ville souffrit beaucoup
d'un tremblement de terre arrivé du tems de
l'empereur Justinien. 2°. Pompeiopolis étoit une ville
de Cilicie, entre les embouchures du Lamus &
du Cydnus. Son premier nom étoit Soli, voyez Soli. 3°. Pompeiopolis étoit encore une ville de la Galatie dans la Paphlagonie.
POMPELON
POMPELON, (Géog. anc.) ville de l'Espagne
tarragonnoise. Strabon, liv. III. pag. 161. & Ptolomée, liv. II. ch. vj. la donnent aux Vascones. C'est
aujourd'hui la ville de Pampelune, capitale du royaume
de Navarre. Il semble qu'on devoit écrire Pompoelon au lieu de Pompelon; car d'anciennes inscriptions,
selon Andr. Schotus, ad Antonin. itiner. portent
Pompoelonenses. (D. J.)
POMPER
POMPER, v. act. (Gramm.) c'est attirer ou avec
une pompe, ou en imitant sa fonction de quelque
maniere que ce soit. Nos corps pompent l'humidité.
Pomper
Pomper, en terme de Rafineur, n'est autre chose
que l'action de jetter avec le couteau en empalant
ou en mouvant, de la matiere d'une forme qui est trop
pleine dans une autre qui l'est moins. Voyez Couteau, Empaler & Mouver.
POMPEUX
POMPEUX, adj. (Gram.) qui s'est fait en pompe.
Voyez l'article Pompe. On dit une entrée pompeuse; un style pompeux.
POMPHOLIX
POMPHOLIX, (Mat. méd.) espece de chaux de
zinc, voyez Zinc.
POMPILE
POMPILE, pompilus, (Hist. nat. Ichthiolog.)
poisson de mer que l'on confond souvent avec le
thon; il en differe, selon Rondelet, en ce qu'il est
lisse & qu'il n'a point d'écailles; les côtés du corps
sont marqués d'un trait courbe qui s'étend depuis les
ouïes jusqu'à la queue; il y a aussi de petites bandes
formées par des points qui descendent transversalement
depuis le trait longitudinal jusqu'au ventre.
La bouche est de moyenne grandeur, & les yeux
sont petits proportionnellement à la grosseur du
corps; le dessus des yeux & l'espace qui est entr'eux
sont d'une belle couleur d'or. Ce poisson a deux nageoires
aux ouïes, deux au ventre près de celles des
ouïes, une autre au - dessous de l'anus & une longue
sur le dos. La queue n'est pas en forme de croissant,
comme celle du thon, ni fourchue. Le pompite suit
les vaisseaux & reste toujours dans la haute mer.
Rondelet, Hist nat. des poissons, premiere partie, l.
VIII. ch. xiij. Voyez Poisson.
POMPON
POMPON, s. m. terme de Marchand de modes, ce
sont de petits agrémens faits de clinquant & de soie,
montés sur des fils de laiton, & qui représentent des
fleurs; cela sert aux femmes pour mettre dans leurs
cheveux. Ils ne sont plus guere de mode.
Pompons doubles
Pompons doubles, en terme de Boutonnier, sont
deux ronds de velin découpés à l'emporte - piece, attachés
l'un à l'autre, mis en soie & bordés de canetille
ou de millerai. Voyez Canetille & Mettre
en soie.
Pompons de diamans
Pompons de diamans, (Metteur en oeuvre.) ce
sont tous les ajustemens de tête des dames en diamans,
comme des fleurs, des papillons, des épingles, des cornes, &c. tous ces ajustemens se fourrent
dans les cheveux & s'y retiennent au moyen
d'une grande queue de laiton très - flexible, que l'on
enlace avec les cheveux.
POMPONA
POMPONA, (Botan. exot.) nom donné par les
Espagnols en Amérique à une espece de vanille dont
les gousses sont plus courtes & plus épaisses que celles
de la vanille commune; leur odeur est aussi plus
forte, mais moins agréable. La substance pulpeuse
qu'elles contiennent est plus liquide que celle de la
vanille marchande, & ses graines sont beaucoup
plus grosses. On ne trouve jamais à acheter cette espece
de vanille que séparément. Les Indiens qui en
font la recolte la mêlent finement avec les autres especes;
c'est à l'acquéreur à la trier & à l'ôter lui - même,
car elle cause des maux de tête & l'hystérisme
aux femmes dont les nerfs sont délicats. On ignore
encore si c'est le fruit d'une vanille particuliere, ou
si elle en differe seulement par la vieillesse de la plante
ou par le terroir. Voyez Vanille.
POMPONIANUM
POMPONIANUM, (Géog. anc.) lieu d'Italie
apparemment dans le territoire de Cumes, puisque
Pline le jeune, liv. VI. epist. ad Tacitum suum, dit
qu'il n'étoit séparé de Stabioe que par un golfe. Ortélius soupçonne que ce pourroit être le même lieu que
Pompeïanum. (D. J.)
POMPTIN champ
POMPTIN champ, (Hist. rom.) le champ Pomptin tout environné de marais, étoit une certaine étendue du pays du territoire des Volsques, qui donna
son nom à la tribu Pomptine; elle tiroit elle - même le
sien de la ville de Pométie, que les Latins appelloient
Suessia, Pometioe, Pometia & Pontia. Festus nous
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