ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 13:13

île est aujourd'hui celle de Pomegut, d'autres que c'est l'île de Porque y roles, ou qu'elle fait partie des îles d'Hieres. Quoi qu'il en soit, il est certain, au rapport de Pline, qu'elle étoit du nombre des îles voisines de la côte de Marseille & de Toulon. (D. J.)

POMPEIANUM

POMPEIANUM, (Géog. anc.) maison de campagne de Cicéron, en Italie, environ à 12 milles de Naples, près de Nola. Cicéron en fait mention en plus d'un endroit dans ses lettres à Atticus. Quelques-uns disent que ce lieu se nomme aujourd'hui S. Maria Annunciata, & d'autres Pomilianum.

POMPEII

POMPEII, (Géog. anc.) ancienne ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la Campanie, un peu plus loin de la mer que ce qu'on appelle aujourd'hui Civita. Cette ville fut engloutie par l'éruption du Vésuve, qui l'ensevelit avec Herculanum, l'an 76 de J. C. & la premiere année du regne de Titus. A quatre milles de Naples, à l'orient, on a trouvé sous les cendres du mont Vésuve le hameau nommé Torre del Greco, la Tour du Grec; & c'est là où l'on croit qu'est ensevelie la ville Pompeii.

Selon la fable, cette ville, ainsi qu'Herculanum, eurent Hercules le Phénicien pour fondateur; mais tout ce que l'histoire nous apprend, c'est que le marais de Pompeii, Pompeia palus, étoit au voisinage d'Herculanum, & qu'il y avoit de ce côté - là une rade propre à charger de gros bâtimens; c'est pourquoi Stace a pris occasion de cette ville de donner au fleuve Sarno le nom de Pompeianus.

Nec Pompeiani placeant magis otia Sarni. Le paysage de la côte de Pompeii étoit le plus beau du monde; Cicéron en a fait souvent l'éloge, & il y avoit une maison de plaisance; c'est - là que ce grand homme composa les livres de la nature des dieux, celui de la vieillesse, celui de l'amitié, les deux de la gloire, & les topiques, tout cela dans la même année. Il falloit aimer sin gulierement le travail, & avoir une facilité bien merveilleuse, pour produire ces divers chefs - d'oeuvres si promptement, & dans un tems même où il avoit l'esprit fort agité des grandes affaires de la république. (D. J.)

POMPEION

POMPEION, (Ant. grec.) W=OMPE/ION, bâtiment splendide d'Athènes dans lesquels on gardoit tous les ustensiles sacrés dont on faisoit usage pour toutes les différentes sêtes, & où toutes les choses nécessaires pour leur célébration étoient mises en dépôt. Ce bâtiment se voyoit à l'entrée de l'ancienne cité du côté du port de Phalere, & il étoit embelli de quantité de statues de héros. Le mot W=OMPE/ION est dérivé de W=OMPE/UW, je marche avec pompe, parce qu'on y transportoit, ou qu'on en tiroit en procession tous les ustensiles sacrés. Potter, archoeol. groec. liv. I. ch. viij. (D. J.)

POMPEIOPOLIS

POMPEIOPOLIS, (Géog. anc.) 1°. ville de Mysie, selon Ortelius, que cite Cedrene; & l'histoire miscellanée, où il est dit que cette ville souffrit beaucoup d'un tremblement de terre arrivé du tems de l'empereur Justinien. 2°. Pompeiopolis étoit une ville de Cilicie, entre les embouchures du Lamus & du Cydnus. Son premier nom étoit Soli, voyez Soli. 3°. Pompeiopolis étoit encore une ville de la Galatie dans la Paphlagonie.

POMPELON

POMPELON, (Géog. anc.) ville de l'Espagne tarragonnoise. Strabon, liv. III. pag. 161. & Ptolomée, liv. II. ch. vj. la donnent aux Vascones. C'est aujourd'hui la ville de Pampelune, capitale du royaume de Navarre. Il semble qu'on devoit écrire Pompoelon au lieu de Pompelon; car d'anciennes inscriptions, selon Andr. Schotus, ad Antonin. itiner. portent Pompoelonenses. (D. J.)

POMPER

POMPER, v. act. (Gramm.) c'est attirer ou avec une pompe, ou en imitant sa fonction de quelque maniere que ce soit. Nos corps pompent l'humidité.

Pomper

Pomper, en terme de Rafineur, n'est autre chose que l'action de jetter avec le couteau en empalant ou en mouvant, de la matiere d'une forme qui est trop pleine dans une autre qui l'est moins. Voyez Couteau, Empaler & Mouver.

POMPEUX

POMPEUX, adj. (Gram.) qui s'est fait en pompe. Voyez l'article Pompe. On dit une entrée pompeuse; un style pompeux.

POMPHOLIX

POMPHOLIX, (Mat. méd.) espece de chaux de zinc, voyez Zinc.

POMPILE

POMPILE, pompilus, (Hist. nat. Ichthiolog.) poisson de mer que l'on confond souvent avec le thon; il en differe, selon Rondelet, en ce qu'il est lisse & qu'il n'a point d'écailles; les côtés du corps sont marqués d'un trait courbe qui s'étend depuis les ouïes jusqu'à la queue; il y a aussi de petites bandes formées par des points qui descendent transversalement depuis le trait longitudinal jusqu'au ventre. La bouche est de moyenne grandeur, & les yeux sont petits proportionnellement à la grosseur du corps; le dessus des yeux & l'espace qui est entr'eux sont d'une belle couleur d'or. Ce poisson a deux nageoires aux ouïes, deux au ventre près de celles des ouïes, une autre au - dessous de l'anus & une longue sur le dos. La queue n'est pas en forme de croissant, comme celle du thon, ni fourchue. Le pompite suit les vaisseaux & reste toujours dans la haute mer. Rondelet, Hist nat. des poissons, premiere partie, l. VIII. ch. xiij. Voyez Poisson.

POMPON

POMPON, s. m. terme de Marchand de modes, ce sont de petits agrémens faits de clinquant & de soie, montés sur des fils de laiton, & qui représentent des fleurs; cela sert aux femmes pour mettre dans leurs cheveux. Ils ne sont plus guere de mode.

Pompons doubles

Pompons doubles, en terme de Boutonnier, sont deux ronds de velin découpés à l'emporte - piece, attachés l'un à l'autre, mis en soie & bordés de canetille ou de millerai. Voyez Canetille & Mettre en soie.

Pompons de diamans

Pompons de diamans, (Metteur en oeuvre.) ce sont tous les ajustemens de tête des dames en diamans, comme des fleurs, des papillons, des épingles, des cornes, &c. tous ces ajustemens se fourrent dans les cheveux & s'y retiennent au moyen d'une grande queue de laiton très - flexible, que l'on enlace avec les cheveux.

POMPONA

POMPONA, (Botan. exot.) nom donné par les Espagnols en Amérique à une espece de vanille dont les gousses sont plus courtes & plus épaisses que celles de la vanille commune; leur odeur est aussi plus forte, mais moins agréable. La substance pulpeuse qu'elles contiennent est plus liquide que celle de la vanille marchande, & ses graines sont beaucoup plus grosses. On ne trouve jamais à acheter cette espece de vanille que séparément. Les Indiens qui en font la recolte la mêlent finement avec les autres especes; c'est à l'acquéreur à la trier & à l'ôter lui - même, car elle cause des maux de tête & l'hystérisme aux femmes dont les nerfs sont délicats. On ignore encore si c'est le fruit d'une vanille particuliere, ou si elle en differe seulement par la vieillesse de la plante ou par le terroir. Voyez Vanille.

POMPONIANUM

POMPONIANUM, (Géog. anc.) lieu d'Italie apparemment dans le territoire de Cumes, puisque Pline le jeune, liv. VI. epist. ad Tacitum suum, dit qu'il n'étoit séparé de Stabioe que par un golfe. Ortélius soupçonne que ce pourroit être le même lieu que Pompeïanum. (D. J.)

POMPTIN champ

POMPTIN champ, (Hist. rom.) le champ Pomptin tout environné de marais, étoit une certaine étendue du pays du territoire des Volsques, qui donna son nom à la tribu Pomptine; elle tiroit elle - même le sien de la ville de Pométie, que les Latins appelloient Suessia, Pometioe, Pometia & Pontia. Festus nous

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.