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Lorsqu'on veut priver les poissons d'air, on les met dansun grand verre plein d'eau qu'on place sous le récipient; au moment qu'on pompe l'air, les poissons viennent flotter sur l'eau, & ne peuvent redescendre qu'avec beaucoup de peine, parce qu'ils ont au - dedans de leurs corps une vessie pleine d'air qui venant à se dilater, les gonfle & les rend plus légers; aussitôt qu'on fait rentrer l'air dans le verre, ils s'enfoncent, comme d'eux - mêmes; mais, si on continue à pomper, la vessie pleine d'air se creve souvent dans leurs corps. Il y a diverses sortes de poissons qui vivent assez long - tems dans le vuide, comme les anguilles; d'autres qui y meurent assez vite. Les insectes peuvent aussi vivre assez long - tems sans air; quelques-uns meurent, d'autres semblent ressusciter, lorsqu'on a fait rentrer l'air; mais ils paroissent toujours fort languissans dans le vuide.
L'air peut y conserver sa pression ordinaire, après être devenu incapable de servir à la respiration. Les oeufs des vers à soie éclorront dans le vuide, &c.
Lorsqu'on a tiré le piston de la machine, en bas, l'air extérieur qui le presse par son poids, & qui a plus de force que l'air du dedans de la machine, fait remonter le piston de lui - même, & souvent même on a besoin de modérer la vitesse avec laquelle le piston est repoussé en haut.
Il faut avoir soin de mettre sur la platine un récipient convexe, & propre par conséquent par sa figure à résister à la pression de l'air extérieur; car si on y met un récipient dont la surface soit applatie, comme une bouteille plate, elle se brise en mille morceaux.
Le son ne sauroit se répandre dans le vuide; car si on suspend dans le récipient une petite cloche, le son de cette cloche devient plus foible à mesure qu'on pompe l'air, & à la fin il devient si foible qu'on ne l'entend plus du tout.
Dès qu'on a commencé à donner quelques coups de piston, il paroit dans le récipient une vapeur plus ou moins épaisse qui obscurcit l'intérieur du vase, & qui après quelques petits mouvemens en forme de circonvolutions, se précipite vers la partie inférieure. Plusieurs physiciens l'ont attribué à l'humidité des cuirs dont on couvre la platine pour aider l'application exacte du récipient, sans examiner en détail pourquoi les particules d'eau seroient détachées & déterminées à se mouvoir de haut en bas à l'occasion d'un air rarefié au - dessus; mais ces philosophes se seroient bientôt détrompés, s'ils avoient remarqué qu'un récipient posé sur une platine & latté avec de la cire ou du mastic, fait voir la même vapeur qu'on a coutume d'appercevoir dans un récipient posé sur un cuir mouille. M. Mariotte est le premier qui ait expliqué ce phénomène d'une maniere plus satisfaisante; selon lui la vapeur qui obscurcit le récipient, vient des petites parties aqueuses ou héterogènes, répandues dans l'air, & qui ne pouvant plus ëtre soutenues par l'air, dès qu'il commence à être rarefié à un certain point, sont obligés de retomber & de s'attacher aux parois du récipient. Voyez son traité du mouvement des eaux, seconde partie, premier discours, pog. 364, de l'édition de Leyde 1717. Voyez aussi les mémoires de l'académie de 1740, pag. 243. On peut voir aussi le détail d'un grand nombre d'autres expériences faites avec la machine pneumatique dans l'essai de physique de M. Musschenbroeck, tout à la fin. Nous nous sommes conentes de rapporter ici, d'après ces habiles physiciens, les plus simples & les plus communes qui se font avec la machine dont il s'agit.
Ce mot est formé du grec
Il y a deux sortes de pneumatocele; dans l'une l'air
est répandu entre le dartos & la peau: elle se connoît
par un boursoufflement semblable à celui qu'on voit
aux chairs des animaux que les bouchers ont sourflés
immédiatement après les avoir tués; voyez
On observe que quelquefois les vents n'occupent
qu'un des deux côtés du dartos, & d'autres fois ils
remplissent les deux cavités de cette membrane musculeuse.
Voyez
Dionis dit avoir vu des petits gueux qui se perçoient
le scrotum, & qui en soufflant au - dedans par
le moyen d'un chalumeau de paille, l'emplissoient
tellement de vent, qu'il devenoit d'une grosseur extraordinaire.
Ils se couchoient ensuite à la porte d'une
église, le scrotum découvert, & excitoient la pitié
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