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Les auteurs de Chimie & de Matiere médicale, disent que la fiente de pigeon est éminemment nitreuse; Forestus conclut de cette observation, que cette fiente prise intérieurement, est un très - bon diurétique contre l'hydropisie; cette même fiente est vantée encore contre la pleurésie, à la guérison de laquelle le nitre paroît aussi être très - propre. La fiente de pigeon est aussi recommandée contre la supression des regles. Ces vertus ne paroissent pas avoir été attribuées à la fiente de pigeon aussi légerement que celles qu'on trouve attribuées dans les livres à beaucoup de matieres semblables; ce remede paroît au contraire mériter d'être tenté dans ces divers cas.
Dioscoride, Galien, Pline & plusieurs auteurs modernes recommandent aussi l'usage extérieur de la fiente de pigeon, à laquelle ils accordent une puissante vertu discussive, résolutive, répercussive, cicatrisante, &c. Jean Becler dit qu'on trouve quelquefois dans les boutiques le musc falsifié avec du sang de pigeon. La tourterelle & les deux especes de ramier, savoir le petit ramier & le gros ramier ou palombe, sont évidemment des especes de pigeon ou du - moins des animaux, on ne peut pas plus, analogues au pigeon; quant à leurs qualités diététiques & pharmaceutiques, les ramiers ont seulement la chair un peu plus ferme & un peu plus noire, & le goût beaucoup plus relevé.
Au pié des Pyrénées, où l'on prend au commencement de l'automne une quantité prodigieuse de ces oiseaux; on les mange communément à la broche presque cruds, du moins c'est de toutes les viandes celle que j'ai vû servir la plus saignante; elle est délicieuse dans cet état, & il est rare qu'elle incommode. (b)
M. Fouquet, surintendant des finances, fut enfermé en 1664 dans la citadelle de Pignerol, où il mourut en 1680. Le jugement qui le condamna à cette prison perpétuelle, ne fait pas honneur à M. Colbert; & de tant d'amis de la fortune de M. Fouquet, Pelisson fut presque le seul qui lui resta fidele. (D. J.)
Lorsque le minerai ou la pierre qui contient l'un de ces métauxa été détachée du filon, on commence par la concasser, pour la mettre en état d'être écrasée, moulue dans des moulins destinés à cet usage, auxquels l'eau donne ordinairement le mouvement, & qui ont des pilons de fer du poids de 200 livres.
Après avoir réduit le minerai en poudre, on le passe par des tamis ou cribles de fer ou de cuivre, & on le paîtrit ensuite dans l'eau, jusqu'à ce qu'il ait acquis la consistance d'une boue assez épaisse.
Cette boue étant à demi - séchée, on la coupe par tables d'un pié d'épaisseur, & d'environ 25 quintaux. Chaque table, qu'on nomme cuerpo, est de nouveau paîtrie avec du sel marin, qui s'y fond & s'y incorpore; il en faut ordinairement 200 livres par table, mais on l augmente ou on la diminue suivant la qualité du minerai.
Après cette préparation, à laquelle on emploie trois jours, on y joint depuis 10 jusqu'à 20 livres de mercure, suivant la richesse de la mine; c'est - à - dire on y en met une plus grande quantité si elle est riche, & une moindre si elle ne l'est pas. On recommence ensuite à repaîtrir chaque table, jusqu'à ce que le mercure ait bien ramassé & se soit bien incorporé avec l'argent.
Ce travail est très - dangereux, à cause des mauvaises qualités du mercure; il se fait par des malheureux indiens, qui le recommencent huit fois par jour. Neuf ou dix jours suffisent pour cette amalgamation dans les lieux tempérés; mais dans les pays froids, on y emploie quelquefois un mois ou six semaines.
La chaux & les mines de plomb ou d'étain qu'on
est souvent obligé d'y mêler, facilitent beaucoup l'a<pb->
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