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La ville de Phaltzbourg appartenoit aux ducs de Lorraine, mais elle a été cédée à la France avec ses dépendances, par le traité de Vincennes, en 1661, ensuite par celui de Ryswik en 1697, & finalement par celui de Paris en 1718. (D.J.)
Mais les poëtes ôterent aux phantômes leur appareil ridicule, pour ne les considérer que comme des illusions que les dieux employoient quelquefois à tromper les hommes; c'est ainsi que dans Virgile, Junon voulant sauver Turnus, & le tirer de la mêlée où il exposoit témérairement sa valeur, forma d'une épaisse nuée, le phantôme d'Enée, auquel elle donna les armes, la démarche & le son de voix du prince troyen. Elle présente ce phantôme devant Turnus, qui ne manqua pas d'abord de l'attaquer; le faux Enée se sauve, & Turnus le poursuit jusques dans un vaisseau qui se trouvoit au port: alors la déesse pousse le vaisseau en pleine mer, & fait disparoître le rival imaginaire du prince Rutule.
Quo fugis AEnea, thalamos ne desere pactos? Talia vociferans, sequitur, strictumque coruscat Mucronem, nec ferre videt sua gaudia ventos. AEneïd. lib. 10. v. 649.
Que le banquier taille avec un jeu entier composé de cinquante - deux cartes.
Qu'il tire toutes les cartes de suite, mettant les unes à sa droite, & les autres à sa gauche.
Qu'à chaque main on taille, c'est - à - dire de deux en deux cartes: le ponte a la liberté de prendre une ou plusieurs cartes, & de hasarder dessus une certaine somme.
Que le banquier gagne la mise du ponte, lorsque la carte du ponte arrive à la main droite dans un rang impair, & qu'il perd, lorsque la carte du ponte tombe à la main gauche, & dans un rang pair.
Que le banquier prend la moitié de ce que le ponte a mis sur la carte, lorsque dans une même taille, la carte du ponte vient deux fois; ce qui fait une partie de l'avantage du banquier.
Et enfin que la dermere carte qui devro t être pour le ponte, n'est ni pour lui, ni pour le banquier; ce qui est encore un avantage pour le banquier;
D'où l'on voit, 1°. que la carte du ponte n'étant
plus qu'une fois dans le talon, la différence du sort
du banquier & du ponte est fondée sur ce qu'entre tous
les divers arrangemens possibles des cartes du banquier,
il y en a un plus grand nombre qui le font gagner,
qu'il n'y en a qui le font perdre, la derniere
carte étant considérée comme nulle; 2°. que l'avantage
du banquier augmente à mesure que le nombre
des cartes du banquier diminue; 3°. que la carte du
ponte étant deux fois dans le talon, l'avantage du banquier
se tire de la probabilité qu'il y a que la carte du
ponte viendra deux fois dans une même taille; caralors
le banquier gagne la moitié de la mise du ponte, excepté
le seul cas où la carte du ponte viendroit en doublet
dans la derniere taille, ce qui donneroit au banquier
la mise entiere du ponte; 4°. que la carte du ponte
étant trois ou quatre fois dans la main du banquier,
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