ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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PETUSIA

PETUSIA, (Géog. anc.) lieu dont parle Martial, liv. IV. épigr. lv. dans ces vers:

Turgentisque lacus Petusioeque, Et parvoe vada pura Vetonissoe.

Je ne sais point ce que c'étoit que ces deux endroits qu'il appelle Petusia & Vetonissa. Ils ne se trouvent cités ni l'un ni l'autre dans aucun auteur. (D. J.)

PETZORA

PETZORA, (Géog. mod.) province du nord de la Moscovie, le long de la mer glaciale, vers le levant & le septentrion. Elle est remplie de hautes montagnes, & il y fait si froid, que les rivieres n'y dégelent qu'au mois de Mai, & recommencent à geler au mois d'Août. La riviere de Petzora, qui donne le nom à cette province, entre dans la mer par six embouchures, auprès du détroit de Weigatz. Les montagnes qui couvrent ses deux rives, & qui nourrissent de belles zibelines, sont peut - être les monts Riphées & Hyperboréens des anciens.

PÉVAS, les

PÉVAS, les, (Géog. mod.) peuple de l'Amérique méridionale, avec une bourgade de même nom, sur le bord septentrional de la riviere des Amazones, au - dessous de l'embouchure du Napo. C'est la derniere des missions Espagnoles sur le bord de l'Amazone. (D. J.)

PEUCÉDANE

PEUCÉDANE, s. m. (Hist. nat. Botan.) genre de plante à fleur en rose & en ombelle, composée de plusieurs pétales disposés en rond, & sourenus par un calice qui devient dans la suite un fruit composé de deux semences presque plates, d'une figure ovale, legérement striées & frangées. Ajoutez aux caracteres de ce genre, que les feuilles sont aîlées, étroites, faites comme celles du chien - dent, & divisées en trois parties. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante.

Pucédane

Pucédane, (Botan.) Tournefort compte quatre especes de ce genre de plante, dont la plus commure est le peucédane d'Allemagne, peucedanum germanioum I. R. H. 318; en anglois, the german hogs fennel, & en françois vulgaire, queue de pourceau d'Allemagne.

Sa racine est grosse, longue, chevelue, noire en dedans, pleine de suc, rendant par incisions une liqueur jaune & d'une odeur virulente de poix. Elle pousse une tige à la hauteur d'environ deux piés, creuse, cannelée, rameuse. Ses feuilles sont plus grandes que celles du fenouil, laciniées, étroites, plates, ressemblantes aux feuilles de chien - dent. Les sommets de la tige & des branches portent des ombelles ou parasols amples, garnis de petites fleurs jaunes, à cinq pétales disposés en rose. Lorsque ces fleurs sont passées, il leur succede des semences jointes deux à deux, presqu'ovales, plus longues que larges, rayées sur le dos, bordees d'un feuillet membraneux, d'un goût âcre & un peu amer.

Cette plante croît aux lieux ombrageux, maritimes, sur les montagnes & dans les près. Elle fleurit en Juillet & Août. Sa graine mûrit en automne, & c'est alors qu'on la ramasse.

Sa racine est très - vivace, difficile à arracher, & elle exhale une odeur forte & sulphureuse. Elle passe en Médecine pour être incisive, atténuante, & convenable dans les maladies des poulmons surchargés d'humeurs visqueuses. On la recommande aussi dans les obstructions des visceres. (D. J.)

PEUCELAITIS ou PEUCELAOTIS

PEUCELAITIS ou PEUCELAOTIS, (Géog. anc.) contrée de l'Inde, qu'Arrien, liv. IV. chap. xxij. place entre les fleuves Cophenes & Indus. Elle tiroit son nom de celui de sa capitale. Strabon, liv. XV. & Pline, liv. VI. ont connu cette capitale; mais le premier écrit Peucoloetis, & le second Peucolais. (D. J.)

PEUCELLA

PEUCELLA, (Géog. anc.) fleuve de Phrygie. Pausanias, liv. X. ch. xxxij. dit que les peuples qui habitoient sur ses bords, descendoient des Azanes, peuples de l'Arcadie, & qu'il y avoit chez eux une caverne, où étoit un temple consacré à la déesse Cybele.

PEUCETII

PEUCETII, (Géog. anc.) peuple d'Italie appellé aussi Pediculi par les Latins, & Daunii par les Grecs. Ils habitoient au nord du golfe de Tarente, c'est - à - dire, une partie de la terre d'Otrante, & la terre de Bari. Il ne faut pas les confondre avec les Peucetioe, peuple de la Liburnie, selon Callimaque, cité par Pline, liv. III. ch. xxj. qui dit que leur pays étoit de son tems, compris sous l'Illyrie. (D. J.)

PEUCITES

PEUCITES, (Hist. nat.) nom donné par quelques naturalistes à une pierre chargée d'une empreinte semblable aux feuilles d'un pin.

PEVETTI

PEVETTI, (Botan. exot.) arbre baccifere du Malabare, caractérisé par P. Alpin. arbor baccifera indica, floribus ad foliorum exortis, fructu sulcato decapyreno, solanum somniferum antiquorum exhibente. (D. J.)

PÉVIGUÉ

PÉVIGUÉ, s. m. terme de pêche, usité dans le ressort de l'amirauté de Bordeaux. Les pêcheurs de la baie d'Arcasson comprennent sous ce nom toutes les pêches qu'ils font en mer. Ils désignent par le nom de pêche à la petite mer, celles qu'ils font dans le bassin d'Arcasson.

PEUILLES

PEUILLES, (à la Monnoie.) Après la délivrance de chaque brere, les juges - gardes prennent un certain nombre de pieces qu'ils font essayer pour constater le titre de la fonte. Ces especes ainsi essayées prennent le nom de peuilles: on les envoie au receveur des boîtes, qui les garde jusqu'au jugement du travail que prononce la cour des monnoies; ensuite on les remet au directeur.

Il y a quatre différens essais pour chaque fonte. Le premier se fait lorsque la matiere est en bain, pour savoir si elle est au titre prescrit, & pour en assurer le directeur. Le second, pour la sûreté des jugesgardes qui font la délivrance: c'est de cet essai que proviennent les peuilles. Le troisieme est fait par la cour des monnoies sur ces mêmes peuilles, & aussi sur quelques pieces prises au hasard, pour éclairer la conduite des officiers, & voir si les directeurs, controleurs & juges - gardes, ne sont point d'intelligence pour délivrer des especes au - dessous du titre, & enfin constater les peuilles de titre.

PEULE, la

PEULE, la, (Géog. mod.) ou la Puele, en latin Pabula; petit canton de France, dans la Flandre: c'est un des cinq quartiers qui composent la châtellenie de Lille. Il s'étend entre la Deule & l'Escaut. L'abbaye de Chisoin en est le chef - lieu. (D. J.)

PEUPLADE

PEUPLADE, s. f. (Gramm.) colonie d'étrangers qui viennent chercher des habitations dans une contrée.

Peuplade

Peuplade, (Pêche.) On se sert de ce terme pour parler du frai, de l'alvin, & enfin de tous les petits poissons que l'on met dans un étang pour le rempoissonner.

PEUPLE, le

PEUPLE, le, s. m. (Gouvern. politiq.) nom collectif difficile à définir, parce qu'on s'en forme des idées différentes dans les divers lieux, dans les divers tems, & selon la nature des gouvernemens.

Les Grecs & les Romains qui se connoissoient en hommes, faisoientun grand cas du peuple. Chez eux, le peuple donnoit sa voix dans les élections des premiers magistrats, des généraux, & les decrets des proscriptions ou des triomphes, dans les réglemens des impôts, dans les décisions de la paix ou de la guerre, en un mot, dans toutes les affaires qui concernoient les grands intérêts de la patrie. Ce même peuple entroit à milliers dans les vastes théâtres de Rome & d'Athènes, dont les nôtres ne sont que des images maigres, & on le croyoit capable d'applaudir ou de siffler Sophocle, Eurypide, Plaute & Térence. Si nous jettons les yeux sur quelques gouvernemens modernes, nous verrons qu'en Angleterre le

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