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Turgentisque lacus Petusioeque, Et parvoe vada pura Vetonissoe.
Je ne sais point ce que c'étoit que ces deux endroits qu'il appelle Petusia & Vetonissa. Ils ne se trouvent cités ni l'un ni l'autre dans aucun auteur. (D. J.)
Sa racine est grosse, longue, chevelue, noire en dedans, pleine de suc, rendant par incisions une liqueur jaune & d'une odeur virulente de poix. Elle pousse une tige à la hauteur d'environ deux piés, creuse, cannelée, rameuse. Ses feuilles sont plus grandes que celles du fenouil, laciniées, étroites, plates, ressemblantes aux feuilles de chien - dent. Les sommets de la tige & des branches portent des ombelles ou parasols amples, garnis de petites fleurs jaunes, à cinq pétales disposés en rose. Lorsque ces fleurs sont passées, il leur succede des semences jointes deux à deux, presqu'ovales, plus longues que larges, rayées sur le dos, bordees d'un feuillet membraneux, d'un goût âcre & un peu amer.
Cette plante croît aux lieux ombrageux, maritimes, sur les montagnes & dans les près. Elle fleurit en Juillet & Août. Sa graine mûrit en automne, & c'est alors qu'on la ramasse.
Sa racine est très - vivace, difficile à arracher, & elle exhale une odeur forte & sulphureuse. Elle passe en Médecine pour être incisive, atténuante, & convenable dans les maladies des poulmons surchargés d'humeurs visqueuses. On la recommande aussi dans les obstructions des visceres. (D. J.)
Il y a quatre différens essais pour chaque fonte. Le premier se fait lorsque la matiere est en bain, pour savoir si elle est au titre prescrit, & pour en assurer le directeur. Le second, pour la sûreté des jugesgardes qui font la délivrance: c'est de cet essai que proviennent les peuilles. Le troisieme est fait par la cour des monnoies sur ces mêmes peuilles, & aussi sur quelques pieces prises au hasard, pour éclairer la conduite des officiers, & voir si les directeurs, controleurs & juges - gardes, ne sont point d'intelligence pour délivrer des especes au - dessous du titre, & enfin constater les peuilles de titre.
Les Grecs & les Romains qui se connoissoient en
hommes, faisoientun grand cas du peuple. Chez eux,
le peuple donnoit sa voix dans les élections des premiers
magistrats, des généraux, & les decrets des
proscriptions ou des triomphes, dans les réglemens
des impôts, dans les décisions de la paix ou de la
guerre, en un mot, dans toutes les affaires qui concernoient
les grands intérêts de la patrie. Ce même
peuple entroit à milliers dans les vastes théâtres de
Rome & d'Athènes, dont les nôtres ne sont que des
images maigres, & on le croyoit capable d'applaudir
ou de siffler Sophocle, Eurypide, Plaute & Térence. Si nous jettons les yeux sur quelques gouvernemens
modernes, nous verrons qu'en Angleterre le
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