ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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paisseur, dans la partie où elle est quarrée; cette partie équarrie a vingt - deux pouces de long; le reste est rrondi. La petite n'a que sept piés de long.

Barre

Barre à porter c'est ainsi qu' appelle, dans les Verreries, un instrument, ou barre, qui sert à transporter le port de l'anse dans la tonnelle. Voyez Verrerie, Pot, Tonnelle

Barre

Barre à repasser (Verrerie.) instrument de fer ou de bois, dont on se sert dans la préparation des briques, pour la construction des fourneaux de Verrerie ou autres. Cette barre est quarrée; elle a neuf à dix lignes d'épaisseur; l'ouvrier la tient entre ses mains; & quand il a placé les briques seches dans la boîte qui en détermine les dimensions, il applique la barre sur les bords de la boîte, il la tire fortement à lui en suivant toûjours les bords, & enleve dans ce mouvement l'excédant de brique.

Barre

* Barre (Géog.) petite ville de France, dans le Gévaudan, au diocese de Mende.

BARRÉ

BARRÉ (os) Voyez Os & Hanche, & Dents barrées . Voyez Dent.

Barrés

Barrés, adject. (Hist. ecclés.) ancien nom des Carmes, que l'on appelloit freres Barrés, parce qu'ils avoient des habits barrés & bigarrés de blanc & de noir, ce que l'on voit encore dans les vieilles peintures du cloître de leur grand couvent de la place Maubert à Paris. Voici quelle fut l'occasion de ces sortes d'habits des religieux Carmes: les Sarrasins, après s'être rendus maîtres de la Terre - sainte, défendirent à ceux de cet ordre de porter capuches blancs, non plus qu'aucun autre habit blanc, parce que le blanc étoit parmi eux une marque de distinction & de noblesse. Les Carmes alors furent contraïnts de suivte la coûtume des Orientaux, & de prendre des manteaux barriolés: étant passés en occident avec cette sorte d'habits, ils y furent appellés les freres Barrés, nom qui est demeuré à une rue du quartier saint Paul, où ils eurent leur premiere maison, jusqu'à ce qu'ils furent transportés, sous le regne de Philippe le Bel, à la place Maubert. Ils étoient venus en France sous le pontificat d'Honoré IV. environ l'an 1285: mais dans la suite ces religieux reprirent leurs premiers habits blancs, ainsi que Tritheme ie remarque de Laudibus Carmelit. l. VI. Dominicus nacer. Il y a eu autrefois des gens d'église qui portoient aussi des habits bigarrés. On a vû dans le cabinet de M. Conrad, un abbé habillé partie de noir & de rouge, jusqu'au bonnet, ainsi que les consuls de plusieurs villes. Le concile de Vienne a défendu aux ecclésiastiques de tels habits, qui étoient appellés vestes virgata. (G)

Barré

Barré (en terme de Blason) se dit lorsque l'écu est divisé en forme de barres, en un nombre pair de partitions, & qu'il est composé de deux ou de plusieurs couleurs, réciproquement mêlées. Il faut dire le nombre de pieces; par exemple, barré de tant de pieces. Si les divisions sont en nombre impair, il faut d'abord nommer le champ, & exprimer le nombre des barres. Voyez Barre.

Barré Bandé

Barré Bandé, terme d'usage, lorsque l'écusson est également divisé en barres & en bandes, par des lignes transversales, & des lignes diagonales, en variant mutuellement les couleurs dont il est formé. C'est ainsi que l'on dit, il porte barré, bandé, or, & sable. Contre - barré. Voyez Contre. Urtieres en Savoie, maison éteinte, barré, d'or & de gueules, à la bande de losanges accollées de l'un en l'autre. (V)

Barré

Barré, adj. (terme de Palais) synonyme à partagé; ainsi lorsqu on dit que les juges ou les avis sont barrés, c'est - à - dire qu'il y a deux sentimens ouverts par la chambre, lesquels sont tous deux appuyés d'un égal nombre de suffrages. Voyez Partage. Voyez aussi Compartiteur. (H)

BARREAU

BARREAU, subst. m. en terme de Palais, signifioit dans l'origine une barre de fer ou fermeture de bois à hauteur d'appui, qui séparoit l'enceinte où étoient assis les juges d'avec les parties extérieures du tribunal où étoient les avocats, & autres praticiens: mais par extension ce terme a signifié dans la suite le corps même des praticiens, avocats, procureurs, &c. C'est dans ce dernier sens qu'on dit les maximes du barreau, l'éloquence du barreau. Quelquefois même ce mot est pris dans une plus grande étendue encore, comme synonyme au forum des Latins; & alors il s'entend collectivement de tous les officiers de justice, magistrats & praticiens; en un mot de tout ce qu'on appelle autrement gens de robe. (H)

Barreau

Barreau, s. m. (en Architecture) se dit de toute barre de fer ou de bois quarré, employée dans un bâtiment. Voyez Barre.

Barreau Montant de Costiere

Barreau Montant de Costiere, c'est à une grille de fer, dans l'endroit où porte le barréau, que la porte de fer est pendue; & le barreau mòntant de battement est celui où la serrure est attachée.

Barreau, se dit en particulier des barres de fer, ou de bois, qui grillent les fenêtres ou dessus de porte, ou qui sont le même office dans les grilles ou portes de fer.

Barreau à pique, ce sont dans les grilles de fer des barreaux qui passent par la traverse du haut, qui l'excedent & qui se terminent en pointe.

Barreau à flamme, ce sont dans les grilles de fer des barreaux qui passent par la traverse du haut, qui l'excedent & dont l'extrémité est terminée en pointe, & repliées en ondes.

Barreau

Barreau, s. m. (partie d'une presse d'Imprimerie) c'est une barre de fer, de quatre pouces de circonférence, quarrée par le bout qui traverse la partie supérieure de l'arbre de la presse & la partie inférieure de la vis, où il est arrêté par des clavettes; le barreau est coudé & arrondi dans le reste de sa longueur, qui est environ de trois piés; son extrémité se termine en pointe, mais elle est garnie & revétue d'un manche de bois tourné, poli, de la longueur d'un pié, sur six à sept pouces de circonférence, & plus gros dans sa partie supérieure. C'est de cet agent que dépend tout le jeu d'une presse; on ne peut sans lui faire mouvoir la vis dans son écrou, ni le pivot dans sa grenouille. Voyez Pl. quatrieme de l'Imprimerie, fig. premiere & seconde B C D. D est la poignée du manche de bois.

BARREME

* BARREME (Géog.) petite ville de France, dans la haute Provence, sur la riviere d'Asse.

BARRELIERE

BARRELIERE, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante, dont le nom a été dérivé de celui du P. Barrelier Jacobin, dont le nom est bien connu des Botanistes. La fleur de ce genre de plante est monopétale & faite en forme de masque; la levre supérieure est relevée & l'inférieure divisée en trois parties. Il s'éleve du fond du calice un pistil qui est attaché comme un clou à la partie postérieure de la fleur, & qui devient dans la suite un fruit membraneux oblong à quatre angles, composé d'une seule capsule remplie de semences plates & arrondies. Plumier, nova plant. Amer. gen. Voyez Plante. (I)

BARRER

BARRER des urticles sur son livre, en terme de Commerce, signifie effacer, rayer les - articles portés en crédit sur un journal ou autre registre, po ir faire voir qu'on en a reçu le payement.

On barre aussi tout autre crédit, billet, obligation, quand on veut l'annuller. On appelle cette opération barrer par ce qu'on nomme barres, les lignes ou traits de plume, dont on croise ce qu'on veut qui demeure in utile dans quelqu'acte ou registre. (G)

Barrer

Barrer les veines d'un cheval (Maréchal & Manége) est une opération qu'on fait sur elles pour arrê ter le cours des mauvaises humeurs qui s'y jettent. On ouvre le cuir, on dégage la veine, on la lie dessus & dessous, & on la coupe entre les deux ligatures.

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