RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 2:87
L'Accadémie en est resté là jusqu'en 1723, que M. Dufay donna son sentiment particulier, joint à l'histoire suivante des sentimens des savans sur cette matiere, & à une maniere simple & facile de rendre les barometres lumineux, qu'un Vitrier Allemand lui avoit apprise. En 1706, M. Dutal, Medecin, fit insérer dans les Nouvelles de la république des Lettres, un mémoire, où il confirme la réussite des opérations de M. Bernoulli, & croit que l'Académie ne les a pas faites assez exactement. En 1708, M. Hauksbée, après avoir décrit un phosphore consstruit avec un globe vuide d'air, qu'il faisoit tourner rapidement sur son centre, & qui par ce moyen rendoit beaucoup de lumiere lorsqu'on en approchoit la main, croit que la lumiere du barometre n'est causée que par les frictions du mercure contre les parois intérieurs du tube vuide d'air grossier.
En 1710, M. Hartsoëker combattit les expériences de M. Bernoulli, niant tout, & n'apportant d'autre raison que la pureté du mercure, & la netteté du tuyau; ce qui, suivant l'expérience, ne suffit pas.
En 1715, Jean Frédéric Weidler combattit aussi M. Bernoulli, disant que la pellicule que contracte le mercure en passant par l'air, ne nuit en rien à la lumiere, qu'il croit ne venir d'autre chose que de la répercussion des rayons, qui quoique dans l'obscurité, conservent leur même tension & leur même effort.
En 1716, Michel Heusinger dit dans une dissertation publiée sur ce sujet, que quelques barometres où l'on remarquoit des bulles d'air étoient sumineux, quoique moins, à la vérité, que ceux qui n'avoient point d'air; les bulles d'air même, à ce qu'il dit, donnent quelquefois de l'éclat. La pureté du mercure n'est pas encore nécessaire, puisque vingt - trois parties de mercure mêlées avec cinq de plomb, ont rendu de la lumiere. Selon lui, les particules du mercure sont spheriques, & les interstices de ces petits globes contiennent beaucoup de matiere subtile, qui s'en exprime lorsqu'on l'agite. Le mercure n'est lumineux que lorsqu'il descend, parce qu'alors il abandonne la matiere subtile contenue dans ses pores: mais en remontant il en absorbe une partie, & l'autre s'en va par les pores du verre.
En 1717, M. de Mairan attribua cette lumiere au soufre du mercure qui est en mouvement, & dit, qu'elle seroit beaucoup plus vive, s'il ne restoit dans les barometres, les plus exactement vuides d'air, une matiere différente de la matiere subtile & de l'air, qui arrête le mouvement de ce soufre & la lumiere qui en résulte, ce qui arrive sur - tout lorsque le mercure monte; au lieu que quand il descend, il y a une partie du tuyau la plus proche de la surface du mercure qui reste, au moins pour un moment, libre de cette matiere qui ne peut pas suivre le mercure avec assez de rapidité, & qui par ce moyen donne lieu à son soufre de se développer. Diss. sur les Phosph.
Il restoit encore quelque incertitude sur la maniere de rendre les baromctres lumineux. Les conditions absolument nécessaires sont!
1°. Que le tuyau soit bien sec; on le nettoye aisé<cb->
2°. Que le mercure soit bien net: il faut faire passer le mercure par un cornet de papier dont l'embouchure soit fort étroite, il y dépose suffisamment ses impuretés.
3°. Que le mercure soit bien purgé d'air: versez d'abord dans le tuyau un tiers de mercure que vous devez employer, puis chauffez - le doucement & par degrés, en l'approchant petit à petit du feu; en le remuant avec un fil de fer, vous aiderez la sortie des bulles d'air qui sont dans le mercure, & que la chaleur pousse dehors; versez un second tiers auquel vous ferez de même, & enfin un troisieme auquel vous ne ferez rien. La purification des deux premiers tiers suffit pour le tout.
M. Dufay ne s'est point apperçû qu'un différent degré de chaleur donné au mercure, produisît de différence sensible dans la lumiere. Voyez, outre les ouvrages déjà cités, la these de M. Bernoulli, de Mercurio lucente in vacuo, soûtenue à Bâle en 1719, & imprimée dans le recueil de ses oeuvres. Genev. 1743. (O)
Les barons sont seigneurs du parlement, pairs du
royaume, & joüissent de leurs priviléges; ils ne sont
pas ceints de l'épée à leur création, & n'ont eu de
couronne à leurs armes que sous le regne de Charles
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.