BARBOTINE, s. f. (Hist. nat. bot. & mat. Med.)
semen contra, semen sanctum, ou semen sanctonicum,
est une semence menue, amere, chaude & dessiccative,
propre à faire mourir les vers qui s'engendrent
dans le corps humain, sur - tout dans celui des petits
enfans. Voyez Ver.
Cette semence est menue, brune, oblongue,
amere, & d'une odeur forte & desagréable. Il faut
la choisir récente, verdâtre, d'un goût amer, aromatique
& desagréable. Elle croît dans la Perse, sur
les frontieres de la Moscovie. On nous l'apporte d'Alep, &c.
Les Naturalistes ne sont point d'accord sur la plante
qui produit cette semence, sur laquelle J. Bauhin a
donné une longue dissertation. Quelques auteurs
veulent que le semen contra soit la graine d'une espece
d'absinthe appellée santonicum ou marinum absinthium: d'autres disent qu'elle est la graine de la
tanésie; d'autres enfin, celle de l'auronne.
Voici ce qu'en dit M. Tavernier, dans le second
tome de ses Voyages.
« Pour ce qui est de la semencine,
ou poudre à vers, on ne peut pas la recueillir
comme on fait les autres graines. C'est une herbe
qui croît dans les prés, & qu'il faut laisser mûrir;
& le mal est, que lorsqu'elle approche de sa
maturité, le vent en fait tomber une grande partie
entre les herbes, où elle se perd: c'est ce qui la
rend chere.
Comme on n'ose la toucher de la main, parce
qu'elle en seroit plûtôt gâtée, & que même quand
on en fait usage, on la prend dans une écuelle;
lorsqu'on veut recueillir ce qui est resté dans l'épi,
on a recours à cet expédient. On a deux paniers à
ance; & en marchant dans les prés, on fait aller
un des paniers de la droite à la gauche, & l'autre
de la gauche à la droite, comme si l'on fauchoit
l'herbe, & toute la graine tombe ainsi dans ces paniers ».
V. Semen contra & Vermifuge. (N)
BARBOUDE
* BARBOUDE, (Géog.) ile de l'Amérique, l'une
des Antilles, au nord d'Antigoa.
BARBOUILLER
BARBOUILLER, v. act. & neut. Quand il est
actif, il est synonyme à salir; quand il est neutre,
il est synonyme à mal parler, mal peindre, mal écrire.
Barbouiller
Barbouiller, terme d'Imprimeur. Lorsqu'une
feuille imprimée est atteinte de noir dans les marges,
ce qui ne peut arriver que par l'inattention &
la mal - propreté de l'ouvrier de la presse, on dit que
cet ouvrier barbouille, & que la feuille est barbouillée.
Barbouiller
Barbouiller, en Peinture, se prend toûjours en
mauvaise part: barbouiller un tableau; il a barbouillé
ce tableau, &c. à moins qu'on ne parle d'un homme
dont le métier est de barbouiller une porte, des murailles,
des treillages, &c. en ce cas on dit, un bar -
bouilleur. Barbouiller un jeu de paume, un plancher,
une menuiserie, &c. J'ai fait barbouiller ma maison
depuis le haut jusqu'en bas.
BARBUE
BARBUE, s. f. rhombus loevis, (Hist. nat. Zoolog.)
poisson de mer très - ressemblant au turbot, tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur, à l'exception des aiguillons.
La barbue n'en a aucun ni en - dessus, ni en - dessous:
elle est plus large & plus mince que le turbot. Rondelet la nomme turbot sans piquans. Voyez Turbot,
Poisson. (I)
BARBURES
BARBURES, s. f. se dit, en grande Fonderie, de
toutes ces inégalités qu'on apperçoit sur une piece
fondue au sortir de la fosse ou du moule, & qu'il faut
reparer au ciseau. Voyez
Grande fonderie & Balevre .
BARBUS
BARBUS, adj. pris subst. (Hist. ecclés.) c'est ainsi
qu'on nommoit les freres convers de l'ordre de Grammont, parce qu'ils portoient la barbe grande. Comme ils avoient le maniement des biens temporels, ils
vouloient aussi usurper le gouvernement de l'ordre,
& réduire les prêtres sous leur obéissance: mais ils
perdirent leur cause. Mezeray, au regne de Philippe - Auguste. (G)
BARBUSINSKOI
* BARBUSINSKOI, (Géog.) ville d'Asie dans
l'empire Russien, sur le bord oriental du lac Baikal,
à l'endroit où la riviere de Barbusigga se jette dans
le lac.
BARBY
* BARBY, (Géog.) ville d'Allemagne dans la
haute Saxe, capitale du comté de son nom sur l'Elbe.
BARBYTHACE ou BARBYTACE
* BARBYTHACE ou BARBYTACE, (Géog.)
ancienne ville du royaume de Perse, dont Pline dit
que les habitans travailloient à amasser de l'or pour
l'enfoüir, non par avarice, mais par mépris, & dans
le dessein de priver les hommes d'un métal si dangereux.
BARCA
* BARCA, (Géog.) grande contrée d'Afrique, à
l'orient du royaume de Tripoli.
BARCADE
BARCADE de chevaux, s. f. (Manege.) se dit d'une
troupe de chevaux qu'on a achetés, & auxquels on
veut faire passer la mer. (V)
BARCELONE
* BARCELONE, (Géog.) ville d'Espagne, capitale
de la Catalogne, sur la Méditerranée. Long.
19. 50. lat. 41. 26.
Barcelone
Barcelone, (Géog.) petite ville de France en
Guienne dans l'Armagnac.
BARCELONETTE
* BARCELONETTE, (Géog.) petite ville de
France dans le Dauphiné, capitale de la vallée de
son nom. Long. 24. 23. lat. 44. 26.
BARCELOR
* BARCELOR, (Géog.) ville d'Asie dans les Indes, sur la côte de Malabar, entre Goa & Mangalor. Long. 92. lat. 13. 45.
BARCELOS
* BARCELOS, (Géog.) ville de Portugal, avec
titre de duché, dans la province d'entre Douro &
Mino, sur la Sourille. Long. 9. 20. lat. 41. 20.
BARCENA
* BARCENA, (Géog. anc. & mod.) lac de l'Abyssinie en Afrique, au royaume d'Amara, sur les
confins du Zanguebar, sous la Ligne. On crcit que
c'est le Caloë de Ptolomée.
BARCKSHIRE
* BARCKSHIRE, (Géog.) province d'Angleterre au midi d'Oxford: Reading en est la capitale.
BARD
* BARD, (Géog.) ville d'Allemagne dans la Poméranie citérieure, & dans la seigneurie de même
nom, avec château & port sur la mer Baltique.
BARDANE
BARDANE, s. f. lappa, (Hist. nat. bot.) genre de plante
dont la fleur est à fleurons découpés, portés chacun
sur un embryon, & soûtenus par le calice. Ce calice
est composé de plusieurs écailles terminées chacune
par un crochet, qui attache ordinairement les têtes
de cette plante aux vêtemens. Lorsque la fleur est
passée, ces embryons deviennent des semences garnies
d'aigrettes fort courtes. Tournefort, Inst. rei herb.
Voyez Plante. (I)
* Bardane (la), personata lappa major, (Mat.
med.) a la feuille amere; le papier bleu n'en est pas
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