Barbe de bouc, tragopogon, (Hist. nat. bot.)
genre de plante, dont la fleur est à demi - fleurons
portés chacun sur un embryon, & soûtenus par un
calice fendu en plusieurs parties sans être écailleux.
Lorsque cette fleur est passée, chaque embryon devient
une semence revêtue d'une membrane ou d'une
enveloppe garnie d'une aigrette, & attachée sur la
couche. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)
* Le tragopogon pratense, luteum, majus, aime les
lieux champêtres, les prés, les pâturages, & les terres
grasses; il fleurit en Mai & en Juin, & il ne tarde
pas à répandre sa graine; il redonne des fleurs en
Juillet & en Août.
Sa racine échausse & humecte; elle est salutaire
dans les maladies de poitrine; son suc lactée agglutine
les ulceres récens, pousse par les urines, & excite
les graviers à sortir. Il y en a qui mangent la racine
cuite, quand elle est tendre: mais ils sont en petit
nombre.
Barbe de chevre
Barbe de chevre, barba capra, (Hist. nat. bot.)
genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs
pétales disposés en rond; le pistil sort d'un
calice d'une seule piece, & devient dans la suite un
fruit composé de plusie> petites gaines rassemblées
en forme de tête. Chaque gaîne renferme une semence
ordinairement oblongue. Tournefort, Inst. rei herb.
Voyez Plante. (I)
* La barba caproe, floribus compactis, a la feuille
d'un goût d'herbe salé & gluant, & rougissant un peu
le papier bleu; sa racine le rougit beaucoup; elle
est styptique & un peu amere. Il y a apparence que
le sel de cette plante approche du sel ammoniac;
mais uni avec beaucoup de soufre & assez de terre.
Elle donne par l'analyse des liqueurs acides, du sel
volatil concret, beaucoup de soufre, & assez de terre;
aussi est - elle sudorifique, cordiale, & vulnéraire; la
décoction de sa racine est bonne dans les fievres malignes.
Le vin où on l'a fait bouillir est salutaire dans
les cours de ventre, la dyssenterie, le crachement
de sang, & les blessures internes. Un gros de son extrait
est sudorifique: mais il en faut continuer l'usage
pendant deux ou trois jours. Il en faut prendre un
gros le matin, autant l'après - midi; & le soir, la même
dose avec un grain de laudanum.
Barbe de Jupiter
Barbe de Jupiter, barba Jovis, (Hist. nat. bot.)
genre de plante dont la fleur est légumineuse; le pistil
sort du calice, & devient dans la suite une silique
fort courte & presqu'ovale, qui renferme une
semence arrondie. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez
Plante. (I)
* On ne lui attribue aucune propriété medicinale.
Barbe renard
Barbe renard, tragacantha, (Hist. nat. bot.)
genre de plante à fleur légumineuse; le pistil sort
du calice, & devient dans la suite une silique divisée
selon sa longueur en deux loges remplies de quelques
semences qui ont ordinairement la figure d'un petit
rein. Ajoûtez aux caracteres de ce genre que les feuilles
naissent par paires sur une côte terminée par un
piquant. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)
* La tragacantha croît dans les provinces méridionales
de la France & en Italie: mais elle ne donne
sa gomme que dans les pays orientaux.
On tire de sa racine la gomme adragant des boutiques.
Voyez Adragant.
Barbe
* Barbe a plusieurs autres acceptions: voici les
principales. Il se dit des petites arrêtes qu'on remarque
aux poissons plats, & qui leur servent de nageoires;
voyez Poisson, Nageoires: des franges
mollettes dans les plumes sont garnies depuis le haut
du tuyau jusqu'à l'extrémité; voyez Plume: des
poils dont certains épis de blé sont hérissés; voyez
Blé, Épi: du poil de certaines étoffes, ou usées,
ou non ébarbées; voyez Draperie: de cette espece
de duvet qui dénote la corruption & la moisissure des
confitures gâtées: des petites molécules métalliques,
ou grains de limaille, qui restent attachés aux arrêtes
de tous les corps métalliques limés, après qu'on
les a limés, & qu'on enleve ou avec le fraisoir, ou
avec la lime même, ou avec la pierre, ou avec le
brunissoir.
BARBÉ
BARBÉ, adj. (en termes de Blason.) se dit des coqs
& des dauphins dont la barbe est d'un autre émail
que leur corps.
Boucherat, dont il y a eu un chancelier, d'azur
au coq d'or bequé, membré, crêté & barbé de
gueules. (V)
BARBEAU
BARBEAU, s. m. barbus, (Hist. nat. Zoolog.) poisson
de riviere, ainsi nommé parce qu'il a quatre barbillons,
deux aux coins de la bouche, & deux au
bout du museau, qui est allongé & pointu. Le barbeau
n'a point de dents; ses yeux sont petits; la prunelle
est noire & environnée d'un cercle doré; la fente
des ouies est petite. On a remarqué que ce poisson
vit assez long - tems hors de l'eau. La ligne qui s'étend
sur les côtés, depuis les oüies jusqu'à la queue est
peu sensible; le dos est d'une couleur mêlée de verd
& de jaune; le ventre est blanc. Il a une nageoire
sur le dos qui tient à un fort aiguillon; deux au bas
des oüies; deux autres sous le ventre qui sont jaunes;
& au - delà de l'anus une autre nageoire qui est
rougeâtre. La chair du barbeau est blanche & molle;
il y a beaucoup d'arrêtes; elle est d'assez bon goût,
sur - tout lorsque le poisson est gros. Rondelet, Voyez
Poisson. (I)
Barbeau
* Barbeau, (Mat. med.) il faut préférer les petits
barbeaux aux grands: il faut pour être bons, qu'on
les ait pêchés dans des eaux pures & loin des rives.
Le barbeau nourrit: mais il est difficile à digérer; ses
parties les plus estimées sont le foie & la tête.
Le Barbeau
Le Barbeau, (Péche.) est fort avide à l'appât:
mais il est rusé, à moins que l'épouvante ne le prenne;
alors il se croit fort en sûreté s'il a la tête cachée; la
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